Conclusion de chapitre

La métropole lyonnaise présente donc un profil économique assez généraliste, au sein duquel les activités industrielles gardent une place relativement importante malgré l’explosion du secteur tertiaire depuis les années 1960. Sa dimension régionale, construite sur la base d’un héritage historique particulièrement riche et d’une localisation géographique au carrefour de plusieurs grands ensembles naturels et politiques, se double d’une stature européenne de plus en plus affirmée, en dépit de la permanence de la domination parisienne sur les plans économique et directionnel.

Face au développement hyperconcurrentiel du système économique international, le système productif lyonnais apparaît comme relativement bien disposé. Les services spécialisés aux entreprises et les fonctions urbaines supérieures, qui font l’apanage des économies métropolitaines et contribuent à forger leur attractivité comparative sur le marché des villes, s’appuient sur un panel de filières motrices diversifié allant de la chimie lourde à la conception de contenus informatiques. L’agglomération bénéficie en outre d’une grande capacité de rayonnement et d’interface vis-à-vis d’un large quart Sud-est du pays, grâce à son rôle de tête de réseau tant pour les activités financières et de gestion / management que pour les fonctions d’intermédiation et de logistique.

Le potentiel culturel et touristique, la richesse des équipements, le développement des infrastructures de communication et le niveau technopolitain de Lyon favorisent enfin l’insertion du territoire local dans le fonctionnement de l’économie européenne voire mondiale. Tous ces attributs restent cependant largement dépendants de la volonté des responsables politiques et économiques locaux de promouvoir le développement économique de l’agglomération par le biais d’une politique urbaine globale.