4.2.4. La méthode associative de Freud adaptée aux jeunes sujets

Nous inspirant de la règle fondamentale de la libre association nous aspirions à ce que le sujet nous livre son noyau conflictuel. Mais dès nos premiers entretiens, comme nous l’avons précisé auparavant, nous constatâmes toute la difficulté à faire parler le sujet. Nous observions alors souvent une défaillance de l’activité associative. Le sujet déclarait souvent ne penser à rien. Il arrivait ainsi fréquemment qu’il ne fournisse aucun matériel d’associations libres. Cette conduite révélait non seulement une pauvreté de l’imaginaire mais aussi une forte résistance qu’il s’agissait de soulever. C’est pour ces raisons que nous décidâmes d’utiliser comme médiateur le dessin tout en gardant la méthode de la libre association décrite par S. Freud et J. Breuer en 1895, puis par S. Freud en 1904. Nous nous inspirâmes ainsi de ce que M. Klein (1921) fit (entre autres) dès le début de ses travaux sur de jeunes enfants. Il s’agissait de faire dessiner l’enfant et de se poser la question des pensées latentes qui sous-tendent les enchaînements de ce que l’enfant dessine. Nous pûmes ainsi modestement adapter la méthode de la libre association au dessin libre.