10.2. L’objet de la mutation

Décontaminer ce qui relève de l’appartenance de la vielle au monde des misérables ne suffit pas. Faire surgir un instrument nouveau suppose qu’il soit, mais aussi celui qui en joue, détenteur de nouvelles qualités. Elles seront au nombre de deux  : le brillant d’une part, et d’autre part une autre caractéristique souvent référée à la délicatesse, au goût ou à la tendresse et qui correspond à une manière de toucher  l’instrument que l’on pourrait désigner comme sensible et expressive.

La vielle s’appuie alors sur son origine paysanne (qui lui fait jouer danses vives et mélodies villageoises), mais c’est pour s’inventer une autre place dans le monde des instruments baroques et dans la musique champêtre.