2- La subordination des structures représentatives des intérêts économiques au Grand Lyon

A partir des années 1990, les autorités politiques du Grand Lyon s’emparent de la thématique du développement économique, confortées dans leur démarche par le nouveau cadre légal de l’intercommunalité (voir supra, Section 1). L’organisme communautaire revendique une nouvelle légitimité institutionnelle en matière de régulation économique territoriale, qu’il entend exercer au détriment des structures occupant traditionnellement le rôle central au sein du système d’acteurs local que sont notamment la CCIL et l’ADERLY. Celles-ci, après avoir permis l’émergence de la politique économique locale dans l’agglomération lyonnaise, se trouvent ainsi progressivement reléguées au second plan, par la montée en puissance de la DAEI du Grand Lyon et par son influence croissante, tant sur la composition du système de représentation des intérêts économiques au niveau local que sur l’organisation de la gouvernance économique dans l’agglomération lyonnaise.