En conclusion

Jérémy présente un clivage du moi révélé par le sujet autour duquel tout le discours tourne : la transformation d’une fourmi en Superman. Jérémy va exprimer qu’il passe de l’autre côté du clivage afin d'éviter le traumatisme primaire qui mènerait à la mort de la psyché. Un véritable processus psychique particulier est à l'œuvre. Il mène d'un état à l'autre du fonctionnement de la psyché du sujet. Jérémy rejoue ce processus défaillant en son temps, afin de tenter d’inscrire une trace de l’objet maternel interne stable et fixe. Et, il aspire en outre à ce que l’autre et plus particulièrement l'objet maternel marque une trace en lui. Cette défaillance a précocement conduit à ce que le sujet ne lâche pas l’objet des yeux. Jérémy témoigne ainsi d’une peur d'être abandonné par l'objet d’où son besoin de le satisfaire en permanence. Mais ce processus récurrent échoue constamment, d’où la primauté du figuratif sur le représentatif, et d’où la nécessité perpétuelle de devoir re « dessiner » continuellement l'objet interne car il s'efface, laissant un vide à la place. Et chaque fois, le sujet repasse de l’autre côté du clivage. La compulsion de répétition aboutit à une régression inévitable à la case départ. Le dessin chute. Jérémy s’enfonce. La noyade de la psyché est inéluctable. Et alors, plus « Rien ne se passe ! »