Analyse du W.I.S.C.

La moyenne standard est de 6,9. Elle est donc faible et reflète un niveau scolaire très en dessous de la normale. Cependant, avec le niveau de Q.I. qu’elle obtient Céline peut être considérée comme étant à la limite de la normalité. Il ne s’agit donc pas d’une débilité mentale.

L’écart entre le Q.I.V. et le Q.I.P. est de 19 points. Les Q.I. sont donc très hétérogènes et témoignent ainsi d’investissements intellectuels très divers d’un item à l’autre. Cette variété confirme donc la probable présence d’un échec scolaire électif.

Les dispersions dans le Verbale et dans le Performance sont moyennes puisque seulement de 4 et 5 points. Il y a donc au Verbal et au Performance une cohérence interne révélée par ces niveaux relativement équilibrés. Toutefois, lorsque l’on regarde l’ensemble, comme lorsque l’on regarde les Q.I., le déséquilibre des notes est très important. La dispersion passe en effet à 8 points d’écart sur l’ensemble des notes. Ceci atteste donc véritablement de l’existence d’un échec scolaire électif.

Le rapport Similitudes–Cubes montre un niveau identique de 7 points et conforme au niveau global de Céline. Similitudes met en jeu des capacités de généralisation et de conceptualisation ainsi que de pensée catégorielle. L’épreuve Cubes met aussi en jeu des capacités conceptuelles et d’abstraction mentale, mais cette dernière est ancrée sur le réel. Ceci ne donne donc aucune indication quant au mode de pensée qui prédomine chez Céline. Ce rapport permet de conclure à un mode de pensée aussi bien figuratif que représentatif. Il est toutefois important de préciser que ce niveau est faible. Les deux modes de pensée ne sont donc pas performants chez elle. Elle éprouve donc certainement de grandes difficultés n’ayant pas de moyen intellectuel de compenser.

Ces notes informent sur les difficultés actuelles de Céline. En effet, elles indiquent que si nous ne sommes pas en présence d’une débilité mentale il n’y a pas non plus de réelles capacités intellectuelles. Elles témoignent de plus d’un objet maternel qui n’est pas tout à fait une représentation interne et a du mal à être une représentation figurative. Cependant, le 9 à Complètement d’images confirmé par le 8 à Assemblage d’objets attestent d’une attention très développée aux détails chez Céline. Du fait d’une réelle défaillance représentative, elle recherche intensément à voir l’objet et à ne pas le perdre des yeux.

Les notes d’investissement scolaire (Information : 5, Arithmétique : 6, Vocabulaire : 3) confirment la faible motivation pour les apprentissages de Céline. Elle pourrait certainement être plus performante dans certains domaines mais il y a visiblement chez elle un manque d’intérêt pour le scolaire. La note de 6 à Code reflète de plus une capacité faible à s’adapter à une nouvelle situation, ce qui est essentiel aux apprentissages. Cette note dévoile de plus une crainte chez Céline de la nouveauté. Cette dernière signifiant sans doute pour elle, perdre l’attention focalisée sur l’objet.

La note de 5 à Compréhension montre que Céline n’essaie pas d’être conforme à ce que l’on attend d’elle. Peu lui importe l’image qu’elle donne. Ce qui semble l’intéresser c’est plutôt et avant tout d’attirer les regards sur elle.

Arrangement d’images à 11 témoigne d’une grande capacité à se situer dans le temps, ce qui est assez énigmatique. S’agirait-il d’un besoin obsessionnel de réorganiser sa propre temporalité ?