12.2.1.4. « Observations sur le goût ».

Ainsi intitulé, ce chapitre (P. VIII) est consacré à des considérations sur le « tour de roue ». Il commence par des indications (technique et notation) en rapport avec les pièces « lentes et gracieuses » : « tourner la roue plus vite, cependant avec égalité », « enfler le son en tournant de plus en plus vite », « l'enfler et le diminuer insensiblement ». L'auteur indique ensuite les manières d'utiliser la roue dans les autres cas, c'est à dire dans les airs « marqués »et les pièces de mouvement… puis il prend en compte le jeu de la roue dans la réalisation de ce que nous appellerions le phrasé.

On voit maintenant que le concept de goût, tel qu'il est alors manié par Dupuits, concerne et le caractère de la pièce (lente ou rapide) et le jeu de l'instrumentiste qui doit respecter les caractéristiques de l'œuvre.

On voit aussi que jouer les pièces lentes c'est introduire, à la place des règles précédemment définies, une technique du tour de roue particulière, fondée sur des variations de la vitesse de rotation. Ce jeu détermine une esthétique différente, il permet les enflements, les oppositions fort/doux, les échos, le jeu louré ; il fait entrer la vielle dans l'univers baroque de la musique que nous appelons arcadienne.