5. Critiques et analyses du cadre théorique

5.1. VISEE DE CES ANALYSES

A partir de l’ensemble des écrits des auteurs traitant de cette problématique scolaire peuvent être dégagées un certain nombre de constantes dans les caractéristiques relevées et dans les secteurs de recherche généralement explorés. Les termes employés sont d’ailleurs rarement différents et renferment souvent sans conteste le même sens.

En effet, R. Mises et I. Barande (1963), B. Gibello (1984), M. Berger (1986) ou encore R. Cahn (1972) mettent en avant l’existence d’écarts dans les acquisitions et les compétences du sujet. Si R. Mises utilise les termes d’organisation déficitaire, il précise que cette notion fait spécifiquement référence à celle de dysharmonie. Cependant, depuis les années 1960, c’est en général, la notion de décalage qui est employée par les chercheurs, pour désigner l’existence de ces écarts dans les possibilités. En outre, bon nombre d’entre eux qualifie, ces sujets de dysharmoniques.

La défaillance de la fonction symbolique et la prépondérance de relations précoces défectueuses avec l’objet se retrouvent également chez les auteurs. Nous avons vu de plus, que certains insistent sur la présence d’un trouble de la représentation de soi issu de ces liens inappropriés. Ces constats conduisent les chercheurs à explorer le domaine de la structuration mentale. Cependant, si nous essayons de dégager des recherches quelle est l’organisation psychique précise de tels cas, nous constatons qu’il y a dans les études un manque de clarté théorique sur ce sujet.

Trois axes de recherche relatifs à ce syndrome vont être analysés et discutés. Cette approche a pour dessein de dégager de ces constatations et de ces interrogations le champ sur lequel nous allons travailler. Ces analyses aboutiront à la mise au clair de notre problématique et à la présentation de nos hypothèses de recherche.

Voyons tout d’abord ce que renferme la notion de décalage chez la plupart des auteurs.