Le thème : « enseignement précédent »

Partie 4 - Tableau-3 : Contenus du thème : enseignement précédent
Enseignement précédent
Réunion Référence temporelle Contenu de l’enseignement précédent en question
R1
1 Fait l’année précédente Exercices de P1 repris des documents pour la première séance d’enseignement
4 Fait l’année précédente Temps mis pour faire la première partie
R2 1 Fait avant cette séance de groupe Exercices repris des documents pour la première séance d’enseignement
R3
1 Fait avant cette séance de groupe Action de l’air pour les exercices P2-I-A1 et P2-I-A3 repris des documents
3 Fait avant cette séance de groupe Question b) de l’exercice P2-I-A1 et P2-I-application repris des documents
10 Fait avant cette séance de groupe Faire bien noter les interactions pour les exercices de P2-I repris des documents
R4
1 Fait avant cette séance de groupe Face au principe d’inertie
2 Fait avant cette séance de groupe Cas du mouvement rectiligne uniforme pour l’exercice P3-A1 reprise des documents
14 Fait avant cette séance de groupe Exercice P3-A1, situation-1 et 2 repris des documents
16 Fait avant cette séance de groupe Sentiments face à ce qu’ils ont fait lors des séances d’enseignement : quantité activité, temps passé, questionnement élève
19 Fait l’année précédente Exercice avec une goutte dans de l’huile
R5
1 Fait avant cette séance de groupe Exercices nouveaux avec dynamomètre pour la force et repris des documents
5 Fait avant cette séance de groupe Face à la notion de poids
8 Fait avant cette séance de groupe Sentiments face à la grande place du principe des interactions
11 Fait l’année précédente avec logiciel Hatier Exercice repris des documents
15 Fait avant cette séance de groupe Exercice nouveaux et repris des documents
R6
1 Fait avant cette séance de groupe Précisons sur des exercices nouveaux et repris des documents
17 Fait avant cette séance de groupe Exercices nouveaux et repris des documents

L’analyse du tableau-1 nous a montré que chaque réunion débute par un retour sur ce que les enseignants ont déjà enseigné. Celle du tableau-2 nous a montré qque le rapport entre les retours sur des enseignements et les prévisions évoluait. ue lLe temps passé à faire des retours sur des enseignements précédents devient de plus en plus courts au contrario des prévisions.

Le tableau-3 met en évidence que lors du premier thème de chaque réunion, les enseignants partagent tout d’abord leur expérience sur le triptyque suivant : organisation, contenu et durée, puis qu’ils se centrent ensuite sur le contenu.

Nous De plus ??? venons de voir ici que le contenu desqu’un même thème recouvre des contenus différents.thèmes évoluait. Dans un premier temps, lors des deux premières réunions les enseignants sont sur le tempsla duréeet le nombre d’exercices des activités possiblespendant une séancelors des deux premières réunions, puis au cours des réunions suivantes ils apportent des précisions sur le contenu de leur l’ enseignementqu’ils ont réalisé ??, qui peut être issu des documents OUTILS/PEGASE ou de leur propre chef. Ils sont à la recherche d’informationss’interrogent quant à l’articulation entre la temps durée et le nombre « d’exercicesd’activités »au cours de la première réunion lorsqu’ils posent des questions à l’enseignante dite « experte » (qui a déjà utilisé OUTILS l’année précédente). À cet effet, elle précise le contenu de sa première séance qui était un TP. Elle spécifie qu’elle n’a repris, l’année précédente, que les « activités » et qu’elle les a faites les unes à la suite des autres. Elle en pointe par ailleurs leur nombredits .

I. en R1, I (1, 3, 5) : «  j’avais commencé en activité donc en TP euh j’avais pris des parties de documents généralement que les activités d’ailleurs et je leur avais fait faire les activités les unes à la suite des autres …j’avais agi les activités 1 2 3 … j’avais laissé tomber la 4 … ».

À la seconde réunion, les enseignants partagent leur expérience professionnelle en parlant de leur première séance d’enseignement en s’appuyant sur ce qu’ils ont repris des documents OUTILS. Ils présentent cette séance à l’aide des mêmes critères que ceux que l’enseignante dite « experte » a utilisés lors de la première réunion. C’est-à-dire, ils précisent le nombre « d’activités » faites et leurs chronologies et ajoutent leur durée.

P en R2-1, P (7) : «  … j’ai fait ce matin hum donc j’ai centré autour des activités du documents j’ai fait trois activités en passant beaucoup de temps sur la première activité j’ai noté un peu comme ça pour qu’on en discute 35 minutes … pour la seconde 5 10 minutes et pour la troisième un petit quart d’heure en tout entre le moment où ils cherchent et le moment où ils discutent ou on synthétise un peu tout ça … ».

Lors de la troisième réunion, les enseignants sont plus succincts quant à l’organisation de l’enseignement : nombre « d’activités », durée pour chacune, mais ils en spécifient plus le contenu.

P en R3-1, P (28) : « Alors là … on a parlé j’ai parlé d’intensité relative des interactions … ».

Au cours des réunions suivantes, le descriptif de l’organisation de l’enseignement disparaît au profit d’une centration sur le contenu.

I en R5, R5-1, I (6, 10) : «  … j’ai montré un dynamomètre j’ai montré euh un exemple avec une main … j’ai donné aussi l’unité de la force de l’intensité de la force pardon ».

En conclusion, lors des deux premières réunions, les enseignants échangent sur les conditions de mise en œuvre de l’enseignement par le triptyque : organisation, contenu et durée. Puis, lors des réunions suivantes, ils échangent sur des apports précis exclusivement relatifs au contenu des enseignements dispensés. La durée des échanges ??pour une duréequi est de plus en plus réduitse réduit au fil des réunions et de plus, lors de ces dernières, les retours sur des enseignements précédents ne concernent principalement que les « activités » construites par les enseignants (différents de celles des documents OUTILS/PEGASE).Le fait qu’ils ne parlent plus que dans un temps réduit du triptyque et des « activités » relatives à PEGASE, lors de ces dernières réunions, peut être interprété comme la constitution d’une connaissance partagée qui devient alors en partie implicite. Cette connaissance porte sur la pratique d’enseignement qu’ils ont développée avec les documents OUTILS/PEGASE. C’est un signe de l’évolution des préoccupations de chaque enseignant et également de la pratique du groupe.

 ??. La  ??synergie externe relative aux enseignements précédents évolue donc au fil des semaines, tant du point de vue  ??des contenusde quoi ?que du point de vue des durées des thèmes.

Cette conclusion montre une évolution des préoccupations de chaque enseignant qui se poursuit par ce qui est échangé par la suite, au cours de chaque réunion. À partir de la troisième réunion, les échanges relatifs à leurs enseignements précédents n’ont plus lieu uniquement en début de réunion. Plus particulièrement, ils échangent sur les notions et concepts présents dans les documents OUTILS/PEGASE et précisent leurs ressentis face à leurs enseignements.

P en R4, R4-1, P (1) : «  … moi ce qui m’a étonné … c’est que euh dans le titre de ce chapitre là principe de l’inertie … c’est qu’il y a déjà une loi qu’on a écrit et elle est pas reprise euh ici de façon explicite … ».

I en R4, R4-16, I (477) : « … aux niveaux des activités dans les dans le cours … je trouve que l’on ne va pas très vite en cours ».

En définitive, lors des deux premières réunions, les enseignants se préoccupent des conditions de mise en œuvre de leur enseignement à l’aide du triptyque : organisation, contenu et durée, puis lors des réunions suivantes ils se centrent sur le contenu et ce toujours en début de réunion. À partir de la troisième réunion, ils échangent également plus tard sur les concepts, notions et ressentis face aux contenus des documents OUTILS/PEGASE. Par conséquent, nous pouvons émettre l’hypothèse que les enseignants entrent ainsi dans un processus de construction de leur expérience professionnelle face à l’intégration des documents OUTILS/PEGASE, qui débute par le triptyque et qui, par la suite, se centre sur le contenu. Cette évolution des préoccupations de chacun montre alors que leur expérience individuelle évolue également.