Partie-2 : Cadrage théorique

D’abord développée aux Etats-Unis, la recherche sur la pratique des enseignants a donné lieu à de nombreux travaux. Ils se sont longtemps inscrits dans un paradigme de « processus – produit » en repérant les catégories de variables (Durand, 1996 ; Anderson, 1983 ; Brophy, 1983 ; Doyle, 1983, 1986 ; Crahay, 1989) qui influençaient l’apprentissage des élèves mais en réduisant l’étude du processus d’enseignement aux seuls comportements observables de l’enseignant. Ces travaux visaient à déterminer « l’efficacité » de l’enseignement (Walberg & Fowler, 1991) et sont encore présents aujourd’hui avec une prise en compte des « performances » des élèves (TIMSS, 1995 et 1999). Dans un deuxième temps se sont développés des modèles cognitivistes sur la « pensée des enseignants » (Shalvelson, 1981 ; Tochon, 1993) qui ont étudié la nature cognitive de l’enseignement : les préparations, les planifications et les prises de décision influant sur les pratiques. Dans un troisième temps, les modèles « écologiques » ont réhabilité l’importance de la « situation » (Bronfendrenner, 1986) ou se déroule l’enseignement. Enfin cette dernière décennie, les modèles interactionnistes et pluriels (Robert, 1999 ; Rogalsky, 1999) se sont développés. Ils articulent plusieurs types de variables, à la fois l’enseignant, l’apprenant et la « situation ».

C’est dans une même perspective plurielle que s’inscrit ce travail.