4.1. UNE NOUVELLE DENOMINATION

Très vite après nous être intéressée à cet échec scolaire particulier nommé par Bernard Gibello dysharmonie cognitive pathologique (1984), nous avons ressenti l’inadéquation pour notre recherche de cette désignation au regard des cas que nous observions. Il faut néanmoins préciser que le syndrome observé par nous est sans conteste une pathologie similaire à celle décrite par Bernard Gibello. Cependant, si la méthodologie utilisée par ce chercheur est fortement développée et précise, elle ne nous permettait pas dans la plupart des situations, d’atteindre notre objet de recherche, c’est-à-dire de saisir des adolescents ou des enfants au faible Q.I. (entre 68 et 80) atteints de ce syndrome. En outre, au regard de nos hypothèses de recherche, ce protocole n’était par la suite, pas approprié à ce que nous recherchions spécifiquement.

Nous avons ainsi senti la nécessité de changer de terme pour désigner ces cas.

Nous empruntons la dénomination d’échec scolaire électif à trois auteurs : J. Rouart, R. Narlian et J. Simon (1961). Nous avons vu précédemment comment ces chercheurs font plusieurs constats sur certains sujets. Ils ont en effet remarqué que des enfants présentaient des défaillances de certaines fonctions intellectuelles alors que d’autres fonctions restaient opérantes. J. Rouart, R. Narlian et J. Simon, n’ont pas réellement utilisé de méthodologie particulière, ni de test d’évaluation. Ils ont simplement observé cette déficience insolite et le lien visible qu’elle entretenait avec des troubles psychiques et psychomoteurs. Ce simple constat aucunement lié à une méthodologie spécifique, a attiré notre attention. Car, aux prémisses d’un travail de recherche peu importe que les cas "entrent" ou non dans un ensemble de protocoles précis préétablis. L’essentiel est de constater dans un premier temps (comme l’ont fait ces trois chercheurs) qu’un syndrome ayant certaines caractéristiques touche des sujets. Les recherches actuelles analysent encore les causes exactes de cet échec scolaire et les manières exhaustives de le repérer. Une dénomination plus précise sera envisageable lorsque les mécanismes qui sous-tendent cette pathologie seront précisément définis. C’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser à ce stade de la recherche les simples termes d’échec scolaire électif pour qualifier de tels sujets.