1.3. Similitudes / Cubes

Le rapport Similitudes/Cubes est essentiel à la compréhension de tels sujets.

Les cas de Céline, Laëtitia et Amin ne nous donnent visiblement pas d’indication tranchée sur ce rapport. Toutefois nous avons vu qu’Amin manipulait les Cubes mais le temps imparti ne lui permettait pas d’avoir une meilleure note à Cubes qu’à Similitudes. En outre, à Similitudes Laëtitia était très désordonnée dans ses réponses, que nous devions sans cesse reformuler, alors qu’à Cubes elle manipulait aisément les éléments et réussissait rapidement.

Les subtests Similitudes et Cubes sont en général concordants avec les Q.I.: Similitudes avec le Q.I Verbal et Cubes avec le Q.I. Performance. Ils confirment le niveau du sujet. Nous pouvons alors voir que les cas d’Amin, Céline et Laëtitia ont un meilleur Q.I. Performance que Verbal. Ceci confirme bien qu’ils auraient dû avoir une meilleure note à Cubes. Dans le cas de Nadine, le rapport est dissonant des Q.I., ce qui indique un système important de compensation des investissements. Tous les autres cas présentent à des degrés divers les mêmes caractéristiques. Ils ont tous plus de facilité à manipuler les Cubes qu’à abstraire des éléments de l’épreuve Similitudes. Nous avons ainsi par exemple, les cas d’Alicia et de Thomas qui obtiennent 10 à Cubes et seulement 4 Similitudes ou encore le cas de Nadine qui obtient 7 à Cubes et 1 à Similitudes.

Nous avons vu que Similitudes et Cubes sont deux épreuves saturées en facteur G mais avec des particularités propres. Similitudes met en évidence la capacité de conceptualisation, de généralisation et de pensée catégorielle. Cet item fait donc appel à une pensée représentative. Cubes met en évidence une pensée perceptive, qui est donc ancrée au réel. Le rapport Similitudes-Cubes montre que chez ces sujets le mode de pensée qui prédomine est bien plus celui d’une pensée perceptive que d’une pensée représentative et conceptuelle. Ce rapport permet ainsi de voir que pour la majorité de ces sujets c’est le figuratif qui prime. De plus, à Similitudes le début de l'épreuve s'attache au concret puis il devient plus difficile au sujet testé de répondre car les questions sont plus conceptuelles. La majorité des sujets a montré l’impossibilité de transposer une logique ancrée sur le réel vers une logique liée à des questions plus abstraites. Ce fait est lié à une pensée représentative faible et témoigne d’une carence en concept généralisable.

André et Sofie présentent des caractéristiques différentes. Le rapport Similitudes-Cubes montre, malgré un bas niveau, que la pensée représentative est plus développée que la pensée perceptive. La note moyenne à Similitudes met toutefois aussi en évidence le souci de rapprocher deux éléments pour leur trouver un point commun. Il s'agit donc peut-être ici, d'une lutte contre la dépression par crainte d'être éloigné de l'objet.