1.4. J.-L. LANG ET LES PERTURBATIONS DES PROCESSUS PRIMAIRES ET SECONDAIRES

Dans son ouvrage Introduction à la psychopathologie infantile (1979), J.-L. Lang comme ses prédécesseurs, va reprendre la notion de dysharmonie d’évolution et souligner l’aspect de déséquilibre qu’entraînent ces décalages fonctionnels.

Cependant, il aura l’originalité de focaliser sa pensée vers l’importance de ces écarts sur l’ensemble de la personnalité de l’enfant. J.-L. Lang va préciser dès 1973, que les traits spécifiques concernant les structurations déficitaires apparaissent au cours de l’organisation des processus secondaires et parfois plus tôt. Phase, précise-il, centrée sur la problématique de la différenciation sujet-objet, à cette période du dépassement du stade du miroir (J. Lacan, 1966) et de l'accession au champ de l’objet transitionnel (D.W. Winnicott, 1971). Elle est celle de l’illusion, fondement de la connaissance et de la créativité, et de la méconnaissance aussi précise J.-L. Lang (1973).

Les recherches de J.-L. Lang le conduisent à pointer, ce qui nous paraît fondamental dans ses travaux à savoir, l’influence négative de ces désordres sur le devenir des pulsions épistémophiliques, mais aussi sur les processus de symbolisation et de différenciation du moi. Il soulignera un point essentiel : ces défaillances ont conduit à ce que s’instaurent des rapports particuliers des processus primaires et secondaires.