12.2.1.2. Considérations techniques.

Dupuits explique dans les détails les règles de la « division de la roue » et du « coup de poignet ». (P. IV-VII). Il s'agit de faire correspondre une division de la roue (en deux, trois, quatre, huit segments égaux ou inégaux) à la durée des notes que fixe la mesure. Par exemple pour une mesure à 3/2 il faudra « un tour à chaque blanche un demi à chaque noire ». Pour une mesure à 6/8 « on donne un tour à chaque demi-mesure un coup perdu ou tiers de roue à chaque croche ». « A deux temps, on donne deux tours de roue à la ronde, un à la blanche, un demi à la noire, des quarts pointés aux croches. Si dans cette mesure, il se trouvait une quantité de doubles-croches, on ferait comme à quatre temps (On passerait les croches égales et on leur donnerait ou des demi-tours ou des tiers, c'est très rare) ».

L'impulsion qui démarre le tour de roue ne peut être aisément donnée qu'à des endroits fixes, correspondant à la mesure. D'où la difficulté que l’on rencontre quand il faudra respecter les silences. « Ce qui met un grand obstacle à la régularité des coups de poignet, ce sont les silences qu'il faut observer en cessant de tourner la roue le temps qu'ils exigent, au moyen de quoi la roue se trouve dérangée, ce qu'il faut tâcher de prévoir en donnant un quart ou un tiers, soit plus soit moins, sur la note qui précède ou qui suit le silence ».

On voit la complexité des règles énoncées longuement par Dupuits. Elles permettent non seulement de faire coïncider, avec régularité, la durée d'une note avec un fragment de cercle dessiné (dans l’espace) sur la roue par la manivelle, mais encore, comme nous le verrons dans un prochain chapitre, permettre d'articuler et de jouer en détachant les notes.