CHAPITRE III : CAS ET ANALYSES DE CAS

1. Nos 1er Cas mis en évidence

1.1. APPORTS DE NOS PREMIERS CAS DEPUIS LA MAITRISE DE PSYCHOLOGIE

Nos recherches sur le thème des apprentissages déséquilibrés ont débuté dans le cadre de la Maîtrise de Psychologie clinique. Notre première expérience de stage sur ce sujet se déroula en institut médico-psychologique et nous permit d’avoir un premier contact avec un sujet en échec scolaire électif que nous avions nommé Lucille. Dans notre méthodologie, nous avons utilisé pour ce cas le W.I.S.C., les épreuves piagétiennes, des tests non-standardisés et le test du Patte noire. Cette analyse, qui déboucha sur notre note de recherche de Maîtrise (K. Chikh, 1992) permit une première recherche sur ce sujet et a abouti par la suite à une remise en cause de notre manière d’atteindre l’objet, nous contraignant à revoir notre protocole de recherche.

Nous fûmes en contact avec d’autres cas de manière indirecte en Hôpital Psychiatrique dans une classe conduite par Madame Denise Dufoux. Cette institutrice travaillait sur ces échecs scolaires singuliers chez des sujets atteints en outre, d’autres pathologies psychiques. Ce temps de la recherche fut très profitable dans la mesure où nous échangions longuement sur ce syndrome nouveau de la psychopathologie.

Nous fûmes ensuite en contact direct avec un second cas dans le cabinet d’orthophonie de Madame Suzanne Thiébault. Nous eûmes alors l’occasion de travailler sur l’application de l’Échelle de Pensée logique de F. Longeot (1969) avec un préadolescent bègue en échec scolaire dysharmonieux. Cette expérience fut notable dans notre parcours de recherche. En effet, c’est au cours de cette étude que nous décidâmes de renoncer à cette échelle beaucoup trop complexe pour des sujets ayant des difficultés d’apprentissage importantes. L’étude de ce cas nous conduisit à choisir le W.I.S.C., test beaucoup plus abordable, même pour des sujets ayant d’importantes difficultés scolaires.

L’essentiel de nos cas a ensuite été étudié en institut de rééducation aux cours du D.E.A. de Psychologie clinique (K.Chikh, 1999) puis de notre recherche de Thèse de Doctorat. Nous avons trouvé dans ces lieux durant plusieurs années l’essentiel de notre population atteinte d’un échec scolaire électif. Nous avons pu y adapter notre protocole de recherche en fonction du cadre et de la personnalité des sujets. Cette expérience extrêmement riche d’un point de vue clinique fut capitale pour notre recherche. Elle est d’un point de vue méthodologique la base de notre recherche de Thèse.