Comme on le remarque souvent, c’est Léonie qui occupe la place centrale de l’univers familial de Combray. Elle est décrite comme un despote : le narrateur la compare à Louis XIV 144 . Le narrateur souligne la monotonie de son existence paisible : « Ainsi passait la vie pour ma tante Léonie, toujours identique, dans la douce uniformité de ce qu’elle appelait avec un dédain affecté et une tendresse profonde, son “petit traintrain”. 145 »
Pourtant, une exception se fait périodiquement tous les samedis, car on avance le déjeuner d’une heure. Ce repas est une sorte de rite pour confirmer la famille dans la solidarité :
‘« [Les variations du traintrain], se répétant toujours identiques à des intervalles réguliers, n’introduisaient au sein de l’uniformité qu’une sorte d’uniformité secondaire. […] Le retour de ce samedi asymétrique était un de ces petits événements intérieurs, locaux, presque civiques qui, dans les vies tranquilles et les sociétés fermées, créent une sorte de lien national et deviennent le thème favori des conversations, de plaisanterie, des récits exagérés à plaisir ; il eût été le noyau tout prêt pour un cycle légendaire si l’un de nous avait eu la tête épique. 146 »’Remarquons que même le soleil prend part à ce festin hebdomadaire : « Le visage du ciel même semblait changé. Après le déjeuner, le soleil, conscient que c’était samedi, flânait une heure de plus au haut du ciel 147 ». Cette dimension cyclique caractérise la temporalité de « Combray II ». La vie quotidienne menée à Combray suit donc une continuité cyclique et cosmique sans rupture, pourtant rythmée par certains rites, elle se déroule dans une sorte d’éternité. Ces liturgies servent à intégrer tous les membres de la famille dans son unité et sa totalité à la fois sociales et temporelles.
Il en est de même du cours de la journée. C’est le clocher de Saint-Hilaire qui la divise : il sonne chaque heure comme s’il figurait le cours du soleil sur le ciel. Remarquons que pour le narrateur, le dernier coup permet « de faire le total », c’est-à-dire que le temps devient “arithmétiquement” mesurable :
‘« […] quand une heure sonnait au clocher de Saint-Hilaire, de voir tomber morceau par morceau ce qui de l’après-midi était déjà consommé, jusqu’à ce que j’entendisse le dernier coup qui me permettait de faire le total et après lequel le long silence qui suivait semblait faire commencer dans le ciel bleu toute la partie qui m’était encore concédée pour lire jusqu’au bon dîner qu’apprêtait Françoise […] Et à chaque heure il me semblait que c’était quelques instants seulement auparavant que la précédente avait sonné ; la plus récente venait s’inscrire tout près de l’autre dans le ciel et je ne pouvais croire que soixante minutes eussent tenu dans ce petit arc bleu qui était compris entre leurs deux marques d’or. Quelquefois même cette heure prématurée sonnait deux coups de plus que la dernière ; il y en avait donc une que je n’avais pas entendue, quelque chose qui avait eu lieu n’avait pas eu lieu pour moi ; l’intérêt de la lecture, magique comme un profond sommeil, avait donné le change à mes oreilles hallucinées et effacé la cloche d’or sur la surface azurée du silence. 148 »’Cette description peut évoquer la carte astronomique qui montre le mouvement du soleil. Revenons sur une expression : « soixante minutes eussent tenu dans ce petit arc bleu qui était compris entre leurs deux marques d’or ». Dans la temporalité montrée ici, nous trouvons deux traits liés entre eux. D’abord, Proust décrit l’heure en étant fidèle à la perception de son narrateur. Ainsi, le cours du temps n’est pas homogène mais relativisé par la perception. Ce relativisme est lié à l’anachronisme qui caractérise la temporalité proustienne. Notons pourtant que le temps relativisé ici n’est pas incompatible avec le temps arithmétiquement mesurable. Nous observons ensuite que le romancier visualise — il utilise le verbe « voir » — le cours du temps perçu par son héros en faisant allusion au mouvement du soleil, les heures se juxtaposent « sur la surface azurée du silence » du ciel en y figurant une trace circulaire. Par conséquent, la perception du temps, subjective et interne, et l’écoulement du temps objectif et externe, ne s’excluent pas.
On relève un autre exemple de cette visualisation du temps, il s’agit encore du clocher de Saint-Hilaire. De même que dans le texte cité plus haut, Proust suggère le mouvement du soleil :
‘« […] quand quelqu’un […] disait : “Comment, seulement deux heures ?” en voyant passer les deux coups du clocher de Saint-Hilaire (qui ont l’habitude de ne rencontrer encore personne dans les chemins désertés à cause du repas de midi ou de la sieste, le long de la rivière vive et blanche que le pêcheur même a abandonnée, et passent solitaires dans le ciel vacant où ne restent que quelques nuages paresseux), tout le monde en chœur lui répondait […] 149 »’L’esprit peut ainsi suivre des yeux les traces des heures qui sont passées. En empruntant l’expression de Georges Poulet, on pourrait dire que ces descriptions sont par excellence, au niveau de la journée, des exemples du « temps spatialisé, juxtaposé 150 ».
Cependant, c’est le caractère temporel de la construction de l’ensemble de la Recherche que Poulet explique ainsi. D’ailleurs, selon lui, on ne le saisit que rétrospectivement, c’est-à-dire après la lecture du roman. Il ne s’agit donc pas de la perception de chaque moment et de sa représentation. Le critique considère que l’ensemble de l’œuvre de Proust n’a pas de temporalité dans le sens littéral ; le roman est constitué d’épisodes indépendants du temps, qui ne se relient donc jamais temporellement. C’est ainsi que l’ordre des épisodes, semblable à « une rangée de pots de confiture », ne peut être qu’anachronique. Le critique poursuit :
‘« Proust a conçu la réalité temporelle de son univers sous la forme d’une série de tableaux qui, successivement présentés dans le cours de l’œuvre, devaient, en fin de compte, réapparaître, tous ensemble, simultanément, donc hors du temps, mais non hors de l’espace. L’espace proustien est cet espace final […] 151 »’Cet univers conçu comme dépourvu de temps sinon « hors du temps » pourrait-il être paradoxalement une sorte d’éternité qui est de tous les temps ? En effet, d’après le narrateur, ce qui sort du « goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul », c’est « tout Combray » « depuis le matin jusqu’au soir », c’est-à-dire toute la ville à toutes les heures, sauf la nuit décrite dans « Combray I ». Par conséquent, le cours du temps devient perceptible et mesurable.
Certes, Georges Poulet souligne que ce n’est que rétrospectivement, c’est-à-dire après la lecture de l’ensemble de la Recherche, que le lecteur peut s’apercevoir de cette structure temporelle du roman, mais il nous semble que l’univers décrit dans « Combray II », incarne justement cet « espace final ». On peut y observer l’intention de Proust de fixer le temps qui est essentiellement fugitif 152 . Pour cela, dans les deux textes que nous avons cités plus haut, il visualise le cours du temps en le décrivant comme une juxtaposition des heures sur le ciel. Il faut ajouter que cette visualisation s’opère quand on mesure le temps en le projetant sur l’espace céleste : les sons du clocher de Saint-Hilaire se juxtaposent sur le ciel comme s’ils figuraient le mouvement du soleil.
Or, Proust privilégie souvent l’espace céleste. Voyons la description de la surface de l’eau de la rivière de la Vivonne :
‘« [Des pensées des jardins étaient], pressées les unes contre les autres en une véritable plate-bande flottante, […] sur l’oblique transparente de ce parterre d’eau ; de ce parterre céleste aussi : car il donnait aux fleurs un sol d’une couleur plus précieuse, plus émouvante que la couleur des fleurs elles-mêmes ; et, soit que pendant l’après-midi il fît étinceler sous les nymphéas le kaléidoscope d’un bonheur attentif, silencieux et mobile, ou qu’il s’emplît vers le soir, comme quelque port lointain, du rose et de la rêverie du couchant, changeant sans cesse pour rester toujours en accord, autour des corolles de teintes plus fixes, avec ce qu’il y a de plus fugitif, de plus mystérieux — avec ce qu’il y a d’infini — dans l’heure, il semblait les avoir fait fleurir en plein ciel. 153 »’Ce texte fait songer à des œuvres de Monet, en particulier aux Nymphéas et à la série de la Cathédrale de Rouen. Comme le peintre, Proust essaie de fixer l’instant fugitif en y trouvant paradoxalement le caractère infini. Ce qui est le plus remarquable dans cette description, c’est pourtant qu’il compare la surface de l’eau au « parterre céleste ». Il semble que, par cette comparaison, il suggère une sorte de béatitude céleste. Il existe, chez Proust, une dualité entre la terre et le ciel, alors que le monde terrestre se montre chaotique, l’espace céleste est un espace où se réalise une certaine harmonie — une sorte d’harmonie céleste platonicienne. Platon considère le temps associé au mouvement mathématique et circulaire des astres comme une image de l’éternité 154 . Proust aussi rapproche les sons du clocher de Saint-Hilaire et le mouvement du soleil, mais à travers la métaphore, cette dichotomie se dissout en interchangeabilité 155 .
À Combray, on vit dans une éternité où le temps court sous forme cyclique comme le temps céleste 156 . On peut percevoir ce mouvement cyclique du temps cosmique, car le rythme de la vie combraysienne (terrestre) se fond dans le rythme cyclique du cosmos (céleste). Par ailleurs, ce que représente « Combray II », à la différence des autres parties de la Recherche et même de « Combray I », c’est la période d’enfance rétrospectivement retrouvée, où le narrateur n’a pas connu le décalage entre les choses extérieures et leur perception intérieure. Le narrateur déclare : « je croyais aux choses, aux autres, tandis que je les parcourais 157 ». C’est ainsi que nous ne nous étonnons pas de voir une éternité, proche de celle de Platon et que Walter Benjamin refuse de reconnaître dans la Recherche 158 , dans « Combray II ».
À Combray, le temps relève ainsi du mouvement éternel du cosmos, dont le narrateur peut sentir qu’il fait partie. C’est ainsi que l’ensemble de « Combray II » est construit, grosso modo, comme si le récit se déroulait dans une journée, — en réalité celle du dimanche — bien qu’il ne soit pas permis de négliger sa complexité temporelle.
Cette journée est ponctuée par Léonie. Tout d’abord, son office matinal est raconté 159 ; y succède la description de l’église où la famille assiste à la messe. Ici, Proust n’oublie pas de mettre en parallèle l’activité de la famille (aller à la messe) et l’activité de Léonie (causer avec Françoise) : « Pendant que ma tante devisait ainsi avec Françoise, j’accompagnais mes parents à la messe. 160 » Nous observons par ailleurs que c’est vers neuf heures que ce rite matinal a lieu : « Mon Dieu ! neuf heures ! il faut se préparer pour aller à la grand-messe si je veux avoir le temps d’aller embrasser tante Léonie avant 161 ». Ensuite, le narrateur dépeint le clocher qu’il observe en rentrant de l’église à la maison 162 ; cela précède la conversation entre la famille et Legrandin rencontré en chemin 163 . Tout le monde arrive à la maison et déjeune à midi 164 . Le narrateur consacre toute l’après-midi à la lecture, tantôt au cabinet de l’oncle Adolphe, tantôt dans le jardin 165 . Simultanément, Léonie noue un entretien avec Françoise, Eulalie et le curé 166 . Elle dit : « Trois heures, c’est incroyable ce que le temps passe 167 ! » Puis : « Que quatre heures et demie ? et j’ai été obligée de relever les petits rideaux pour avoir un méchant rayon de jour. À quatre heures et demie 168 ! » Son neveu explique pourquoi, à Combray, le samedi est le jour particulier : on prend le déjeuner avec une avance d’une heure et, si l’on est au mois de Marie, la famille fait la promenade après le dîner 169 . Ensuite, la famille « monte » à la chambre de Léonie pour lui dire bonsoir 170 . Décidément, son existence fait fonction d’horloge. Deux pages plus loin, le narrateur « descend » à la cuisine pour connaître le menu que Françoise prépare pour le soir, il est invité au dîner chez Legrandin 171 . La famille rencontre ce dernier un soir au bord de la Vivonne 172 . Proust décrit la promenade effectuée l’après-midi, tantôt du côté de chez Swann, tantôt du côté de Guermantes, et dont on rentre avant le dîner. Enfin, le lecteur trouve la description des clochers de Martinville au crépuscule 173 . Le Combray « depuis le matin jusqu’au soir » est certainement sorti d’une tasse de thé.
D’ailleurs, n’oublions pas que la structure de « Combray II » est secrètement soumise à l’ordre saisonnier. Malgré ce qu’on a souvent dit, le séjour à Combray ne se déroule pas seulement au printemps pendant les vacances de Pâques 174 , il s’étend davantage : l’arrivée à Pâques ; le mois de Marie 175 ; la pluie d’été 176 ; l’automne où le narrateur revient à Combray à cause de la mort de Léonie 177 . Or, le mouvement saisonnier est déterminé par le mouvement de la terre. Dans le passage sur l’heure d’été, cité plus haut, Proust écrit : « sans qu’ils s’en aperçoivent, les hommes entraînés dans l’immense révolution de la terre, de la terre sur laquelle ils sont assez fous pour continuer leurs révolutions à eux ». Cet écart entre le mouvement de la terre, qui est cyclique et éternel comme le mot « révolution » le suggère, et l’activité humaine n’existe pas à Combray.
L’univers humain décrit dans « Combray II » se montrera en harmonie avec le temps collectif, temps de la nature ou temps social : d’une part, nous avons vu que le temps de la nature, c’est-à-dire le mouvement saisonnier et le passage du matin au soir, est incorporé dans l’activité humaine du narrateur et des habitants qui l’entourent ; d’autre part, comme nous l’avons vu, sur le plan social, les habitants du village vivent dans la solidarité. L’harmonie entre extérieur et intérieur rend Combray paradisiaque ; car cet accord est difficile à réaliser dans les conditions modernes, suggérées dans les autres parties du roman. Pour mettre ce dernier point en évidence, Proust décrit Combray en le comparant à une ville médiévale. La temporalité dans « Combray II » est présentée comme un cas idéal de l’intégration du temps de la nature (cosmique et par conséquent cyclique), dans le temps de la vie individuelle.
CS, I, II, p. 117. Malgré cela, nous pouvons également rapprocher la tante et Charles VI, qui, selon Michelet, fut tant aimé du peuple pour sa folie (voir Histoire de France, livre V à IX, in Œuvres complètes, op. cit., t. V, 1975, p. 463). Proust cite son nom et ses célèbres cartes dans la description des vitraux de l’église (CS, I, II, p. 59). En outre, elle joue aux cartes toute seule comme Charles VI : « […] habituée, quand elle faisait seule des parties de cartes, à jouer à la fois son jeu et le jeu de son adversaire, elle se prononçait à elle-même les excuses embarrassées de Françoise et y répondait avec tant de feu et d’indignation […] » (CS, I, II, p. 115).
CS, I, II, p. 107.
CS, I, II, p. 108-109. Dans l’Esquisse XILX, le « cycle légendaire » est précisément celui d’Arthur : « Le samedi était un thème permanent, inépuisable et chéri de conversation, < et > si quelqu’un de nous avait eu la tête épique, nul doute qu’il ne fût devenu le sujet d’un cycle comme les chevaliers de la Table ronde pouvaient être l’inévitable sujet d’un cycle d’épopées au Moyen Âge. […] Comme les Bretons ne goûtent jamais tant un chant que s’il rappelait les aventures du roi Artus, les plaisanteries sur le samedi étaient au fond les seules qui nous amusassent, car elles avaient quelque chose de national et nous aidaient à nous différencier fortement des étrangers, des barbares, c’est-à-dire de tous ceux qui déjeunaient le samedi à la même heure que de coutume. » (CS, I, II, p. 794). On remarquera ici une opération pour « médiévaliser » Combray. Notons par ailleurs que l’exclusivité de la famille est aussi explicite.
CS, I, II, p. 109.
CS, I, II, p. 86-87. Rappelons que c’est au cours du Moyen Âge que l’on a inventé et diffusé l’horloge.
CS, I, II, p. 109-110. C’est nous qui soulignons. Proust écrit « nuages paresseux », cette expression nous rappelle le texte du Temps retrouvé, cité plus haut, qui décrit le « ciel paresseux » (TR, p. 341-342). Dans ces deux textes, par le mot « paresseux », Proust met en opposition le temps humain et le temps cosmique. Notons pourtant qu’à la différence des hommes pendant la guerre, les Combraysiens, même le pêcheur, sont paresseux autant que les nuages : ils sont en train de déjeuner sinon de faire la sieste. Ils vivent littéralement au sein de la nature.
L’Espace proustien, Paris, Éditions Gallimard, 1963, rééd., 1982, p. 136.
Ibid., p. 131-136.
Georges Poulet le dit : « […] mémoire de l’œuvre totale, mémoire elle-même totale, qui conserve et reproduit l’ensemble des épisodes, comme si ceux-ci n’avaient jamais fait partie du temps, n’avaient jamais été menacés par l’oubli. Intacts, toujours semblables à eux-mêmes […] » (L’Espace proustien, op. cit, p. 134-135).
CS, I, II, p. 167-168.
Timée, 37 c et d, et 38 b.
Dans La Mythologie de Marcel Proust (op. cit., p. 328), Marie Miguet-Ollagnier souligne que Proust compare Balbec à Jérusalem céleste, en citant la phrase suivante : « […] cette salle à manger de Balbec, nue, emplie de soleil vert comme l’eau d’une piscine, et à quelques mètres de laquelle la marée pleine et le grand jour élevaient, comme devant la cité céleste, un rempart indestructible et mobile d’émeraude et d’or. » (JF, II, p. 34-35). Ce texte, lui aussi, montre l’interchangeabilité entre l’univers céleste et l’univers d’ici-bas.
Cet univers ressemble à celui que Diderot voit dans la peinture d’Hubert Robert. Nous aborderons cette question plus loin.
CS, I, II, p. 182.
« L’image proustienne », in Œuvres, traduit de l’allemand par Maurice de Gandillac, Ranier Rochiltz et Pierre Rusch, Paris, Éditions Gallimard, 2000, t. II, p. 149.
CS, I, II, p. 49-59.
CS, I, II, p. 58.
CS, I, II, p. 64.
CS, I, II, p. 62-66.
CS, I, II, p. 67-71.
Idem.
CS, I, II, p. 71-99.
CS, I, II, pp. 99-108.
CS, I, II, p. 100.
CS, I, II, p. 101.
CS, I, II, p. 108-114.
CS, I, II, p. 117.
CS, I, II, p. 125-128.
CS, I, II, p. 128-131.
CS, I, II, p. 177-180.
Voir Marie Miguet-Ollagnier, La Mythologie de Marcel Proust, op. cit., p. 307-308.
CS, I, II, p. 110.
CS, I, II, p. 150.
CS, I, II, p. 151.