16.1.3. Le tempérament

De façon paradoxale, de toutes les méthodes pour vielle à roue seule celle de Michel Corrette, pourtant une des plus sommaires, s'intéresse à la question du tempérament. L'auteur distingue trois sortes de quintes plus ou moins faibles et choisit donc de décrire un tempérament inégal, une quinte « un peu faible » entre chanterelles et trompette, d’autres « un peu moins », et d’autres « un peu plus fortes» 1 .

Robert Green, qui discute techniquement les propositions de Corrette, considère que le tempérament choisi par notre auteur est proche du tempérament ordinaire présenté en 1752 par Jean-Le Rond d'Alembert, dans son ouvrage Eléments de musique théorique et pratique suivant les principes de M. Rameau 2 .

Notes
1.

CORRETTE, Michel, La belle vielleuse, Méthode pour apprendre facilement à jouer de la vielle, Paris, 1783, p.1.

2.

GREEN, Robert A., The hurdy-gurdy in eighteenth century France, Indianapolis, Publications of the Early Music Institute, 1995, p.61.