3- L’aménagement économique de la métropole au service des grands groupes industriels et tertiaires

Globalement, le SDAM prévoit une séparation spatiale assez nette entre les activités industrielles et tertiaires, selon une typologie des zones d’accueil définie en fonction de la nature des espaces de localisation qu’elles recherchent, et selon un principe général de hiérarchisation fonctionnelle des activités du centre à la périphérie. Cependant, les secteurs secondaire et tertiaire sont également considérés de manière conjointe dans l’argumentaire du SDAM, en raison de la difficulté croissante de distinguer clairement les deux secteurs. Les concepteurs du schéma pointent en effet la proximité spatiale et l’interpénétration fonctionnelle et économique des activités de production, de gestion, de recherche, de services et de commerce, pour privilégier en conséquence un zonage spatial des activités économiques sous la forme générique de zones d’activités et non de zones industrielles stricto sensu, sauf pour les activités productives lourdes et potentiellement nuisantes relevant de la grande industrie.

Les zones d’activités sont destinées à accueillir des activités de production, mais également des activités complémentaires non productives, relevant de la sphère des services ou de la logistique. La vocation de la métropole mêlant étroitement les deux ambitions industrielle et tertiaire, le SDAM recommande donc la combinaison des deux stratégies : l’aménagement et le renforcement de l’agglomération existante pour développer les services tertiaires supérieurs, en même temps que l’organisation de centres urbains satellites, principalement industriels, qui doivent favoriser la croissance de la production nationale et régionale, jugée nécessaire par l’Etat central. L’idée d’une agglomération centrale uniquement vouée aux activités tertiaires supérieures est écartée, tandis qu’est réaffirmé le rôle de pôle principal de la métropole tricéphale Lyon – Grenoble – Saint Etienne que doit assurer l’agglomération lyonnaise.