1.3. CAS DETECTES A L’AIDE DE LA GRILLE D’OBSERVATION

Nous présentons ici les 27 cas détectés à l’aide de notre grille d’observation. Pour les 13 premiers de ces cas nous donnerons simplement quelques éléments de leur histoire car ces sujets ne seront pas étudiés dans la poursuite des recherches. Nous expliciterons par la suite les raisons de ce choix.

Les 14 cas suivants seront approfondis à des degrés plus ou moins importants en fonctions du syndrome présenté par le sujet. Nous aurons l’occasion d’y revenir longuement.

Tous ces sujets présentent donc un échec scolaire électif selon notre inventaire sémiologique préalablement établit.

  1. EMMANUEL : Il a 10 ans. Les parents ont de grandes déficiences psychologiques. Il sera négligé et très souvent laissé devant la télévision dès son plus jeune âge.
  2. MOURAD : Il a 8 ans. Le père en difficultés psychologiques, va et vient avec sa famille, entre la France et la Tunisie, tout au long de l’année. Il agressera la mère et les enfants, les séquestrera, puis les chassera du foyer. Très tôt, il interdit à son fils, de parler en français et n’accepte de lui que des phrases en arabe. Mourad sera alors mutique.
  3. ARMAND : Il a 11 ans. Sa mère est psychotique. Elle a une symptomatologie lourde. Elle va jusqu'à utiliser son fils comme objet sexuel.
  4. LAURIC : Il a 13 ans. La carence affective et la violence parentale ont été constatées, il y a quelques années. L'enfant a alors été retiré du foyer familial.
  5. BRUNO : Il a 9 ans. Le père a été violent pendant la grossesse de la mère. L'enfant est né prématurément et a été régulièrement hospitalisé de 0 a 2 ans. Intubé, il n'a jamais connu le sein ou la tétine.
  6. KENTIN : Il a 13 ans. Il a été abandonné à 3 mois, puis adopté à 6 mois. Son père adoptif meurt alors qu'il a 1 an.
  7. SIMON : Il a 10 ans. La carence affective a été telle que personne au sein du foyer n'avait remarqué une tumeur de la bouche qui aurait pu lui être fatale.
  8. JACQUES : Il a 13 ans. Le milieu familial est très carencé. Les parents sont handicapés mentaux et laissent leur enfant livré à lui-même.
  9. JEAN : Il a 13 ans. La carence affective a été remarquée lors de son passage en maternelle. L'enfant a alors été retiré par mesure de justice.
  10. LUDOVIC : Il a 9 ans. Il a été un enfant qu’on enfermait régulièrement dans un placard pendant une grande partie de son enfance, avant que la carence affective ne soit constatée et qu’il soit retiré de sa famille.
  11. YACINE : Il a 10 ans. La mère a eu un grave accident en présence de l'enfant, alors qu'il était bébé. Elle a été hospitalisée plusieurs mois. Jusqu'à présent, il éprouve toujours une grande angoisse à se séparer d’elle.
  12. FRANCOIS : Il a 12 ans. La carence affective a été constatée et on a retiré l'enfant de sa famille. Depuis son plus jeune âge, il était très souvent mis devant la télévision.
  13. PATRICE : Il a 11 ans. La famille est non-connue des services sociaux. Rien ne transparaît des relations familiales. On soupçonne toutefois une pathologie mentale non-soignée de la mère.

Nous développerons par la suite les cas de NADINE, SOFIE, ANDRE, LINDA, LOÏC et SOFIANE testés en outre au W.I.S.C.. Nous avons choisi d’arrêter la recherche sur ces cas au W.I.S.C. car, s’ils étaient hautement intéressants, les manifestations de leur syndrome n’étaient pas aussi significatives que celle des sujets que nous étudierons plus en profondeur.

Les cas suivants testés au W.I.S.C. et rencontré en entretiens sont significatifs à la recherche : ÉRIC, ALICIA, LAETITIA, AMIN, et CELINE.

Enfin les cas de JÉRÉMY, MELISSA et THOMAS représentent ceux qui ont été les plus significatifs à la recherche.