Introduction

Au départ de notre réflexion, un constat : la métropole lyonnaise est le deuxième pôle économique de France, elle jouit d’une base productive et tertiaire relativement diversifiée et dynamique. Pourtant, les autorités publiques en charge de son administration déploient des actions économiques de plus en plus élaborées destinées à attirer les entreprises et à favoriser le développement des activités sur le territoire.

Elles sont toutefois limitées dans leur volonté d’agir par le caractère encore neuf de leur compétence et de leur légitimité d’intervention dans le domaine économique, ainsi que par le strict bornage de cette compétence économique : aides indirectes, aménagement de l’espace et création d’infrastructures, animation territoriale et marketing urbain. L’Etat français garde en effet le monopole de l’action économique directe et du contrôle de la quasi totalité des formes institutionnelles permettant la régulation de l’économie, à l’exception cependant de celles qu’il a volontairement abandonnées au profit du niveau supranational (Union Européenne), comme la monnaie et l’organisation de la concurrence.

Pourquoi cette politique économique locale ? Comment et par qui est-elle définie et mise en œuvre ? Quels sont ses contenus, ses modes de faire et ses cibles ? Quelles évolutions profondes de la régulation économique territoriale et du rôle des pouvoirs publics locaux révèle-t-elle ? Pour répondre à ses questions, nous avons choisi de mobiliser les apports de la théorie de la régulation développée par les économistes, ainsi que les prolongements et adaptations à la sphère décisionnelle apportés à cette aproche théorique de la régulation économique par la science politique, pour tenter de comprendre l’émergence, l’organisation et les modalités de mise en œuvre des dynamiques d’intervention économique territorialisées à partir du cas lyonnais.

Notre objet d’étude consiste ainsi à analyser l’intervention publique en faveur du développement économique sur le territoire local. Il s’agit de mettre en relation la question de la régulation économique et celle de la dimension territoriale de l’action publique, afin de caractériser la politique économique conduite dans l’agglomération lyonnaise, parallèlement à l’émergence du rôle de la Communauté urbaine de Lyon en matière de régulation de l’économie depuis la fin des années 1960.

Notre réflexion s’appuie sur la reconnaissance préalable de l’importance du temps long et de la sédimentation historique des systèmes d’action et d’acteurs pour comprendre les phénomènes actuels de territorialisation de l’action économique publique au niveau local. Les relations entre la sphère politique et la sphère économique présentent en effet une grande antériorité historique dans l’agglomération lyonnaise, qui permet de lire les phénomènes actuels de réorganisation du système d’acteurs local autour de la compétence économique, comme le résultat d’un long processus de repositionnement respectif des responsables politiques et des structures de représentations des intérêts économiques, tant à l’échelle strictement locale qu’à l’échelle nationale.

De la même façon, l’analyse des modes de faire utilisés pour conduire et mettre en application les orientations de la politique de développement économique territorialisée dans l’agglomération lyonnaise nécessite de prendre en considération la manière dont l’intervention publique en faveur de l’économie est conçue et menée durant la période précédente, qui a vu non seulement la conception, mais également la mise en place et les premières limites opérationnelles des principaux leviers de régulation économique mobilisés.

Ces aspects nous conduisent à privilégier une approche monographique et pluridisciplinaire de l’action économique dans l’agglomération lyonnaise qui remonte jusqu’aux années 1950, afin de pouvoir replacer in fine la qualification de la politique économique actuelle de la Communauté urbaine de Lyon dans une perspective analytique inscrite en référence à la théorie de la régulation, d’un point de vue à la fois économique et politique.

Il nous semble en effet que le lien entre la dimension politique et la dimension économique de l’action publique dans le champ de la régulation territoriale, tant au niveau local qu’aux niveaux national et international, présente une importance toute particulière qu’il est indispensable de mettre en avant. L’intervention économique publique est même sans doute le domaine d’action publique le plus politique par essence et le plus idéologiquement marqué, en témoignent les incessants affrontements qui opposent les partisans de l’intervention de la puissance publique d’un côté aux plus fervents tenants des théories libérales de l’autre depuis au moins deux siècles.

Notre postulat de départ concernant le processus de territorialisation de la politique économique dans l’agglomération lyonnaise est donc précisément de voir le phénomène d’ancrage de l’action publique de régulation économique dans le territoire local, comme le reflet du mouvement de balancier politique entre keynésianisme et libéralisme, qui traverse toute la seconde moitié du 20ème siècle en France et en Europe. Il s’agit ainsi de dépasser une simple approche technique et méthodologique des évolutions de l’intervention publique en faveur du développement économique sur le territoire, pour proposer une analyse également politique des phénomènes de réorganisation des modes de pilotage et d’encadrement décisionnel que donne à voir ce type de politique publique territorialisée.

Notre attention est également retenue par le caractère très spécifique du champ de l’action publique territoriale en faveur du développement économique, par rapport aux autres champs plus classiques que sont l’aménagement, le logement, les déplacements, la culture, etc. Celui-ci tend en effet à englober tous les autres, du moins une grande partie d’entre eux, et ce de façon particulièrement exacerbée depuis la survenue de la crise économique et l’émergence des politiques publiques locales de développement territorial.

Durant les Trente Glorieuses toutefois, le lien très étroit existant entre l’aménagement du territoire et le développement commence déjà à être tissé : les impératifs de réalisation des objectifs du second conditionnent en priorité les principes d’organisation et de mise en œuvre du premier à travers le système de la planification. Plus récemment, même la manière dont s’organisent les territoires politiques et institutionnels au niveau local, notamment autour des enjeux nouveaux de la coopération intercommunale, est en grande partie déterminée par des considérations d’ordre économique (ressources de taxe professionnelle, gestion des grands équipements collectifs à vocation économique, bassins d’emplois, etc.).

Notre problématique s’intéresse donc à la caractérisation du processus de territorialisation de la régulation économique à partir de l’exemple de la métropole lyonnaise, sur le plan des méthodes et moyens d’action utilisés, mais aussi sur le plan politique de l’organisation des système d’acteurs, de la répartition des rôles entre sphères publique et privée et des référentiels idéologiques mobilisés pour justifier cette action.

Notre hypothèse de départ est que les pouvoirs publics locaux (la Communauté Urbaine de Lyon ou Grand Lyon) s’instituent comme des acteurs économiques à part entière, en se plaçant dans une posture volontaire d’intervention dans le champ de l’économie. Ils mettent en place des programmes d’action spécifiques mobilisant différents champs de compétences pour favoriser le développement économique. Ils organisent une forme de gouvernance de la régulation économique territoriale dans l’agglomération lyonnaise, fondée sur le partenariat entre acteurs concernés par l’économie et sur laquelle ils exercent leur leadership politique.

Cette hypothèse s’inscrit dans une démarche de recherche qui met en avant le retour des économies urbaines et l’augmentation du rôle politique et économique des villes dans le fonctionnement du système capitaliste au niveau mondial (Boino, 2005 ; Le Galès, 2003). Cette montée en puissance des gouvernements urbains s’accompagne d’un certain recul du pouvoir des Etats Nations en matière de régulation économique et d’une remise en question des grands équilibres territoriaux sur le plan économique. Elle est aussi caractérisée par un important processus de repositionnement relatif des différents acteurs impliqués dans la régulation économique territoriale depuis cinquante ans.

On assiste ainsi à une reconfiguration des rôles entre l’Etat central et les collectivités locales, mais également entre les institutions publiques et les organismes de représentations des intérêts économiques. Les acteurs économiques locaux, qui occupent historiquement une place importante, voire dominante en matière de régulation économique territoriale au niveau local, voient leur position être escamotée par l’intervention de l’Etat central durant les années de croissance. Le désengagement de ce dernier consécutivement à la survenue de la crise économique leur ouvre à nouveau la voie de l’implication active en matière de régulation économique au niveau local dans les années 1970. Cependant, l’émergence des pouvoirs publics locaux qui revendiquent désormais le leadership en matière d’action publique et de régulation économique, entraîne une certaine remise en question de la place occupée par les organismes de représentation des intérêts économiques dans le système d’action local à partir des années 1980.

Deux phases de reconfiguration des rôles et de transfert de charge se succèdent donc pour expliquer la montée en puissance des pouvoirs publics locaux dans l’organisation et la mise en œuvre des politiques publiques de régulation économique territoriale : de l’Etat vers le niveau local, puis des acteurs économiques locaux vers la puissance publique locale.

L’implication croissante des autorités publiques locales dans le domaine de l’économie passe par la mise en œuvre de méthodes de conduite et de gestion de l’action publique inspirées de la culture managériale des acteurs économiques. Le transfert conceptuel (acculturation des pouvoirs publics aux logiques du marché) accompagne l’émergence de la politique publique économique locale. Ce recours à la question des méthodes utilisées pour conduire l’action économique locale permet notamment de mettre en évidence l’hypothèse centrale de notre travail, qui porte sur le transfert de la culture des acteurs économiques et l’intégration progressive de l’intérêt des entreprises par les pouvoirs publics locaux. Ce phénomène n’est toutefois pas sans poser différents types de problèmes (techniques, politiques, de cohérence des politiques urbaines, démocratiques, etc.).

Le problème de fond que nous souhaitons aborder dans cette thèse est en effet celui de la difficile conciliation entre l’intérêt général, porté traditionnellement par la sphère publique nationale et locale, et l’intérêt économique et privé des entreprises, qui peut être également promu et défendu de façon plus ou moins directe par le biais de l’intervention publique dans le champ de la régulation, que ce soit au niveau national ou au niveau local. L’action économique déployée par les pouvoirs publics vise en général à offrir un accompagnement aux entreprises et à favoriser leur fonctionnement et le développement de leurs activités sur le territoire. Elle a été essentiellement mise en place et élaborée (outils, leviers, modes opératoires) durant les années de croissance de l’après-guerre en France par l’Etat central, mais elle s’est considérablement développée depuis les années 1980 et la pérennisation de la crise économique, essentiellement au niveau local.

Cependant, la question de sa légitimité et de ses limites se pose, notamment dès lors qu’elle est prise en charge par les collectivités territoriales et que les entreprises ne sont envisagées que comme des cibles et des partenaires privilégiés, dont le point de vue et les intérêts priment sur les autres considérations relatives à l’intérêt général dans la définition et la conduite de l’action. C. Demazière rappelle en effet que « l’action économique des collectivités locales reste à légitimer » (Demazière, 2005). Le respect des règles du libre marché et de la concurrence, les risques financiers encourus, les résultats limités de l’action publique économique et la difficulté de l’évaluer, ou encore l’exacerbation des logiques de concurrence et de compétitivité entre les territoires locaux, sont autant de risques politiques qui peuvent fragiliser, voire remettre en question l’impartialité et la légitimité des pouvoirs publics locaux dans leur choix d’intervenir de façon trop poussée en matière de régulation économique.

La loi qui encadre les politiques économiques locales est très ancienne (loi Le Chapelier de 1791). Elle se limite à énoncer le principe de la liberté de commerce et d’industrie sur le territoire national, et semble donc de plus en plus inadaptée pour gérer le rôle et les prérogatives d’action de la puissance publique dans le domaine de la régulation économique. La question est d’autant plus problématique que les entreprises ne votent pas pour élire les responsables politiques locaux, et qu’elles peuvent en outre opter librement pour une délocalisation ou une réorganisation spatiale et structurelle de leurs établissements, qui remettent éventuellement en cause les investissements consentis par la collectivité publique pour améliorer leur environnement territorial. Elles sont ainsi les principales destinataires des actions en faveur du développement économique mises en œuvre par la puissance publique locale, mais jouissent également d’un très large choix en matière de localisation et n’ont de compte à rendre à personne à propos de ce type de décision, qui relève de leur stratégie de développement interne.

L’exemple récent et fortement médiatisé de la stratégie de redéploiement de la firme Hewlett Packard en France et dans le reste du monde illustre bien ce problème. L’entreprise annonce des suppressions d’emplois et une éventuelle fermeture prochaine de certains de ses sites (Isle d’Abeau et Eybins en Isère, région parisienne, etc.), en raison de la profonde restructuration de ses activités engagée pour s’adapter aux évolutions du marché de la microinformatique. Les collectivités locales et l’Etat ont pourtant réalisé de nombreux équipements et aménagements sur le territoire pour faciliter l’installation et le développement de l’entreprise à la fin des années 1990 (zones d’activités, voies de desserte, etc.), tout comme ils ont fourni des terrains à des prix avantageux. Malgré leur protestation et leur demande de remboursement des aides financières indirectes ainsi consenties, l’entreprise refuse de payer en arguant du fait qu’elle n’a pas reçu de subvention directe.

Au-delà du problème de l’investissement public réalisé, en définitive, à fonds perdus, ce cas d’école illustre également plus largement la difficulté de mettre en cohérence les intérêts et enjeux du développement territorial propres au point de vue des entreprises, et ceux qui sont liés à l’intérêt collectif local, relevant en particulier de l’aménagement de l’espace, de l’urbanisme, de la planification, de la protection de l’environnement ou de la préservation du patrimoine historique. Les institutions publiques locales, notamment intercommunales, chargées de conduire les politiques de régulation économique territoriale, se trouvent ainsi de plus en plus confrontées à la nécessité de gérer des intérêts antagonistes au travers de l’action publique, à mesure que leurs compétences officielles dans le champ du développement économique s’élargissent et se précisent.

Est-ce le rôle de la puissance publique locale de porter l’intérêt des entreprises ? Agit-elle pour la défense de l’emploi et pour garantir l’intérêt général ou intervient-elle plutôt pour promouvoir et favoriser le développement des acteurs économiques sur le territoires local ? Quel point de vue favorise-t-elle dans la conception et la mise en œuvre de sa politique de régulation économique territoriale ? Les deux aspects sont-ils conciliables ? La collectivité publique locale a-t-elle les moyens techniques et l’expertise nécessaires à l’accomplissement de son ambition d’intervention ? Qu’advient-il des organismes traditionnels présents au niveau des territoires locaux, et dont le rôle est précisément de représenter l’intérêt des entreprises et de défendre leur point de vue auprès des sphères décisionnelles de l’action publique et des responsables politiques ?

Notre thèse cherche donc à analyser jusqu’où va le curseur de l’action économique du Grand Lyon dans la participation au fonctionnement même de l’économie, notamment par rapport aux considérations aménagistes plus classiques et mieux maîtrisées de l’action publique en faveur de la régulation économique territoriale. Cet angle de questionnement pose non seulement le problème de la légitimité politique et institutionnelle de son intervention, mais également celui plus technique des compétences, des savoir-faire et de la capacité d’expertise des services techniques publics en la matière. Le Grand Lyon a-t-il une grande marge de manœuvre pour intervenir de façon efficace et véritablement décisive dans le fonctionnement de l’économie sur le territoire ? En est-il réellement capable ?

Sur un plan plus politique, notre travail s’intéresse au positionnement du gouvernement local et des pouvoirs publics sur le champ de l’économie. Il s’agit ainsi de mobiliser les concepts de la science politique pour analyser le rôle de l’idéologie et de l’imprégnation aux représentations culturelles propres à la sphère économique, dans le choix de positionner l’agglomération lyonnaise au cœur du jeu de la compétition territoriale et de la logique concurrentielle.

Nous accordons donc une grande attention tout au long de notre développement à la place privilégiée qu’occupent les acteurs économiques et leurs structures de représentation auprès du pouvoir politique en charge de la régulation économique territoriale. Celle-ci peut en effet renseigner l’analyse concernant les phénomènes d’acculturation des responsables publiques aux intérêts des entreprises et à l’esprit du monde économique de façon générale. Elle alimente aussi l’analyse sur le plan des méthodes de gestion et de conception de l’action employées par les services techniques chargés de la régulation économique.

La concurrence et la compétitivité sont des notions opérant d’abord pour les acteurs économiques, qui sont rattachées à des conceptions pragmatiques et managériales, caractéristiques de la pensée stratégique néolibérale. La grande influence historique exercée par la sphère économique sur le monde politique explique en grande partie l’intégration de la rhétorique concurrentielle par les acteurs politiques, ainsi que sa mise en application au niveau local pour penser et gouverner le territoire dans une économie hyperconcurrentielle et mondialisée. La situation de compétition permanente entre les villes et l’impératif de développement économique territorial, qui pèsent sur l’organisation de la régulation économique dans l’agglomération lyonnaise, résulteraient donc de la prise en charge de plus en plus directe de l’intérêt des entreprises par les pouvoirs publics locaux.

Cette hypothèse permet notamment d’expliquer pourquoi le système d’action et de décision de la régulation économique est relativement verrouillé dans l’agglomération lyonnaise. Celui-ci reste en effet très peu accessible pour les représentants de la population et des habitants, qui sont pourtant tout autant concernés que les entreprises par les questions de développement de l’économie au niveau local et plus particulièrement d’emploi. Elle pose cependant la question des limites de la légitimité politique et démocratique du choix d’orientation de l’intervention économique, décidé par une structure de coopération intercommunale garante de l’intérêt général comme le Grand Lyon.

Notre démonstration s’organise selon trois parties. La première partie propose un cadrage théorique approfondi de la problématique de recherche générale que nous venons d’esquisser de façon très rapide, ainsi qu’une première approche économique des caractéristiques du système productif lyonnais. Elle est construite à partir d’une double lecture économique et politique du territoire, envisagée à la lumière de travaux de sciences économiques, de géographie, de sociologie de l’action publique et de science politique découlant en grande partie de la théorie de la régulation.

Les deux parties suivantes sont consacrées à l’étude détaillée de la politique économique dans l’agglomération lyonnaise, selon un découpage chronologique s’appuyant sur cette théorie. Pour chaque période, notre propos vise à caractériser la politique économique appliquée au territoire de l’agglomération lyonnaise, en combinant l’analyse de trois facteurs complémentaires et emboîtés : le fonctionnement d’ensemble de l’économie et les grands référentiels qui encadrent la régulation économique, les modalités techniques et opérationnelles de l’action publique en faveur du développement économique et leur déclinaison sur le territoire local, l’organisation politique de la conduite de la régulation et la configuration spécifique du système d’acteurs permettant de qualifier le mode de gouvernement de la régulation économique.

Les deux périodes ainsi mises en évidence correspondent chacune à un type de politique publique en faveur du développement économique et à un mode particulier de régulation de l’économie, au sein duquel le territoire et les acteurs locaux occupent une place spécifique. Les méthodes et les moyens d’intervenir dans le champ de l’économie sont analysés, ainsi que les référentiels qui guident l’action publique et son rapport au territoire. Les modes de gouvernance, les logiques de domination politique et l’organisation des systèmes d’acteurs sont également étudiés, afin de mettre en évidence les logiques de recomposition des rôles respectifs de l’Etat, des collectivités locales, des acteurs économiques et du reste de la société civile, que donne à voir le processus de territorialisation la régulation économique dans l’agglomération lyonnaise.