2.5. LIMITES DE CETTE GRILLE OU NECESSITE D’UN PROCESSUS AUTO

Il nous paraît important de faire une autocritique de cette grille et de mettre ainsi en évidence certaines de ses limites.

2.5.1. Cible-t-elle réellement les sujets en échec scolaire électif ?

Nous nous sommes longuement demandée si cette grille ciblait réellement la population qu'elle visait. En effet, comme nous l'avons vu B. Gibello (1984) préconise d'utiliser l'Échelle de Pensée Logique de F. Longeot (1969), alors que d'autres auteurs tels que R. Mises (1963) ou R. Cahn (1972) ont étudié des cas similaires sans avoir utilisé cette échelle. D’autres encore n’en utilisent aucune.

Certains nous ont objecté qu’en dehors de la méthodologie précise de B. Gibello, nous ne pouvions cibler une population de sujets dysharmoniques. Dans ce cas, doit-on faire abstraction des contestations sur la notion de décalage ? En outre, comment étudier les cas qui ne sont pas testables à l'Échelle de Pensée Logique de F. Longeot (1969) ? Quelle place leur donner dans nos recherches ? Faut-il les occulter ? En tant que chercheur pensons-nous que le sujet doive s'adapter à la méthodologie ou la méthodologie au sujet ? Evidemment il est absolument nécessaire que la méthodologie s'adapte au sujet, si elle veut atteindre l'objet qu'elle vise. Car les problèmes ne sont pas faits pour les méthodes, mais les méthodes pour les problèmes (D. Lagache, 1949).

Il est donc nécessaire de s’intéresser à ces sujets sans conviction absolue d’avoir ciblé des cas présentant un syndrome à la dénomination précise mais, avec la certitude d’avoir une population de sujets en souffrance psychique ayant des difficultés d’apprentissage particulières caractérisées par des facultés intellectuelles hétérogènes.