19.3.2. Le répertoire joint.

Les pièces musicales proposées par Boüin se présentent de deux manières. Dans un premier temps, elles sont classées par difficulté croissante en quarante quatre leçons, ensuite viennent neuf pages consacrées à un corpus intitulé « Suite d'airs en C Sol Ut », dont certains sont pourtant en Sol.

Il y a en tout 137 airs reproduits dont on peut relever la fréquence d'apparition par catégories. Nous avons compté 34 « pièces à titre », (soit 25% de l'ensemble), sachant que nous désignons par là les pièces intitulées par exemple La Turc, Jeanne qui saute, ou La Pétarde, titres qui ne permettent pas de savoir avec certitude quel genre est visé par l'auteur, bien qu'il s'agisse le plus souvent d'airs tendres ou de chansonnettes. La série de pièces explicitement désignées comme chansonnettes, brunettes airs tendres, musettes, pastorales apparaît avec une fréquence identique de 34 (25%). Viennent ensuite les airs gais ou vifs cités 21 fois (soit 15%), puis les menuets cités 17 fois (12%). Les autres désignations (au nombre de 22) apparaissent avec une fréquence d’apparition négligeable.

On remarquera, par comparaison avec la méthode éditée par Ballard, l'effondrement des vaudevilles, ils étaient présents 11 fois chez Ballard (24%), ils ne sont présents que 3 fois par Boüin (2%). En revanche, l'air vif ou gai est une appellation que l'on ne trouvait pas chez Ballard. Le terme « musette » (cité précisément par Ballard à hauteur de 13%), se dilue chez Boüin en un ensemble plus flou mais plus important (25%), intégrant des désignations comme chansonnettes, brunettes, airs tendres que son prédécesseur ne citait pas. Les menuets sont encore nombreux chez Boüin (12%), ils étaient 36% chez Ballard.