Aristocratie parisienne et bourgeoisie parisienne — ascension et déclassement

La société parisienne décrite dans Du côté de chez Swann II et III et À l’ombre des jeunes filles en fleurs, I est constituée principalement de bourgeois : d’une part, le clan des Verdurin, d’autre part, les Juifs comme Swann et les Bloch. Au fil du récit, Proust décrit les salons aristocratiques, celui de la marquise de Villeparisis, celui de la duchesse de Guermantes et celui de la princesse de Guermantes. Ces salons, représentant respectivement trois types de salons dans le faubourg Saint-Germain, sont fermés aux bourgeois (sauf celui de la marquise qui a perdu son prestige). Quant aux Verdurin, ils ne supportent pas les plus chics des chics dans le Faubourg (Swann ou Charlus). Le romancier illustre cette dualité entre la bourgeoisie et l’aristocratie tout au long de la Recherche. Cette dichotomie s’articulera autour du « Bal de têtes ». Par ailleurs, l’affaire Dreyfus agit sur ce bouleversement social, comme nous allons le montrer.