L’affaire Dreyfus

Le sort des protagonistes

Il est incontestable que la situation des Juifs est un grand sujet de la Recherche. Dès le début du roman, dans « Combray I », Swann incarne le Juif d’élite de la seconde moitié du XIXe siècle : « un des membres les plus élégants du Jockey-Club, ami préféré du comte de Paris et du prince de Galles, un des hommes les plus choyés de la haute société du faubourg Saint-Germain.  837  » C’est dans « Combray II » que son origine juive est révélée 838 . Bloch est un autre personnage juif jouant un rôle important. Ce camarade plus âgé du narrateur est d’abord présenté comme son initiateur en littérature et sexualité 839 . Bien qu’à l’époque où se déroule le récit de « Combray II », l’affaire Dreyfus ne soit pas déclenchée, Proust décrit l’antisémitisme du grand-père de son narrateur — qui certes s’exprime sur le ton de la moquerie. Puis, Bloch scandalise toute la famille du narrateur par sa vulgarité, non par son origine, et finit par être mis à la porte 840 .

L’Affaire commence à fonctionner comme une trame du récit dans Le Côté de Guermantes. Bloch et Swann y sont encore plus impliqués que les autres personnages parce qu’ils sont des Juifs dreyfusards. Swann déplaît aux mondains, parmi lesquels il fut autrefois distingué. Quant à Bloch, bien qu’il ait réussi à pénétrer dans le salon de Mme de Villeparisis grâce à son activité au théâtre, il est mis à la porte par la marquise car il agace les invités de cette dernière avec sa position révisionniste. Ces deux cas révèlent que les mondains sont essentiellement anti-dreyfusards par conformisme et combien ils négligent la justice. Pourtant, cela ne signifie pas que les dreyfusards s’attachent inévitablement à la justice. Voyons le duc de Guermantes : s’il se prononce pour la révision du procès de l’officier, bien qu’il fût anti-dreyfusard auparavant, c’est qu’il est séduit par trois jolies Italiennes révisionnistes 841  ! Cela formera une jolie symétrie avec son attitude pendant la guerre : au début du conflit, il croit en la culpabilité de Caillaux, que l’on accuse d’espionnage ; il change d’avis sous l’influence d’un charmant couple britannique qui le persuade de l’innocence de ce prévenu 842 .

Dans la Recherche, l’antisémitisme accéléré par l’Affaire n’aurait qu’une importance secondaire si l’on ne s’attachait pas au fait que Proust élargit la vision sur cet événement dans une dimension temporelle : l’Affaire ne change pas le sort des personnages et de la société une seule fois et d’un seul coup, mais la position que chacun a prise vis-à-vis de cet événement politique apporte des conséquences à des moments différents. On peut illustrer cela par l’échec du duc de Guermantes lors de l’élection du président du Jockey Club, en raison de son révisionnisme. Cet épisode se passe après la conclusion du procès : « l’affaire Dreyfus était pourtant terminée depuis longtemps, mais vingt ans après on en parlait encore, et elle ne l’était que depuis deux ans 843  ». L’Affaire ne se termine pas avec la remise de peine de Dreyfus. Certes, Proust souligne qu’on l’oublie en particulier pendant la Grande Guerre, mais elle ne cesse de résonner dans le roman ; elle y introduit le thème de l’oubli social :

‘« Personne ne se fût rappelé qu’il avait été dreyfusard car les gens du monde sont distraits et oublieux, parce qu’aussi il y avait de cela un temps fort long, et qu’ils affectaient de croire plus long, car c’était séparé de la guerre par quelque chose d’aussi profond, simulant autant de durée, qu’une période géologique, et Brichot lui-même, ce nationaliste, quand il faisait allusion à l’affaire Dreyfus disait : “Dans ces temps préhistoriques”.  844  »’

Cet oubli modifie encore une fois le sort des dreyfusards : Mme Verdurin et le couple Bontemps entre autres. Il est intéressant de noter que Proust décrit comment des dreyfusards deviennent nationalistes après l’Affaire, en particulier durant le conflit, comme il a montré comment tel personne devient dreyfusarde ou antidreyfusarde dans Le Côté de Guermantes. M. Bontemps par exemple, lui, fut révisionniste et ainsi considéré comme antipatriote par les anti-dreyfusards durant l’Affaire, au point d’être honni par L’Écho de Paris, le journal anti-révisionniste ; après l’Affaire, il devient promoteur de la Loi de trois ans, visant à fortifier l’armée, votée en 1913 pour que la France puisse se confronter à l’élargissement militaire de l’Allemagne. Cet investissement dans le militarisme améliore sa réputation auprès des anti-dreyfusards : ils le considèrent depuis comme patriote. Cela servira à sa femme pour grimper l’échelle hiérarchique dans le beau monde 845 . Elle partagera le trône de reine de Paris avec Mme Verdurin, elle aussi jadis révisionniste 846 . Selon Christophe Prochasson, la plupart des socialistes qui réclament la réhabilitation de l’officier s’orientent vers le patriotisme ou le militarisme après l’Affaire 847 . C’est le cas de Joseph Reinach. Ne peut-on pas imaginer que la relecture de son Histoire de l’affaire Dreyfus pendant la guerre 848 rend Proust sensible à cet opportunisme chez les socialistes et dans l’ensemble de la population ? C’est possible d’autant plus que le narrateur explique brièvement le changement de l’opinion publique sur l’Affaire, que l’on commence à oublier : si forte que soit la réprobation d’un mouvement social, celui-ci est après tout assimilé par l’opinion publique, c’est pourquoi personne ne blâme plus les anciens dreyfusards. On a oublié l’Affaire 849 . Par ailleurs, le narrateur remarque que l’entrée de Clemenceau dans le cabinet fait devenir tout le monde dreyfusard. Soutenir le régime actuel, c’est être patriote. Même dans le « Bal de têtes », le thème de l’oubli de l’Affaire retrouve son écho : le narrateur s’étonne que l’Affaire soit à ce point oubliée que l’on ne peut s’empêcher d’altérer la réalité de l’événement : Clemenceau est considéré comme anti-dreyfusard 850  !

De ce point de vue, il nous semble pertinent de considérer combien Proust est sensible aux conséquences de l’Affaire à long terme au point que l’on faillit croire pouvoir retracer une chronologie de l’histoire des Juifs sous la troisième République en suivant le récit. Comme nous l’avons vu, dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs II, l’assimilation des Juifs dans la société parisienne est suggérée. Nous avons noté également que cette intégration en cours permet à Bloch de proférer des paroles antisémites. Dans Le Côté de Guermantes I, l’Affaire est déclenchée, pourtant, ce n’est que le début : « l’affaire Dreyfus allait précipiter les Juifs au dernier rang de l’échelle sociale. Mais d’une part le cyclone dreyfusiste avait beau faire rage, ce n’est pas au début d’une tempête que les vagues atteignent leur plus grand courroux.  851  » Ainsi, Bloch est invité au salon de Mme de Villeparisis, qui n’accorde pas d’importance à l’Affaire en dépit de l’anti-révisionnisme de son amant Norpois. Ce qui est étonnant, c’est que Bloch a une ambition mondaine et qu’il ignore l’anti-révisionnisme naissant dans les milieux aristocratiques 852 . Il n’arrive pas se rendre compte combien la manifestation de son dreyfusisme est déplacée dans le salon noble.

Dans Sodome et Gomorrhe, le dreyfusisme aveugle de Swann fait suite à cette naïveté de Bloch décrite dans Le Côté de Guermantes. Son mariage avec une « cocotte » a déjà dégradé sa situation mondaine et son engagement dans l’Affaire détermine cette déchéance. Proust définit l’époque où se déroule Sodome et Gomorrhe II, I ainsi :

‘« […] un assez long temps avait passé pendant lequel, si au point de vue historique, les événements avaient en partie semblé justifier la thèse dreyfusiste, l’opposition antidreyfusarde avait redoublé de violence, et de purement politique d’abord était devenue sociale. C’était maintenant une question de militarisme, de patriotisme, et les vagues de colère soulevées dans la société avaient eu le temps de prendre cette force qu’elles n’ont jamais au début d’une tempête.  853  »’

Pour le duc de Guermantes, avant de se prononcer pour Dreyfus, l’Affaire se présente justement comme un critère du patriotisme, non comme un critère de justice. Ainsi, le duc accepte facilement le dreyfusisme du prince Von parce que ce dernier est étranger 854 . D’ailleurs, alors qu’il croyait que Swann était un bon exemple du Juif assimilé dans la société française — c’est-à-dire, selon lui, dans le faubourg Saint-Germain 855 —, il l’accuse ensuite d’être ingrat 856 . Le point de vue de son frère Charlus est bien différent. Il est antisémite de façon anachronique (rappelons qu’il est chrétien comme on l’était au Moyen Âge) ; il ne considère pas les Juifs comme français, c’est la raison pour laquelle il n’est pas anti-dreyfusard :

‘« Je crois que les journaux disent que Dreyfus a commis un crime contre sa patrie […] En tous cas le crime est inexistant, le compatriote de [Bloch] aurait commis un crime contre sa patrie s’il avait trahi la Judée, mais qu’est-ce qu’il a à voir avec la France 857  ? »’

Quant à Swann, il considère désormais les Guermantes comme antisémites parce qu’ils sont anti-dreyfusards alors qu’il « savait bien pourtant par expérience que certains ne l’étaient pas 858  ». Le narrateur lui signale que le duc n’est pas antisémite, il lui rétorque :

‘« “Vous voyez bien que si, puisqu’il est antidreyfusard” me répondit Swann, sans s’apercevoir qu’il faisait une pétition de principe.  859  »’

Proust fait manifestement la distinction entre les anti-dreyfusards et les antisémites. N’oublions pas que Mme Sazerat 860 est à la fois dreyfusarde et antisémite comme le prince de Guermantes.

Or, il faut ajouter que Proust n’oublie pas les réactions des milieux modestes, c’est toujours le maître d’hôtel qui les représente. Dreyfusard, il se dispute avec son homologue chez les Guermantes, anti-dreyfusard. Son attitude ne déçoit pas les lecteurs ; il joue son rôle de rebelle comme quand il discute avec Françoise. Ces deux domestiques soutiennent chacun une opinion contraire à leur véritable conviction :

‘« Le nôtre laissa entendre que Dreyfus était coupable, celui des Guermantes qu’il était innocent. Ce n’était pas pour dissimuler leurs convictions, mais par méchanceté et âpreté au jeu. Notre maître d’hôtel, incertain si la révision se ferait, voulait d’avance, pour le cas d’un échec, ôter au maître d’hôtel des Guermantes la joie de croire une juste cause battue. Le maître d’hôtel des Guermantes pensait qu’en cas de refus de révision, le nôtre serait plus ennuyé de voir maintenir à l’île du Diable un innocent.  861  »’

L’Affaire réunit tous les Juifs, quelles que soient leurs situations sociales. D’après ce que le narrateur explique dans Sodome et Gomorrhe I, habituellement, les Juifs évitent « leurs semblables » et essaient de se mélanger aux gens qui ne sont pas de la même origine, sauf « les jours de grande infortune où le plus grand nombre [d’eux] se rallie autour de la victime 862  ». Ce ralliement est réalisé pendant l’Affaire. Swann estime Bloch, qu’il n’appréciait pas jadis 863 , et Clemenceau, qu’il considérait comme un espion, tandis qu’il ne se passionne plus pour la littérature de Barrès 864 . Cependant, il existe des désaccords entre les Juifs dreyfusards : Swann reste militariste — il est ancien combattant de la Guerre de 1870 —, par conséquent, il apparaît « tiède, infecté de nationalisme, et cocardier » à Bloch, « dreyfusard enragé 865  ».

Alors que Swann se range du côté révisionniste, sa femme Odette se montre plutôt anti-dreyfusarde et profite de l’Affaire pour améliorer sa situation mondaine 866 . Son ascension dans le monde est d’autant plus ironique que le souhait de Swann de présenter sa fille Gilberte à son amie intime, la duchesse de Guermantes, n’est jamais exaucé. En outre, la mort de Swann permet paradoxalement à Gilberte d’être admise dans le salon de la duchesse 867 et la conduira au mariage avec Saint-Loup. D’une part, l’Affaire nuit à la situation indiscutable de Swann et à la possibilité pour Bloch de pénétrer dans le monde, d’autre part, elle facilite l’ascension d’Odette, ancienne « cocotte » anti-dreyfusarde.

La situation des Juifs change encore dans Albertine disparue. La conclusion de l’Affaire en faveur des dreyfusards enflamme paradoxalement davantage l’antisémitisme :

‘« […] c’était le moment où des suites de l’affaire Dreyfus était né un mouvement antisémite parallèle à un mouvement de pénétration plus abondant du monde par les israélites. Les politiciens n’avaient pas eu tort en pensant que la découverte de l’erreur judiciaire porterait un coup à l’antisémitisme. Mais, provisoirement au moins, un antisémitisme mondain s’en trouvait au contraire accru et exaspéré.  868  »’

C’est dans ces circonstances que Forcheville adopte Gilberte lors de son mariage avec Odette. D’ailleurs, Gilberte est l’« une des plus riches héritières de France 869  » grâce à la mort de nombreux parents du côté de son père. Pour ces deux raisons — l’acquisition de la richesse et d’un nom français — elle parviendra à se marier avec Saint-Loup.

La Grande Guerre renverse de nouveau la situation des personnages juifs car elle permet d’oublier l’affaire Dreyfus. Bloch, remarqué de nouveau dans le milieu du théâtre, prend part à la matinée de la princesse de Guermantes (anciennement Mme Verdurin). Il a pris un pseudonyme, Jacques du Rozier, en rejetant son nom « qui ne passe pas précisément pour chrétien 870  ». Quant à la mère et à la fille Swann, l’une est la maîtresse du duc de Guermantes, l’autre héritera du titre de duchesse de Guermantes. Ce que Proust démontre en décrivant la situation des Juifs, c’est qu’il est tristement nécessaire pour un Juif d’abandonner son nom ancestral et d’être riche afin d’être intégré dans le monde. L’habileté avec laquelle Gilberte entreprend de cacher son origine juive, plonge le narrateur dans la désolation 871 . Ces conditions vécues par les protagonistes juifs de la Recherche sont conçues à partir d’éléments biographiques. Les nobles français, qui, traditionnellement, n’avaient pas de métier, commencèrent à se soucier de l’argent, ceci en força quelques-uns à s’allier avec des Juifs richissimes. Les parents d’Armand de Guiche, l’un des amis aristocrates de Proust, en offrent un exemple : alors que le père est duc de Gramont, la mère, « fiancée-veuve d’un Liedekerque 872  », est née Marguerite de Rothschild. Par ailleurs, d’après ce que révèle la biographie de Marie Laure de Noailles 873 , la comtesse de Chévigné dont Proust fut douloureusement amoureux dans sa jeunesse maria sa fille à un banquier belge d’origine juive, puis, après la mort de ce dernier, la fille Chévigné, veuve désormais, choisit un écrivain belge d’origine juive, Franz Weiner, connu sous le pseudonyme de Francis de Croisset 874 , pour deuxième époux. D’ailleurs, cet auteur de théâtre inspira Proust pour concevoir la transformation de Bloch en Jacques du Rozier. Quant à la petite-fille de la comtesse de Chévigné, elle fut une héritière très riche après la mort de son père comme Gilberte, et se maria avec le vicomte de Noailles en 1923, après la mort du romancier.

En analysant Jean Santeuil, Jean Recanati résume ce qui apparaît nécessaire au jeune Proust pour être admis dans le faubourg Saint-Germain malgré ses origines juives : la guerre, l’argent et l’art. La guerre, parce que l’engagement militaire lors de la Guerre de 1870 permet à Charles Haas, comme à Swann dans la fiction, d’être reçu par le Jockey Club. L’argent, parce qu’il apporte une alliance avec un noble. Et l’art, parce que celui-ci l’emporte sur la mondanité ou ce qu’on a appelé péjorativement au XIXe siècle la « juiverie » 875 . C’est pourquoi Swann, célibataire de l’art, noue une amitié avec la duchesse de Guermantes et que Bloch, alias Jacques du Rozier, est accepté finalement par le Faubourg. Disons de notre côté que, selon Proust, l’argent, la guerre, l’art et l’abandon du nom juif sont les conditions nécessaires à l’intégration dans le monde.

Proust est sensible à la situation des Juifs de l’époque, cela ne fait aucun doute, par ailleurs, on sait qu’il souhaita que la justice soit respectée dans le procès de Dreyfus. À ce sujet, il faut citer le très fort reproche adressé à Daniel Halévy qui signe avec Maurras un manifeste visant à « nationaliser » la littérature après la Grande Guerre : « [Les catholiques “incroyants”] à la tête desquels est je suppose Maurras, n’ont pas apporté au moment de l’affaire Dreyfus un grand appui à la Justice française.  876  » Le critère mondain qui remplace progressivement l’anti-dreyfusisme dès la fin de l’Affaire est la germanophobie. L’échec du duc de Guermantes à l’élection du président du Jockey Club résulte en effet non seulement de son révisionnisme mais aussi de sa parenté avec des maisons germaniques : ceux qui sont contre lui font valoir « qu’on favorisait trop depuis quelque temps de grands potentats internationaux comme était le duc de Guermantes, à moitié Allemand.  877  » Et les mondains sont si oublieux et opportunistes que, pendant la guerre, on oublie qui fut dreyfusard et qui fut anti-dreyfusard. Cet oubli social s’accroît d’ailleurs après le conflit. On se persuade ainsi que, lorsque l’Affaire est oubliée et que la germanophobie est toujours puissante, ce n’est pas facile de parler de l’Affaire d’une façon révisionniste et de désapprouver le mouvement nationaliste. Mais, selon Proust, cela a son importance, car « [le] savant qui fait le plus grand honneur à la France par les lois qu’il met en lumière, cesserait de lui faire honneur s’il le cherchait et ne cherchait pas la vérité seule, ne trouverait plus ce rapport unique qu’est une loi.  878  » Cela ne signifie évidemment pas qu’il lui faudra raconter l’histoire de l’Affaire, il en traitera de sa manière, une « totale polyphonie 879  » en résulte, d’après le terme d’Annick Bouillaguet.

Une vingtaine d’année plus tard, la France connut l’occupation et certains artistes ont collaboré avec l’ennemi. Les analyses de Proust sur les circonstances vécues par les Juifs français et sa lettre à Daniel Halévy nous démontrent sa clairvoyance. Il est vrai que sa perspective est presque limitée aux milieux mondains, mais René Girard affirme à ce sujet : « Le romancier qui révèle le désir de l’élite sociale est presque toujours prophétique 880  »

Notes
837.

CS, I, I, p. 15.

838.

CS, I, II, p. 90.

839.

CS, I, II, p. 89-91 et 565-566.

840.

CS, I, II, p. 90-92.

841.

SG, II, I, p. 137-138.

842.

TR, p. 361-362.

843.

Pr., p. 548.

844.

TR, p. 306.

845.

TR, p. 305.

846.

La position de Mme Verdurin est incohérente, car dans Le Côté de Guermantes, elle est anti-dreyfusarde : « [Odette] allait plus loin et faisait profession du nationalisme le plus ardent ; elle ne faisait que suivre en cela d’ailleurs Mme Verdurin chez qui un antisémitisme bourgeois et latent s’était réveillé et avait atteint une véritable exaspération. » (CG, I, p. 549).

847.

Les Intellectuels, le socialisme et la guerre, Paris, Éditions du Seuil, 1993.

848.

Voir Jean-Yves Tadié, Marcel Proust, op. cit., p. 736.

849.

TR, p. 305.

850.

TR, p. 536.

851.

CG, I, p. 487.

852.

Comme Proust dans sa vie réelle, Bloch demande à faire partie du cercle de la rue Royale (CG, I, p. 541). Cela nous semble d’autant plus significatif que ce club fut le premier à admettre Charles Haas (voir Jean Recanati, Profils Juifs de Marcel Proust, Paris, Éditions Buchet / Chastel, 1979, p. 105).

853.

SG, II, I, p. 79.

854.

SG, II, I, p. 77.

855.

« […] j’avais eu la faiblesse de croire qu’un Juif peut être français, j’entends un Juif honorable, homme du monde. » (Idem.).

856.

« […] il en ressentait l’affliction d’un père voyant un de ses enfants, pour l’éducation duquel il a fait les plus grands sacrifices, ruiner volontairement la magnifique situation qu’il lui a faite et déshonorer par des frasques que les principes ou les préjugés de la famille ne peuvent admettre, un nom respecté. » (SG, II, I, p. 78).

857.

CG, I, p. 584.

858.

CG, II, II, p. 868.

859.

CG, II, II, p. 869.

860.

CG, I, p. 585-586.

861.

CG, I, p. 593.

862.

SG, I, p. 17.

863.

SG, II, I, p. 110.

864.

CG, II, II, p. 870.

865.

SG, II, I, p. 111.

866.

CS, I, p. 549 et SG, II, I, p. 141-142.

867.

AD, II, p. 157-158.

868.

AD, II, p. 155.

869.

AD, II, p. 155. Voir également SG, II, I, p. 144.

870.

CG, I, p. 544.

871.

AD, II, p. 171. Voir notre première partie.

872.

Ghislain de Diesbach, Proust, Paris, Librairie Académie Perrin, 1991, p. 308. Proust mentionne les ancêtres de son ami dans son pastiche de Saint-Simon (CSB, p. 56).

873.

Laurence Benaïme, Marie Laure de Noailles. La vicomtesse du bizarre, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2001.

874.

Voir Christian Péchenard, « Proust à Cabourg », in Proust et les autres, Paris, La Table ronde, 1999, p. 64.

875.

Voir Profils Juifs de Marcel Proust, op. cit.

876.

Corr., t. XVIII, p. 335. Le courrier est daté du 19 juillet 1919.

877.

Pr., p. 548.

878.

Corr., t. XVIII, p. 335.

879.

« Marcel Proust devant l’affaire Dreyfus », in BSAMP, nº 98, 1998, p. 39.

880.

« Les mondes proustiens », op. cit., p. 257. C’est le critique qui souligne.