3.2. Analyse des résultats.

A partir des récits, nos interlocuteurs ont investi l’échange de façon très personnelle, cela étant, il nous a été possible d’en dégager de grandsensembles thématiques.

Le premier concerne l’action et le positionnement éducatif dans l'action. Comment la conçoivent-ils ? Pourquoi choisissent-ils telle ou telle modalité d’intervention ? Quelles difficultés rencontrent-ils ? Quelles solutions mettent-ils alors en œuvre pour les surmonter ?

Le deuxième correspond à la réflexion conceptuelle à propos de la violence. En relation avec le discours de l’action il s’agit d’un ensemble d’élaborations relatives à la définition de la violence, à ses origines, et à sa nature. Ce thème, le plus souvent abordé dans ses dimensions sociologiques ou psychologiques, a notamment renvoyé à la formation des éducateurs.

Le troisième porte sur l’institution éducative elle même. Les réflexions ont trait ici à « l’équipe éducative », à l’encadrement à la direction : fonctions, caractéristiques, attentes cohérences et incohérences en cause dans la survenue et la prise en compte de la violence. Très investi par certains de nos interlocuteurs, il a donné place à l’expression d’autant de griefs que d’utopies.

Le quatrième concerne l’expression des émotions, des ressentis, du vécu. C’est le thème le plus impliqué qui donne à entendre l’engagement personnel dans l’action éducative, cette part de soi qui entoure et pénètre la professionnalité. On y découvre les limites de l’intervention éducative et le caractère, parfois extrême, de l’expérience personnelle.

Le dernier est celui des préoccupations morales et éthiques, de la philosophie personnelle de l’action, du sens profond qu’elle revêt pour chacun, de ce qui les détermine dans leur choix d’exercer ce métier malgré où à cause de la violence.