Un instrument transformé et une nouvelle façon de jouer permettront à des qualités de brillant de s'épanouir sous les doigts d'un interprète suffisamment formé. On prônera donc « la vitesse et la brillance » 1 . Ainsi l’instrument sera-t-il caractérisé par l’inverse de ce qui lui est communément reproché, à savoir son caractère pesant ; il deviendra un « instrument à cordes agréable et brillant » 2 . C'est par la phrase « Quels sons brillants se font entendre ? « Que Le Menu de Saint Philibert commence le texte de sa cantate, célébrant, sans retenue, les vertus de la vielle 3 . « Ses plus grands adversaires [de la vielle] ne lui refuseront pas de la gaieté et de la vivacité » affirme d'Aquin 4 . La virtuosité de « l'illustre Danguy » et « sa prodigieuse volubilité » 5 sont aussi convoquées pour démontrer le brillant de l'instrument.
ANONYME, Airs pour la vielle avec les principes généraux, BNF, Cons. Rés. 1177.
CORRETTE, Michel, La belle vielleuse, Méthode pour apprendre facilement à jouer de la vielle, Paris, 1783,p.1.
LE MENU DE SAINT PHILIBERT, La Vielle, Cantatille avec Symphonie, Paris, 1742.
CHATEAU-LYON, Pierre Louis, Siècle littéraire de Louis XV ou lettre sur les hommes célèbres, Amsterdam, Duchesne, 1753, 1754.
TERRASSON, Antoine, Dissertation historique sur la vielle. Où l'on examine l'origine et les progrès de cet instrument, Paris, 1741, p.99.