Analyse du W.I.S.C.

Les Q.I. sont faibles. Le Q.I. total n’atteint pas la limite de 68, reconnu comme étant la note au-dessus de laquelle tout sujet est considéré comme "normal". Ainsi Sofiane pourrait être atteint d’une forme de débilité mentale. Toutefois, certaines notes bien au-dessus de la moyenne comme le 8 à Cubes ou le 7 à Compréhension sont étonnantes. Une débilité mentale devrait plutôt donner des notes basses et situées autour de la moyenne. Sofiane a donc un niveau général faible qui pose question.

De plus, l’écart est de 1 point entre les Q.I. Verbal et Performance. Ce qui veut dire que Sofiane ne présenterait pas d’échec scolaire électif comme je l’ai cru lors des observations. La plupart des notes tournent d’ailleurs autour de la moyenne. Sofiane présente donc une pathologie psychique particulière.

Ceci est confirmé par les dispersions d’un item à l’autre. En effet, la dispersion de 3 points au Verbal est non significative. Elle est de 4 points, donc moyenne au Performance. Ceci confirme qu’il ne s’agit pas d’un échec scolaire électif. Sofiane ne correspond donc pas au type de sujet que je recherche.

Le lecteur pourra cependant avoir des éléments de réflexions sur ce cas en annexe (p.74-87).

La passation du W.I.S.C. a permis d’affiner plus en profondeur la première investigation via la grille d’observation. Nous avons ainsi pu constater que certains cas ne présentent pas véritablement un échec scolaire électif au sens où nous l’avions défini, et que si la plupart de ces cas sont atteints d’une forme de ce syndrome, il s’agit d’une autre forme que celle que nous étudions. Il y a par exemple des sujets qui savent multiplier, d’autres qui ont un bon niveau de Q.I.. D’autres encore ont une problématique d’échec scolaire électif liée à des difficultés d’ordre sexuel plus développées. Malgré les difficultés scolaires, de tels sujets semblent déjà avoir dépassé un certain stade de maturation psychologique. Ces cas sont certes intéressants et présentent sans doute une forme d’échec scolaire électif mais leurs difficultés nous semblent devoir s’aborder différemment. Certains d’entre eux, comme Loïc par exemple, correspondent davantage aux cas étudiés par B. Gibello.