3.3.2.2. L’échelle de pensée logique de F. Longeot

L’échelle de pensée logique de F. Longeot est constituée des cinq épreuves suivantes, sélectionnées parmi les épreuves piagétiennes et hiérarchisées logiquement (cf. annexe 1, p.3 : Feuille de dépouillement des résultats de l’Échelle de Pensée Logique de Longeot) :

  • La quantification des probabilités : Cette épreuve s'exécute avec des jetons marqués ou non d'une croix sur une face. Elle étudie le schème des proportions et des probabilités.
  • Les courbes mécaniques : Ce subtest s'effectue avec un cylindre pouvant être mis en rotation et un crayon ne pouvant se déplacer que verticalement. Il étudie le schème de coordination d'un double système de références.
  • La permutation : Cette épreuve se réalisant avec des jetons de couleur permet d’étudier des problèmes de combinatoire.
  • La conservation du poids et du volume : Ce subtest s’opère avec des boules de pâte à modeler, une boule de laiton et des bocaux contenant de l'eau. Il étudie le schème des proportions et des probabilités. Il comporte trois items correspondants aux trois niveaux successifs de conservation du poids, de conservation du volume et de dissociation poids et volume.
  • L'oscillation d'un pendule : Cette épreuve met en jeu des facteurs poids, longueur du fil, hauteur de chute et élan. Elle étudie le schème de logique interpropositionnelle.
  • Un enfant a atteint la phase d'achèvement d'un stade s'il est capable de réussir tous les items correspondants à ce stade.
  • Les résultats sont situés en référence aux différents stades de développement de l'intelligence situés entre 7 et 16 ans :
  • Stade opératoire concret, entre 7 et 11 ans.
  • Stade préformel ou intermédiaire entre les opérations concrètes et les
  • opérations formelles.
  • Stade opératoire formel, entre 12 et 16 ans.

Ces épreuves permettent d’établir une échelle hiérarchique afin de situer le niveau de raisonnement utilisé par le sujet. Selon Bernard Gibello, cette échelle permet d’évaluer l’existence et l’importance des décalages entre les différents niveaux de raisonnement du sujet, et donne ainsi une évaluation du degré de maturité des contenants de pensée utilisés. On dénombre les écarts entre les résultats de chaque subtest de l’échelle. Comparé à une échelle de référence, ces décalages permettent d’estimer le degré d’homogénéité du raisonnement. On conclut à une dysharmonie cognitive pathologique à partir de 6 écarts.