19.4.1.2. Le texte du manuscrit.

La méthode est destinée à des joueurs déjà initiés au solfège et aux règles de l'interprétation :

‘« Je suppose un homme assez musicien pour connaître les valeurs des notes, les différents mouvements des airs tant dans les mesures simples que composées, la valeur des poses, demi-pauses, soupirs, demi- soupirs, ¼ de soupir et autres silences, les différentes marques qui caractérisent les agréments, c'est à dire les cadences ou martèlements, les ports de voix, les cadences brèves et coulées, les pincés ou autres, car dans le cas où il ignorerait quelques unes de ces circonstances il n'y a point de musicien soit vocal soit instrumental [sic] qui ne soit en état de les lui expliquer [sic]. Cela posé, j'entre en matière ».’

Malgré la bizarrerie de sa fin, peut-être due à un mauvais déchiffrage d'un texte peu lisible, cet extrait montre bien que l'auteur manifeste un niveau d'exigence assez élevé. Effectivement la méthode s'avère assez complète malgré son peu de pages. Son auteur manifeste un souci particulier du doigté 1 , ce qui donnerait à penser qu'il était peut-être claveciniste.

Notes
1.

« Pour ce qui est du doigté, il est d'un détail plus difficile et un volume à peine suffirait à en faire l'analyse » déclare notre auteur.