Quand il s’agit de plaire aux pèlerins

L’euphorie eucharistique passée, l’envoi de nouvelles caravanes de pénitence en Terre Sainte continue. Le comité de pèlerinage propose dès lors de nouvelles dates et surtout de nouvelles destinations. Les douze premières caravanes ont peu varié dans leurs itinéraires, privilégiant la Palestine, ne s’accordant que de rares escales, les arrêts en Egypte au début des années 1890 sont les premières entorses. La nécessité d’apporter un souffle nouveau à l’organisation apparaît comme essentielle, d’autant que nombreux sont ceux qui effectuent plusieurs pèlerinages et qu’il n’apparaît plus au XIXe siècle comme téméraire de faire un voyage en Orient, une destination qui se révèle de plus en plus classique. Les assomptionnistes sont obligés, s’ils veulent poursuivre leur entreprise, de s’adapter à de nouveaux souhaits, de nouvelles envies, de la part de pèlerins de plus en plus difficiles.