Quelques expériences, répertoriées par Claude Flagel 1 , tentent de répondre, de façon frontale, aux limites que les bourdons imposent à une musique tonale. On invente alors de nouveaux instruments. Nous avons déjà cité l'Orphéon 2 , que Flagel décrit ainsi, en ce qui concerne les bourdons : « Six registres situés sur le dessus, à côté du clavier, donnent la possibilité de changer au moyen de douze sillets mobiles, l'accord des bourdons. L'auteur dit qu'il est ainsi possible de jouer "cinq différents sons [tons] majeurs et mineurs". Il ne les énumère malheureusement pas ».
Des recherches du même type ont été entreprises, mais dans les années 1770 nous indique Flagel ; elles « semblent plutôt destinées à essayer de prolonger une mode en déclin en supprimant à volonté le son des bourdons pour moduler dans des tons ou ceux-ci gêneraient les règles de l'harmonie ».
FLAGEL, Claude, « La vielle Parisienne sous Louis XV : un modèle pour deux siècles », Instrumentistes et luthiers Parisiens, XVII e et XVIII e siècle, (sous la direction de Florence GETREAU), Paris, Délégation à l'action artistique, 1988, p.4/5.
Voir chapitre 12, section 12.1 : La roue/archet.