On se proposera d'adoucir les bourdons. Tel sera, par exemple, le propos de notre auteur anonyme 2 : « tout ce que l'on peut faire est d'adoucir, en pareil cas, le bourdon le plus qu'il est possible et surtout dans les airs gracieux ». On retrouvera cette même injonction sous la plume de Dupuits 3 . En réalité, ces auteurs indiquent seulement qu'il faut régler avec soin la pression exercée sur la roue par les cordes/bourdons ; elle doit être suffisamment légère pour que le son qui en résulte demeure agréable. L'adoucissement permet donc d'éviter « un cornement perpétuel », mais il ne change rien à l'existence de dissonances.
op. cit. répertorié à la B.N.F. sous Rés. n°1177.
DUPUITS, Baptiste, Avertissement concernant les sonates écrites par l'auteur pour un clavecin et une vielle, Paris, 1741.