Analyse du W.I.S.C.

La lecture des Q.I. laisse à penser qu’il ne s’agit pas d’un échec scolaire électif, l’écart n’étant que de 7 points entre le Verbal et le Performance. Toutefois, lorsque l’on regarde au niveau des dispersions, celles-ci sont importantes au Verbal (7 points), au Performance (6 points ), et sur toute la courbe. Ceci veut dire qu’il s’agit peut-être d’une forme d’échec scolaire électif masqué par des Q.I. homogènes.

Le rapport Similitudes-Cubes atteste d’une pensée plus figurative que conceptuelle, puisque Cubes est supérieur de 3 points à Similitudes. La pensée est donc ancrée au réel. On comprend dès lors les difficultés de Linda à construire un raisonnement.

Les notes d’investissement scolaire (Information : 4, Arithmétique : 6, Vocabulaire : 7 et Code : 5) témoignent d’un investissement variable où le verbal prime. La note de 5 a Code informe sur la grande difficulté de Linda appréhender la nouveauté. Il lui faut un temps d’adaptation important face à un nouvel apprentissage.

Avec le 11 a Compréhension on voit que Linda fait un effort pour être conforme à ce qu’elle pense que l’on attend d’elle. Mais surtout elle a une bonne adaptation aux normes sociales. Complètement d’images à 10 associé au 9 à Assemblage d’objets confirment l’attention aux détails. Linda est donc très en éveil sur ce qui se passe autour d’elle, comme si elle avait l’angoisse de ne pas pouvoir maîtriser les choses si elle ne les voit pas. Ceci pourrait signifier que Linda présente une structure psychique de type abandonnique.

Au-delà de ses difficultés scolaires, Linda semble être prise dans une problématique adolescente, visiblement une anorexie. En outre, elle maîtrise des bases de calcul comme la multiplication, qui montre que son niveau est différent des sujets présentant un réel échec scolaire électif au regard de ma grille d’observation. Cependant, j’ai souhaité aller plus loin avec ce cas en lui proposant un WI.S.C. car elle présentait toutefois une majorité des caractéristiques de la grille, tels que des résultats scolaires déséquilibrés, des difficultés à assimiler des connaissances ou encore un état dépressif. Malgré un Q.I. peu élevé, Linda semble plus correspondre aux cas étudiés par B.Gibello. Il s’agit peut-être d’une autre catégorie d’échec scolaire électif ayant ses caractéristiques propres.