Les usages résidentiels d’une périphérie urbaine

Les activités classées dans les services et ramenées à un espace de type urbain rassemblaient quelques rares commerces et surtout des cafés, qui pouvaient recevoir des pensionnaires et qui proposaient presque systématiquement un jeu de boules. Ces lieux de sociabilité ouvrière s’étaient installés dans le Transvaal. Les plus anciens se trouvaient à proximité de la Grande rue de Monplaisir. L’espace social circonscrit par l’extension de la ville commençait à s’organiser. Mais la quasi-absence de commerces de proximité en ce début des années 1920 montrait bien que le quartier en formation demeurait une excroissance de Monplaisir et n’avait pas encore acquis son autonomie. Il ne pouvait se suffire à lui-même. Les liens avec Monplaisir commandés par les besoins quotidiens restaient vitaux, de la même façon qu’ils étaient aussi imposés par l’absence de tout équipement public ou associatif. Pour scolariser leurs enfants comme pour toutes les activités de loisirs, les familles devaient se rendre à Monplaisir qui fournissait aux habitants du Transvaal son cadre de sociabilité. Le « Patronage laïque de Monplaisir à Lyon » accueillait depuis 1908 au 5 du chemin des Alouettes, les enfants du quartier pour la pratique d’exercices physiques (tir, gymnastique, escrime, athlétisme, natation, etc.) ou pour des activités musicales 40 . Ses multiples affiliations, évoquées pour l’année 1923, à l’Union des Sociétés de gymnastique de France, à l’Association de gymnastique et de culture physique de Lyon et du Rhône, à la Fédération des Patronages scolaires laïques de Lyon et de la région lyonnaise, à la Fédération des œuvres laïques d’éducation scolaire et post-scolaire du Rhône, montraient l’insertion du quartier dans les structures de sociabilité urbaine de la ville. Le lien social entre les habitants de Monplaisir était aussi assuré par la présence de l’ « Alimentation coopérative de Monplaisir », société anonyme au capital variable fondée le 23 janvier 1902 41 . Elle occupait des locaux au 83 de la grande rue de Monplaisir et vendait des denrées aux sociétaires (trois cents étaient recensés au premier janvier 1914 et ils rassemblaient des « ouvriers de toutes catégories ») et au public. L’évocation de la participation des paroissiens de la nouvelle paroisse aux cérémonies de commémoration de la guerre a d’ailleurs présenté, dans le chapitre précédent, un exemple de la dépendance des résidents de la périphérie de Monplaisir par rapport à ces structures de sociabilité. Or la distance créait un obstacle à l’intégration de la population du Transvaal et de ses abords dans la sociabilité urbaine de Monplaisir. L’examen de l’espace réservé à l’usage domestique montre comment certains échappaient à la nécessité de courses lointaines en aménageant autour de leurs maisons des jardins potagers, qui entraient aussi dans une perspective d’économie budgétaire. La production en vue d’une autoconsommation était loin d’être négligeable et permettait d’éviter dans une certaine mesure le recours à certains produits alimentaires, enfermant d’autant plus le quartier dans une logique d’isolement.

L’espace réservé à l’usage domestique inclut les parcelles sur lesquelles on trouve une propriété bâtie et qui apparaissent en jaune sur la carte 2b. Ces parcelles comportent une ou plusieurs maisons servant d’habitat et un jardin, potager ou d’agrément. Les plans au 1 / 500e de la Série 4 S ont permis de répertorier toutes les constructions présentes sur cet espace au début des années 1920. Chaque bâti a été renseigné en croisant les informations fournies par les matrices des propriétés bâties et par la base de données constituée à partir des listes nominatives des recensements. En constituant sur le logiciel Mapinfo le tableau des données renseignant chaque bâti, nous nous sommes heurtés à des situations paradoxales. Certaines constructions étaient tracées sur les plans et des résidents étaient recensés à la même adresse en 1921, mais on ne retrouvait pas la propriété dans les registres du cadastre. Ces constructions apparaissent en vert sur la carte 2a de l’extension urbaine. Il peut arriver qu’il s’agisse d’omissions de la part des services du cadastre, mais on peut aussi supposer que ces bâtiments n’étaient pas déclarés. Certaines propriétés bâties présentes sur les plans n’étaient parfois enregistrées que tardivement dans la matrice cadastrale. Ainsi le nom Jean-Marc Guyot a été inscrit sur le plan de 1921 au 17 de la rue Villebois-Mareuil 42 et il a bien été recensé à cette adresse en 1921. La maison qui comportait déjà un étage et qui était pourvue d’une dépendance ne fut imposée qu’en 1926. Mais d’autres maisons, qui existaient en 1921, ne furent enregistrées qu’au cours des années 1930.

Le décalage très important entre l’année de construction et l’année d’imposition laisserait penser qu’un habitat se développait spontanément en dehors du contrôle des services municipaux et donc du pouvoir urbain. Cet indice renvoie aux rues portées sur les plans et attestées en 1921, mais dont les habitants n’ont pas été recensés, comme la rue Edouard Nieuport. Les propriétaires dont les noms figurent dans chaque parcelle sur les plans au 1 / 500e ne sont parfois identifiés que dans les listes nominatives des années suivantes. Ces cas de figure se concentrent dans les rues du Transvaal. Dans certains cas, on observe même une apparence de construction sommaire sur le plan, mais aucun individu n’a été recensé sur les listes nominatives et rien n’est inscrit dans la matrice cadastrale. Le nom de Blaise Piatte a été inscrit sur le plan de 1921 dans une parcelle au 5 de la rue des Maçons 43 . Le bâtiment dessiné était dépourvu d’étage et de dépendance, contrairement aux autres constructions de la rue. La propriété fut définie comme hangar et imposée à partir de 1931, alors que son propriétaire était enregistré comme résident à cette même date sur la matrice cadastrale 44 . Le hangar fut démoli en 1936 et une maison apparut en 1938, année donc de son imposition. Blaise Piatte a été recensé avec sa famille en 1936. Les constructions de petite taille qu’on peut deviner, évoquant plus une cabane qu’une maison, abritaient-elles des ménages ? Servaient-elles de résidences permanentes ? Cet habitat précaire pouvait être provisoire. Il rappelle les descriptions de Simone Mayery, paroissienne de Notre-Dame Saint-Alban et auteur d’un mémoire de fin d’études sur le quartier de Grange Blanche, écrit en 1934 alors qu’elle préparait un diplôme d’assistante sociale 45 . Elle racontait comment les familles ouvrières édifiaient leur logement avec des matériaux de récupération, d’abord un rez-de-chaussée sommaire et sans confort, occupé par deux pièces tout au plus, complétées peut-être par la suite par d’autres pièces, voire par un étage.

Cette idée d’habitat temporaire est aussi née de la découverte d’une quantité de petites parcelles n’abritant aucun bâtiment et sur lesquelles on discernait l’annotation « jardin potager », avec des noms de propriétaires qu’on ne retrouvait pas sur d’autres parcelles bâties. Sur la carte 2b, ce type de parcelles a aussi été classé parmi les espaces à usage domestique, puisque la production de ces jardins potagers relevait normalement de cultures non marchandes. Des individus possédaient un jardin potager et rien d’autre dans le quartier. Des maisons pouvaient surgir les années suivantes et être déclarées dans les registres du cadastre, les individus étant alors consignés dans les listes nominatives des recensements. Mais parfois on ne retrouvait pas la trace de ces constructions sommaires ni de leurs habitants. Tous ces faits alimentent l’histoire de l’urbanisation de cet espace périphérique, de ses formes et de ses rythmes, mais ils ramènent aussi à une histoire des ouvriers et de leurs pratiques en matière de logement. Alors que l’espace urbain périphérique qui nous occupe évoluait vers une densification du bâti à la manière des territoires des banlieues, l’histoire de ses logements ouvriers, de leurs usages et de leurs stratégies pouvait être comparée à celle des logements populaires des mêmes banlieues. Cette histoire sociale a connu une production importante, qui concerne surtout la périphérie parisienne. La lecture des différents travaux m’a permis en partie de comprendre le processus de l’évolution urbaine du territoire paroissial. Elle m’a aussi offert des clés de lecture pour continuer l’exploration du fonctionnement social d’un paysage urbain 46 .

Dans l’article qu’elle publie sur l’histoire des Coudreaux et de leurs habitants au tout début des années 1920, Françoise Dubost commence par expliquer que « l’énorme extension pavillonnaire de la banlieue parisienne dans l’entre-deux-guerres n’[était] pas seulement l’effet de la spéculation immobilière et de la pénurie de logement dans Paris et la banlieue proche » et que « l’installation massive des ouvriers et des petits employés correspond[ait] aussi à un choix en matière d’habitat » 47 . L’affirmation de cette préférence pour un habitat individuel nous renvoie déjà au récit de Simone Mayery sur l’installation des « colons » du Transvaal 48 . Françoise Dubost détaille ensuite la stratégie à long terme, nuancée par les contraintes économiques des familles, de ceux qui choisirent de s’établir aux Coudreaux en achetant d’abord un terrain nu, qu’ils lotirent ensuite, pour finalement investir progressivement un « chez-soi » qui leur permettait d’échapper au garni, en tout cas à la location. « Stratégie d’épargne » et « projet différé » 49 , emménagement rapide et définitif ou usage d’un cabanon du dimanche, transformé plus tard en résidence principale au moment de la retraite, ces cas de figure se retrouvaient dans le quartier du Transvaal en formation. Quand l’auteur décrit les étapes de l’édification d’une petite habitation, description qu’elle illustre par d’anciennes photographies 50 , on songe à ces constructions sommaires tracées sur les plans au 1 / 500e de la ville de Lyon, jamais déclarées, ou remplacées des années plus tard par des maisons imposées, n’abritant aucun résident recensé, ou logeant au contraire des familles. Quand elle détaille l’utilisation intensive de l’espace autour de la maison 51 , l’une des motivations essentielles du renoncement au centre de la ville, on a le sentiment que son récit pourrait s’appliquer à une analyse du témoignage fourni par le mémoire de Simone Mayery. Mais quand elle raconte les migrations temporaires en banlieue de certaines familles, qui essayaient d’échapper à la pénurie alimentaire et qui revenaient s’installer en ville quand leur budget le leur permettait à nouveau, on atteint une des limites de la comparaison. Aucun indice ne nous laisse envisager cette pratique dans le Transvaal. Le rapport entre le centre de la ville et sa périphérie se retrouvait là en question. La différence se situait dans la distance, vécue et perçue, entre le lieu où l’on vivait et le centre. Elle résidait certainement aussi dans le rapport entretenu avec la ville. La perception de l’espace urbain, le sentiment d’être dans la ville, à ses lisières, ou de demeurer malgré tout en dehors de cette grande ville, seront surtout analysés à travers un échantillon des catholiques de Notre-Dame Saint-Alban, mais on ne peut que souligner l’importance de ce thème avant de tenter de poursuivre l’examen des usages et du fonctionnement de cet espace périphérique en cours d’urbanisation. La plus grande proximité avec le centre entraînait cependant, par rapport à la banlieue, des transformations des usages de l’espace plus rapides, liées à son intégration dans la grande ville. Les relations entre le lieu de résidence et le lieu de travail, entre la résidence principale et le jardin potager acquis ou loué, ne furent très vite plus les mêmes.

En décembre 1911, au 5 de la rue Longefer, une parcelle de terrain de 500 mètres carrés, qui constituait une partie de la propriété Jullien, était donnée à bail à Claudius Diard, ajusteur 52 . Le prix de la location était fixé à cinquante francs par semestre et le locataire était autorisé à construire. Claudius Diard édifia une petite maison, imposée pour la première fois en 1919 53 . Il vendit son droit au bail et sa maison le 10 avril 1920 pour 2500 francs. M. Delorme, mécanicien, devint le propriétaire de cette maison et le titulaire du droit au bail du terrain. Il acheta le terrain à la veuve Jullien pour 1000 francs, le 3 mai 1920. Le 17 août de la même année, un jugement contradictoire opposa Claudius Diard, désormais domicilié dans la Loire, à M. Delorme, résidant au 38 de la Grande rue de Monplaisir. Le premier demandait que le second fût condamné à lui payer une somme de 600 francs, valeur de la récolte des arbres fruitiers de son jardin, qu’il avait lui-même plantés. Considérant que M. Delorme était devenu le propriétaire légal du terrain et qu’il en possédait donc l’entière jouissance, le tribunal débouta le requérant de sa plainte. Ce cas nous livre plusieurs enseignements. Outre le fait qu’il rappelle la mobilité ouvrière à travers la mention furtive de la migration de Claudius Diard, il nous renvoie aux propriétés de la famille Jullien et nous apprend que le terrain était vendu deux francs le mètre carré en 1920 et que finalement le coût de la propriété bâtie s’élevait à sept francs le mètre carré. La location de terrain en vue de cultiver un jardin potager, voire ici un verger, permettait à un ouvrier de trouver non seulement un complément alimentaire mais aussi un appoint de revenu, évalué par Claudius Diard à plus de la moitié de la valeur du terrain. Même s’il y a une surestimation de sa part et si les négociations ont pu faire baisser le prix de la vente du terrain, l’apport était loin d’être négligeable. Le nouveau propriétaire s’est déclaré au tribunal domicilié à Monplaisir et effectivement il n’a pas été recensé rue Longefer, ni en 1921, ni en 1926. En revanche, à partir de 1931, une femme, seule, Rosine Marguerite Delorme était notée dans les listes nominatives des recensements, au 17 de la rue Longefer. Il s’agissait en fait de la même maison, la numérotation de la rue ayant changé. Apparemment, la matrice des propriétés bâties n’a jamais enregistré la mutation. Les informations restent parcellaires et disparates. Cependant, on paraît assuré du fait que la propriété du 5 puis 17 rue Longefer n’a pas servi de résidence principale à M. Delorme au cours des années 1920. Le 5 de la rue Longefer n’ayant pas été recensé en 1921 ni en 1926, le 17 étant occupé par un ménage qu’on retrouve au 33 en 1931 (changement de numérotation dont nous prévient la matrice cadastrale), peut-on supposer que la propriété servait de dépendance jardinière ? D’investissement foncier ? Etait-elle habitée de façon continue, ses locataires échappant au recensement ? Il est difficile de trancher entre toutes les hypothèses, mais on peut considérer que les usages et les fonctions des terrains bâtis dans le Transvaal ne se conformaient pas au modèle unique que nous présente Simone Mayery : une famille ouvrière d’origine paysanne qui aurait eu la nostalgie d’un habitat individuel dont elle serait la propriétaire 54 . Cette vision réductrice renvoie plus sûrement à la conception paternaliste des bienfaits de la propriété et du jardin ouvriers, développée par le catholicisme social depuis leur théorisation par Frédéric Le Play.

Si les usages résidentiels de cet espace périphérique s’imposaient définitivement au cours des années 1930 parallèlement au développement de ses fonctions urbaines, la décennie précédente avait conservé au territoire paroissial une plus grande indétermination et des usages de l’espace plus variés, dont rendait encore compte la confrontation de la matrice cadastrale des propriétés bâties et des plans au 1 / 500e. Le cabanon du dimanche, que les ouvriers parisiens affectionnaient, devait aussi exister au début des années 1920 dans le Transvaal pour des ouvriers lyonnais. Mais d’autres pouvaient user d’un jardin potager alors qu’ils habitaient à quelques centaines de mètres, près de leur lieu de travail. Le projet de se retirer dans une petite maison, dont on était enfin le propriétaire, une fois l’heure de la retraite venue, a sûrement été conduit par des ouvriers attirés par des terrains meilleur marché. Nombreux étaient aussi ceux qui demeuraient locataires, ou devenaient propriétaires d’un logement dans le Transvaal, avant de le céder à leurs héritiers ou de le vendre, pour repartir « au pays », leur vie active terminée 55 . On habitait le Transvaal, car cette périphérie urbaine échappait aux contraintes économiques du centre, mais elle continuait à offrir une proximité suffisante avec son lieu de travail qui demeurait dans la ville. D’autres enfin possédaient les moyens d’investir dans la propriété d’une parcelle qu’ils faisaient lotir et qu’ils louaient, alors qu’ils habitaient eux-mêmes à proximité. L’investissement foncier faisait partie d’une stratégie financière qui préservait les années d’inactivité et assurait un héritage aux descendants.

Des photographies conservées par les héritiers de Laurent Remillieux proposent quelques vues des jardins ouvriers formant l’une des composantes du paysage urbain du Transvaal 56 .Les informations que ces photographies livrent sur le territoire paroissial seront présentées dans un premier temps sans que soit pris en compte le regard que le photographe a porté sur l’objet de ses prises de vue. La description des documents iconographiques doit ici nous aider simplement à compléter l’état des lieux de l’urbanisation entamé. Si, au cours des années 1920, l’urbanisation avait progressé, le secteur avait conservé ses caractéristiques de périphérie urbaine. La plupart des photographies, prises dans le nord, nord-ouest du quartier, donnent à voir au premier plan des champs, des terrains vagues, peut-être à bâtir, des chemins en terre qui redisent l’espace rural résiduel, que nous avons cartographié au moment de représenter l’occupation des sols. Mais les limites de la ville se faisaient apparemment aussi industrielles et ouvrières, comme le montrent les toits et les cheminées d’usine visibles au loin et les jardins ouvriers proches des petites maisons basses, parfois à un étage, à la construction anarchique et précaire. Ces photographies ne nous présentent qu’une vision partielle des lieux, les pentes, le chemin Saint-Alban, le début du Transvaal, mais même au plus près de Monplaisir, on garde l’impression d’un espace qui n’est pas encore totalement urbanisé. Toutefois, la distance qui existait entre les bâtiments, les vastes étendues vierges de constructions renvoyaient à un vide urbain qui n’était pourtant plus la campagne. La présence d’une ferme, pas très loin des bâtiments paroissiaux, semble même incongrue. On revient toujours au fait que les recherches d’histoire urbaine qui m’ont le plus aidée à progresser dans mon travail ont pour terrain d’étude les banlieues, alors que le secteur dont je m’occupe se situait bien dans les limites communales de Lyon. La notion de périphérie urbaine qui, en s’opposant à celle de centre, englobe les faubourgs et les banlieues, est ici un concept opératoire bien adapté. L’observation des évolutions du secteur urbain correspondant au territoire paroissial montre des points communs avec la formation d’une banlieue : occupation des sols, réseau viaire, croissance urbaine, formes et usages de l’habitat. Alors que « les maraîchers [avaient] quitté les arrondissements périphériques de la capitale » et que demeuraient, « dans la banlieue noire qui s’industrialis[ait] », « de grands espaces cultivés », les limites du 7e arrondissement de Lyon offraient encore ce type de paysage urbain au même titre que certains secteurs de Villeurbanne 57 .

Notes
40.

A.D.R., 4 M 574, Associations, Enseignement, Anciens élèves, amicales laïques, patronages (1895-1931).

41.

A.D.R., 4 M 557, Associations, Coopératives.

42.

Plan au 1 / 500e, A.M.L., 4 S 302, 1921.

43.

Plan au 1 / 500e, A.M.L., 4 S 302, 1921.

44.

Matrice cadastrale des propriétés bâties, 3 P 123 / 107.

45.

Simone Mayery, Monographie d’un quartier lyonnais, « Grange Blanche », Mémoire dactylographié, Ecole d’assistantes sociales de Lyon, 1934, 68 p.

46.

Avant la synthèse récente d’Annie Fourcaut, La banlieue en morceaux. La crise des lotissements défectueux en France dans l’entre-deux-guerres, op. cit., déjà mentionnée dans l’introduction de la thèse, le travail qui m’a véritablement lancée dans cette direction est un ouvrage collectif dirigé par Alain Faure et qui a eu le mérite, pour la néophyte que j’étais, de rassembler plusieurs contributions sur le sujet, m’ouvrant ainsi diverses pistes de réflexion et complétant ma bibliographie par des exemples particuliers. Alain Faure (sous la direction de), Les premiers banlieusards. Aux origines des banlieues de Paris (1840 – 1940), Paris, Editions Créaphis, 1991, 285 p. Plusieurs contributions m’ont été utiles, notamment celle de Patrick Gervaise, « Les passages à Levallois-Perret, ruelles pauvres en banlieue », p. 120-163, tirée de sa thèse de doctorat, Les passages à Levallois-Perret, quartier populaire, quartier de la « Zone » (1826-1972), sous la direction de Michelle Perrot, Université Paris VII, 2 vol., 1259 p. ; celle d’Alain Faure, « Banlieue mon amour… », p. 166-183 ; celle d’Annie Fourcaut, « Naissance d’un quartier ordinaire en banlieue parisienne : le nouveau Domont (1923-1938) », p. 214-247. Deux autres articles ont été plus fondamentaux pour moi : Françoise Dubost, « le choix du pavillonnaire », p. 184-212 et Béatrice Cabedoce, « Jardins ouvriers et banlieue : le bonheur au jardin ? », p. 248-281.

47.

F. Dubost, « Le choix du pavillonnaire », in A. Faure (sous la direction de), Les premiers banlieusards…, op. cit., p. 185.

48.

S. Mayery, op. cit., p. 32.

49.

F. Dubost, « Le choix du pavillonnaire », op. cit., p. 190.

50.

F. Dubost, « Le choix du pavillonnaire », op. cit., p. 195.

51.

La pratique du jardinage en vue de l’autoconsommation décrite dans cet article renvoie bien sûr à des travaux antérieurs d’histoire sociale des ouvriers, cités par Françoise Dubost dans ses notes bibliographiques.

52.

Archives de la Justice de paix du 9e arrondissement judiciaire de Lyon, 7 Up 862, jugements du deuxième semestre 1920.

53.

Matrice des propriétés bâties, 3 P 123 / 106.

54.

S. Mayery, op. cit., p. 32

55.

On retrouve là les trajectoires ouvrières décrites par Yves Lequin et par Jean-Luc Pinol.

56.

Dossier conservé par la famille Remillieux. Au moins une de ces photographies a été insérée dans le numéro de La Vie Catholique du 15 mars 1930, en illustration de l’article écrit par Laurent Remillieux. On sait que ces vues sont issues d’un reportage photographique, complétant le récit du curé sur la présence de l’Eglise dans une périphérie urbaine, même si au départ elles n’avaient pas été conçues pour servir d’illustration à cet article. On ne sait pas exactement quand elles ont été prises, certaines l’ont été avant janvier 1930 en tout cas. On ne peut donc les dater que de la fin des années 1920 ou de l’année 1930 sans plus de précision. Un télégramme non daté de Francisque Gay au curé de Saint-Alban réclamait l’envoi de photographies de « patronages – cité paroissiale – œuvres de jeunes gens ». Une lettre de l’abbé Remillieux, datée du 21 janvier 1930 et conservée, comme le télégramme, dans la correspondance de Francisque Gay à l’Institut Marc Sangnier, précisait en effet qu’il avait « fait tirer quelques photographies » la veille et qu’il les envoyait par courrier. Une lettre de Francisque Gay envoyée en réponse le 25 janvier 1930 apprenait que les photographies initialement prévues pour un numéro de La Vie catholique sur « l’Action des jeunes », étaient arrivées trop tard, mais qu’elles seraient utilisées dans un autre numéro en préparation sur « L’Apostolat dans les faubourgs ». Deux autres missives de Laurent Remillieux, des 22 février et 10 mars de la même année, annonçaient l’envoi de quelques autres photographies complémentaires.

57.

Béatrice Cabedoce, « Jardins ouvriers et banlieue : le bonheur au jardin ? », in Alain Faure (sous la direction de), Les premiers banlieusards. Aux origines des banlieues de Paris (1840 – 1940), Paris, Editions Créaphis, 1991, p. 249. L’article comprend d’ailleurs des reproductions de photographies de jardins ouvriers prises à Villeurbanne dans l’entre-deux-guerres. Sur la formation de cette banlieue lyonnaise, voir Marc Bonneville, Villeurbanne, naissance et métamorphose d’une banlieue ouvrière…, op. cit.