Lexique des abréviations

Définition de l’affiche par Raymond Savignac (1907-2004), in Raymond Savignac, Alain Weill, Savignac : l’affiche de A à Z, Hoëbecke, 2001, 127 p.

A (Affiche) : « L’affiche est fille des rues, populaire et aristocratique. Fleur du pavé ou reine de la palissade, elle s’offre à tous sans jamais perdre son quant-à-soi. »

D (Dogme) : “ Ses trios vertus théologales sont : la surprise, l’émotion et le style. La surprise qui renverse. L’émotion qui pénètre. Le style qui mémorise. »

E (Enfantement) : « Il se fait dans l’atelier de l’affichiste, son géniteur. Parfois, ça coule de source, souvent, le forceps s’impose. Mais l’important est que le bébé soit vif et bien costaud. »

F (Fric) : « Si l’affichiste est le père de l’affiche, son oncle fortuné c’est l’annonceur, le client. Sans son accord, elle demeure dans ses cartons comme un fœtus dans son bocal. »

I (Idée) : « Le sel de l’affiche ! C’est elle qui la rend vivante, communicative, et quelquefois inoubliable. L’idée, c’est l’œuf de Colomb. »

K (Knock-out) : « Dans son combat contre la toile blanche, l’affichiste recherche intensément le K-O. La clarté du style ne lui suffit pas. Il lui faut l’argument décisif, le poing final. »

M (Minimum) : « Moins on montre, plus on dit. »

Q (Question) : « Quand trouvez-vous l’affiche réussie ? Quant elle a la beauté de l’évidence et l’esprit de synthèse. »

S (Spectacle) : « Du plaisant au sévère, l’affiche joue tous les rôles. Sa joyeuse nature la porte naturellement vers la comédie, mais son cœur tendre ne lui permet pas d’ignorer le drame. »

U (Urbi et orbi) : « L’image est le langage universel de la communication. Elle survole les barrières douanières de l’incompréhension et atterrit intacte dans tous les pays du monde. »