1.4. QUELLE EST LA LOGIQUE DU CHOIX DES CAS POUR LA SUITE DES RECHERCHES ?

1.4.1. Des raisons liées au sujet lui-même.

Si notre inventaire sémiologique nous a permise, sur les deux instituts de rééducation, de détecter une population de sujets susceptibles de présenter un échec scolaire électif, nous avons pu aisément apprécier le niveau intellectuel de certains sans même avoir recours au W.I.S.C. En effet, si comme le précise la grille d’observation, le niveau intellectuel du sujet est caractérisé par des capacités d'adaptation intellectuelle ponctuelles et des décalages importants dans les capacités, il était clair, au regard des exercices proposés par l’institutrice, que le niveau du quotient intellectuel était très faible chez certains. Il était donc visiblement impossible de tester ces sujets au W.I.S.C. Toutefois, lorsque nous avions des doutes concernant un sujet ayant un niveau très faible mais des réponses parfois très adaptées, nous l’avons testé au W.I.S.C. en deux étapes. Nous avons en général confirmé notre première impression. Ces sujets étant dans l’incapacité de répondre aux items les plus simples du W.I.S.C. Ainsi si ces cas étaient intéressants pour une telle recherche, ils représentaient à eux seuls un sujet de recherche de Thèse où le protocole de recherche serait adapté à ce niveau très faible de Q.I. Ainsi, l’importance des déficiences de tels sujets engendrait des difficultés matérielles à les étudier et nous obligea à nous limiter, malgré l’intérêt que présentait le cas.

Nous avons par exemple eu le cas de Lauric. Nous l’avions difficilement testé au W.I.S.C., non pas du fait de ses défaillances de la personnalité mais parce qu’il ne saisissait pas les questions qui lui étaient posées. Ainsi, le temps d’attente des réponses à été allongé par nous et le W.I.S.C. effectué en deux étapes (cf. annexe 4. p.18-27). Ce sujet à obtenu un Q.I. de 48 avec de grands décalages, et nous avons dû ne pas respecter les temps imposés par le test. Ce résultat n’est donc pas tout à fait significatif. Nous avons ensuite tenté de faire un entretien avec pour médiateur le dessin libre. Mais cela fut d’une extrême difficulté, le sujet ne comprenant pas ce qui était demandé. Puis, par la suite Lauric raconta une histoire délirante où il était impossible de dégager une logique. Les données furent ainsi inexploitables pour notre recherche.

Nous avons de plus, eu le cas d’Emmanuel, qui a refusé lui-même de participer à la recherche. Nous avons alors supposé que ce refus signifiait la crainte de devoir mobiliser trop d’affects pour le sujet qu'il craignait de ne pouvoir maîtriser. De la même manière nous eûmes le cas de Mélissa qui refusa après la phase d’observation, de participer à la recherche. Elle manifesta alors des pleurs et des cris, car elle pensait que nous allions la forcer. Nous verrons comment elle accepta par la suite, d’elle-même de se prêter à la recherche.

Au fil de nos recherches sur les deux instituts, nous avons nous-même décidé de ne garder qu’un certain nombre de cas, parce qu’il était matériellement impossible de les étudier tous.