5. L’avenir des recherches

Dans le cadre d'une recherche à venir, il serait intéressant d’envisager des travaux avec une population beaucoup plus importante, afin de pouvoir relativiser les conclusions. Ceci permettrait de clarifier s'il y a réellement une différence entre les enfants qui ont été abandonnés et ceux qui ne l'ont pas été. Ensuite, cela permettrait de confirmer ou d'infirmer la différence qu'il peut y avoir entre les divers cas semblant atteints d’un échec scolaire électif mais présentant d’autres caractéristiques.

Nous avons enfin, pour grand intérêt de travailler auprès des mères à risques, en cours de grossesse et après l'accouchement. Il s'agit de celles qui sont connues par les services sociaux pour avoir abandonné ou maltraité un précédent enfant. Le but serait de prévenir un risque de récidive. La recherche des caractéristiques répétables d'une mère à l'autre, pourrait aboutir à la prévention de ce type de difficultés psychiques de l’enfant ou tout du moins à minimiser les conséquences de ces défaillances maternelles.

Nous n’avons pas la prétention de croire que nous avons tout saisi de ces fonctionnements particuliers, mais nous espérons avoir mis au clair certains pans de cette problématique. Il s’agit à présent de poursuivre ces travaux dans une plus large échelle afin de confirmer ou d’infirmer nos avancés. Le modèle que nous avons constitué est une base qui doit être travaillée dans tous les sens possibles. Car nous avons l’intime conviction que l’utilisation adéquate et le développement de ce modèle de compréhension de l’échec scolaire électif permettra de mieux appréhender ces difficultés et d’aider à la remédiation d’un ensemble de complications générées par ce syndrome.