Résolution des activités représentatives

Partie 4 - Tableau-40 : Résolution des « activités » en fonction des types d’opérations des acteurs
Partie 4 - Tableau-40 : Résolution des « activités » en fonction des types d’opérations des acteurs
Partie 4 - Tableau-41 : Résolution des « activités » en fonction des opérations des acteurs
Partie 4 - Tableau-41 : Résolution des « activités » en fonction des opérations des acteurs

L’analyse précédente a montré un déséquilibre entre les opérations de chaque acteur lors de la présentation des activités. Ce n’est pas le cas lorsque l’enseignant met ses élèves en groupe et/ou en mixte pour résoudre des « activités ». En moyenne, les opérations directes de l’enseignant représentent 32% du temps alloué à chaque résolution (tableau-40). Il en est de même pour les opérations indirectes de l’enseignant, qui pour la présentation avoisinait le nul (tableau-38) et représentent ici, près de 13% (tableau-40). Il est important de rappeler que dans le cas de la résolution, les élèves travaillent par deux. Par conséquent, ces pourcentages de temps sont à imputer à des interactions entre l’enseignant et un petit groupe d’élèves. La majorité de temps pris pour des opérations directes des élèves représente des questions à l’enseignant sauf pour deux « activités », P2-IIA2 et P2-IIA3 (tableau-41). Elles sont également les deux seules à faire appel à des reprises et reformulation des réponses des élèves de la part de l’enseignant. Ces deux « activités » sont intégralement issues des documents OUTILS/PEGASE et font appel à un modèle de la physique connu par les élèves.

Nous notons que la part de non-verbalisation des élèves (tableau-41) est sensiblement décroissante au cours des huit séances : environ 70% pour la première et seconde séance, 60% pour les séances S3, S4, S5 et S6 et 45% pour S7 et S8. Trois interprétations de ce constat sont possibles. Une première interprétation est relative à l’enseignant qui laisserait de plus en plus de place aux points de vue des élèves. Une autre est que les élèves prennent de plus en plus d’initiative ou les deux. Mais de ces trois interprétations, un point est commun : une évolution des durées de verbalisation des élèves. Cette évolution est significative dans les septième et huitième séances où les élèves prennent plus de temps pour poser des questions.

Nous observons que l’enseignant ne sollicite jamais le modèle au cours des résolutions en petit groupe. Les concepteurs des documents OUTILS/PEGASE ont fait le choix de l’activité de modélisation qui implique que pour résoudre une « activité », les élèves doivent faire des allers et retours entre la situation expérimentale et le modèle de la physique permettant de l’interpréter. L’enseignant fait appel à la consigne de « l’acticité » qu’à trois reprises : P1-A3, P2-IA1 et P2-IIA3.

En conclusion, que cela soit pour des « activités » issues des documents ou de sa propre initiative, les élèves prennent de plus en plus de temps pour énoncer leurs points de vue, mais à contrario l’enseignant dans ses échanges avec les élèves ne fait pas appel au modèle. Par conséquent, dans le cadre de la résolution d’une « activité », l’enseignant reprend en partie les choix et considérations des concepteurs relatifs à la centration de l’enseignement sur l’élève et ne reprend pas dans son intégralité l’activité de modélisation.