1.4. Aux origines de la violence, perspectives ouvertes par les theories contemporaines.

Nous allons nous attacher aux contenus de trois ensemblesdisciplinaires. Les théories en éthologie humaine, en psychologie behavioriste et en psychanalyse. D’autres auraient pu, à bon droit, prendre place à leurs côtés. Des critères de faisabilité nous ont contraintà limiter le champ de nos investigations, mais d’autres motivations nous y ont conduit.Notre choix est motivé par notre objectif : comprendre dans quels champs théoriques les éducateurs puisent leurs convictions de l’origine « historique » -au sens de l’histoire individuelle- de la violence des jeunes. Dans cette perspective, nous interrogeons les grandes théories qui traitent de l’origine de la violence. Celles que nous avons choisies développent, des constructions heuristiques différentes, voire opposées. Elles dessinent néanmoins un panorama significatif des diverses conceptions mobilisées dans d’autres théories. Nous les avons retenues en fonction de leur significativité et de leur capacité à occuper du champ. Cela étant, à l’intérieur même des théories retenues et des auteurs de références choisis, nous sommes conscients du caractère lacunaire de notre présentation. Nous n’avons pas pris en compte les prédécesseurs et les successeurs de Burrhus F. Skinner -notamment les travaux de John B. Watson et d’Aaron T. Beck-, nous avons négligé les travaux récents de Boris Cyrulnik et passé sous silence l’apport de psychanalystes tels que ClaudeBallier ou Jean Bergeret, la théorie du bouc-émissaire développée par René Girard, etc. Il nous semble que ces travaux, à notre connaissance et sous réserve d’inventaire, n’entrent pas en contradiction avec les fondements posés par les auteurs dont nous avons fait usage. De nouveaux développements certes, des perspectives nouvelles, des approfondissements féconds mais ni virages radicaux, ni démentis invalidants. Ce qui suit n’a d’autre ambition, que de permettre de baliser le large champ des théories contemporaines.