Conclusion

Les Q.I. de Sofie sont très hétérogènes avec un écart de 24 points entre le Verbal et le Performance. Ce qui veut dire que l'investissement intellectuel est très différent, en faveur du Verbal. Les dispersions sont importantes au Verbal et moyennes au Performance, mais je remarquai aussi que le niveau est très bas. Si cela confirme la présence d’un échec scolaire électif, cela montre aussi qu’au niveau corporel il y a certainement le début d'un certain « enkystement » des difficultés (A. Ferrant, 1999).

Le rapport Similitudes-Cubes confirme le niveau des Q.I. de Sofie et montre que, malgré un bas niveau, elle utilise plus une pensée représentative que perceptive, puisque Similitude est supérieur à Cubes de 5 points. Les notes d'investissement scolaire attestent d’une certaine motivation pour les apprentissages. Toutefois, cet investissement est réfréné par une certaine angoisse devant la nouveauté marquée par la chute à Code. Sofie parvient toutefois à acquérir des connaissances, à les retenir et à les restituer avec une certaine exhibition, ce qui est confirmé avec le 7 à Information.

Le 12 à Compréhension témoigne d’un fort souci de se conformer à ce qu'elle pense que l'on attend d'elle. Ceci témoigne sans doute d’un fonctionnement en faux self (D.W.Winnicott, 1952). Les faibles notes au Performance attestent de la trace de l'histoire traumatique de l'enfant, qui va particulièrement toucher le corps. A Complètement d'images, seul item investi au Performance, Sofie montre qu'elle reste comme en éveil sur le monde extérieur, très probablement par crainte de perdre l'objet.

Sofie présente un échec scolaire où le corps est fortement touché et où étrangement, comme tout sujet " normal", la pensée est plus représentative que figurative. Sofie ne semble en outre, "tenir" que par un faux-self tenace mais très certainement protecteur.