ANNEXE 2 : La constitution de la base de données

L’étude statistique des habitants du quartier et de leurs pratiques comme le suivi longitudinal de quelques individus exigeaient un traitement informatique. Il fallait construire une base de données qui permettrait de rassembler diverses informations sur les ménages résidant sur le territoire de la paroisse. Les sources utilisées donneraient lieu, notamment, à des analyses des taux de fréquentation de la paroisse rapportés par exemple à la composition socioprofessionnelle du quartier ou à la mobilité géographique des habitants. Elles serviraient aussi à un travail de cartographie exigeant d’autant plus une grande précision qu’il porterait sur un micro-espace. Le fichier devait donc réunir suffisamment de données sérielles fiables dont l’exploitation devait éprouver la validité des hypothèses formulées par le chercheur.

Pendant les quelques mois passés à constituer le fichier, j’ ai partagé mon temps entre la collecte des données, essentiellement aux Archives Départementales du Rhône, et la lecture de travaux d’histoire urbaine mettant en pratique les méthodes de traitement informatique de données sérielles. Les ouvrages de référence apparaissent clairement dans ma bibliographie qui met en exergue l’œuvre de Jean-Luc Pinol, essentiellement pour deux raisons. D’une part, le sujet de la thèse de ce spécialiste de l’histoire urbaine contemporaine porte sur la ville de Lyon dans le premier vingtième siècle et outre les résultats exposés, il fournit à la fois une présentation utile des sources à utiliser et des problèmes qu’elles posent, et une méthodologie qui donne les moyens de leur exploitation 23 . D’autre part, Jean-Luc Pinol a continué à s’intéresser aux relations entre informatique et histoire urbaine et la suite de sa carrière l’a amené à publier des ouvrages méthodologiques sur l’outil informatique proposé aux historiens 24 , tout en lui permettant de s’imposer comme l’un des plus éminents chercheurs français sur le thème des mobilités urbaines 25 . D’autres travaux entrepris essentiellement par des chercheurs du Centre Pierre Léon, centre d’histoire économique et sociale de l’Université Lumière Lyon 2, ont pu guider mes premiers pas dans cet univers de l’histoire urbaine assistée par ordinateur 26 .

Pourtant, la spécificité de mon sujet, qui doit dévoiler le fonctionnement d’un micro-espace de la périphérie urbaine et qui intègre la dimension religieuse de la ville, exige des choix particuliers, forcément différents. Déjà, mon point de départ n’est pas le même. Je devais réunir des informations non sur des individus choisis de façon aléatoire à partir d’une source que j’aurais privilégiée pour sa fiabilité et parce qu’il m’aurait fallu suivre ces individus dans leurs déplacements, mais sur des individus immobiles qui s’imposaient à moi parce qu’ils habitaient le territoire de la paroisse à étudier. Jean-Luc Pinol a défini ses cohortes de Lyonnais à partir des listes électorales, « sources principales », et n’a utilisé les listes nominatives que comme « sources d’appoint » 27 , alors que ces dernières sont devenues pour ma recherche des sources primordiales.

En effet, quand on étudie un espace urbain périphérique, l’inconvénient des listes électorales qui « ne comprennent ni les femmes, ni les jeunes, ni les immigrés, ni de nombreux transplantés », et qu’on doit encore réviser en baisse « si l’on tient compte du décalage existant entre la population effectivement présente lors du recensement et les électeurs qui auraient dû être radiés parce qu’ils ont quitté la commune et ne l’ont pas été » 28 , ou parce que l’adresse lyonnaise livrée par le document ne rend plus compte du domicile de l’électeur en question, cet inconvénient donc, devient majeur et dresse une limite encore plus insurmontable pour la compréhension de l’espace envisagé que les erreurs des listes nominatives. Un quartier de la périphérie de la grande ville, industrialisée et en cours d’urbanisation, comporte fatalement une part importante de population instable ou nouvellement arrivée, mal intégrée dans la ville, et de nombreux étrangers cherchant travail et logement. L’étude de la pratique religieuse implique aussi qu’on repère toutes les femmes.

Je ne me suis pas lancée dans une collecte exhaustive des données sur l’espace défini par les limites de la paroisse. Les tentatives de participer à une histoire prosopographique ne demandent pour être sérieuses qu’un repérage de quelques familles significatives. Quant au traitement statistique de données sérielles, il est reconnu qu’il peut se baser sur des échantillons de population suffisamment importants et suffisamment représentatifs de l’ensemble de l’espace urbain à analyser. Mais avant de débuter la collecte des données, il était indispensable de définir mes besoins autrement dit mes objectifs de savoir. J’avais donc besoin de connaître la population résidant sur le territoire de la paroisse au moment de la fondation de Notre-Dame Saint-Alban, dans l’immédiat après-guerre : ses caractéristiques socioprofessionnelles, ses origines géographiques, ses structures d’âges, la structure aussi des ménages et leur composition, les types de résidents (propriétaires ou locataires) étaient à évaluer de façon globale. Si je remarquais la moindre hétérogénéité dans cette population, j’envisagerais alors les modalités de sa distribution dans l’espace retenu, pour pouvoir établir les logiques sociales de cet espace, qui influeraient certainement (du moins ce serait une des hypothèse de départ) sur la participation active à la vie paroissiale si ce n’était sur sa fréquentation. Je devais ensuite connaître les évolutions susceptibles de modifier les données de départ. Je me suis fixée des limites chronologiques, pour resserrer cette étude à la période du premier élan missionnaire, celui qui a précédé la Seconde Guerre mondiale. Pour des raisons de temps et de commodité de consultation des sources, il m’a été impossible d’étendre cette expérience jusqu’à la fin des années 1940. Je n’échappais pourtant pas à une dernière décision préalable : les recensements ayant eu lieu tous les cinq ans, à quel rythme fallait-il suivre ces évolutions ?

Il convenait désormais de définir les échantillons de population. Cette question revient également à poser celle de l’échelle la plus judicieuse à respecter dans l’étude d’un espace urbain : en bref, le quartier ou la rue ? Déjà, jetons un sort au terme de quartier. Je sais que l’employer, c’est entrer dans tout un champ de l’historiographie de la ville et se lancer dans l’aventure de la définition de ses limites 29 . Mais je n’oublie pas que, dans le cadre de mon sujet, l’espace m’est donné a priori par la délimitation du territoire paroissial. Je me préoccuperai bien du quartier mais pour analyser l’articulation de la paroisse sur celui-ci, leurs rapports et leur interaction possible. Résumons alors le dilemme : la saisie exhaustive de la population résidant dans le territoire de la paroisse était-elle nécessaire pour en comprendre son fonctionnement ou pouvais-je sélectionner quelques rues représentatives de l’ensemble des habitants ? En fonction des choix que j’effectuerais, jusqu’à quel point le croisement des données des registres paroissiaux avec les données d’histoire sociales et urbaines donnerait-il des résultats révélateurs et pertinents ?

Je finis par transiger. Je tenterai de reconstituer la population du « quartier » de façon la plus exhaustive possible (des rues ont été oubliées dans les relevés des recensements surtout en 1921) pour les années 1921 et 1936 et j’assurerai un suivi de quelques rues, pour étudier des évolutions précises, à toutes les dates des recensements, 1911, 1921, 1926, 1931 et 1936. Je retiendrai autant de rues que de cas distincts repérés au cours d’une prise de connaissance générale, lecture d’ensemble attentive, des données à toutes les dates. Le choix a aussi été dicté par les exigences de la cartographie, réalisée à partir du logiciel MapInfo 30 . On peut reconstituer l’espace urbain étudié mais l’intérêt est d’alors d’informer précisément chaque rue, chaque parcelle et chaque bâti. L’expérience m’a entraînée plus loin que prévu dans l’exploration des virtualités d’une histoire religieuse de la périphérie urbaine. J’ai bien eu conscience de l’énormité de la tâche, mais une fois ce nouveau chantier ouvert, il s’est imposé à moi dans son « absolue et passionnante nécessité » pour l’historienne du religieux.

La collecte des données fut, on se l’imagine très bien, longue et laborieuse 31 . J’ai opéré la saisie des données sur des feuilles Excel à partir des microfilms mis à la disposition des chercheurs pour les listes nominatives des recensements. J’ai entré, sur d’autres feuilles, les données des registres paroissiaux 32 , celles des matrices cadastrales et des registres d’impôts. Pour ces dernières, je n’ai pu recueillir que des informations très réduites car les registres étaient en cours de classement. Je n’ai pu consulter que quelques données pour les années 1930 et 1940. On ne conserve dans les Archives Départementales qu’une année sur dix et les registres du début des années 1920 n’avaient pas encore été exhumés 33 . Mon inexpérience de ce type de sources a bien sûr causé, en dépit de toutes mes lectures, des erreurs d’organisation dans la saisie. Qu’est la théorie sans la pratique ? J’ai été amenée à corriger ces erreurs une fois la familiarité avec les sources acquise, mais surtout quand j’ai eu intégré les contraintes de la codification des fichiers Excel et mis au point mes hypothèses de recherche. La saisie formelle des données dépendait de ce que je voulais savoir : les évidences restent toujours à découvrir par soi-même.

La phase suivante devait me plonger plusieurs fois dans une grande perplexité. Nettoyer un fichier, c’est le débarrasser de tous les parasites qui augmentent la part de l’aléatoire des calculs, de la vérification des hypothèses, des interprétations. C’est donc, d’une part, tenter de corriger les erreurs d’écriture, d’orthographe des noms propres, ou du moins choisir en opérant des rapprochements, quand on peut recueillir des données concernant les mêmes individus sur plusieurs années ou dans des sources différentes, et finalement uniformiser les informations. Mais d’autre part, il s’agissait de traquer et d’éliminer les ménages fictifs.

Il a bien fallu ainsi se confronter à ces listes nominatives des recensements falsifiés par les services municipaux, qui avaient inventé environ un Lyonnais sur cinq entre 1911 et 1936. L’article qui analyse ce problème est déjà ancien, mais demeure la seule véritable mise au point et la référence pour toutes les études d’histoire urbaine menées sur Lyon 34 . Les conclusions de Jean Bienfait et les méthodes qu’il a déterminées pour repérer les falsifications ont servi à tous les historiens qui ont dû utiliser les listes nominatives lyonnaises. Sa critique a porté essentiellement sur les recensements de 1931 et 1936. En résumant, l’archétype du Lyonnais imaginaire est un homme entre 30 et 40 ans, de nationalité française, originaire de Lyon, marié avec une Lyonnaise un peu plus jeune que lui, et pourvu de trois enfants dont les naissances ont été très régulièrement espacées, le plus souvent par un intervalle de deux ans.

‘« A chaque recensement furent multipliés, dans des immeubles existants, les logements […]. Et ces logements se trouvèrent peuplés de familles aux caractéristiques bien définies.
Familles de cinq personnes, à quelques exceptions près, en 1936 comme en 1931. Familles de cinq personnes encore, mais mêlées à un nombre grandissant de familles de quatre à six personnes en 1926 et 1921 et surtout en 1911, où la population fictive paraît hétérogène.
Familles biologiques, composées du père, de la mère et de trois enfants mineurs, en 1936 et en 1931. Mais aux recensements précédents il peut s’agir aussi de ménages ordinaires de composition variable, où une famille réduite se complète d’ascendants, de collatéraux ou de domestiques.
Familles fantômes que l’on voit disparaître d’un recensement à un autre, et dont le chef n’est pas porté sur les listes électorales. En 1911, il arrive cependant, pour tel ou tel ménage suspect, que l’homme soit électeur : seuls, sans doute, deux ou trois ou quatre enfants ont été tirés des limbes. » 35

Quelques exemples illustreront plus concrètement mon propos. J’ai sélectionné des informations sur des ménages que j’ai considérés comme fictifs et les ai reproduites dans les tableaux 1 à 4. Les deux premiers tableaux concernent les listes nominatives de 1931 et 1936, qui fournissent en fait les cas les plus simples. Tous les individus sont de nationalité française. En 1931, ils sont presque tous nés à Lyon, tous en 1936. On y retrouve les « familles biologiques composées du père, de la mère » et essentiellement de « trois enfants mineurs » nés quasi systématiquement à deux années d’intervalle. Les graphiques 1a et 1b accompagnant les tableaux 1 et 2 montrent bien la prédominance des hommes et des femmes âgés de 30 à 40 ans. En moyenne, les époux ont 37 ans en 1931 et 35 ans et demi en 1936, les épouses, respectivement, 34 ans et 33 ans et demi. La différence d’âge moyenne au sein des couple est de presque 3 ans pour 1931 et d’un peu plus de 2 ans pour 1936, en faveur de l’époux. Les graphiques 2a et 2b révèlent que c’est pour l’année 1936 que la régularité est la plus grande : la différence d’âge est de trois ans pour 18 couples sur les 32 qui ont été jugés fictifs. Les ménages fictifs de 1936 se conforment à un archétype désormais mieux établi et qui semble livrer la famille lyonnaise idéale aux yeux de ceux qui ont été chargés de gonfler les chiffres de la population lyonnaise. L’indice de fécondité réel a été majoré par ces femmes qui ont donné naissance à trois enfants et le rattrapage démographique pouvait avoir lieu dans ce monde virtuel.

Les irrégularités ont disparu au fur et à mesure des recensements. En 1926, ont été inventées des familles où le nombre d’enfants reste variable, et encore mes relevés pour 1926 sont loin d’être exhaustifs. Mais certains détails invraisemblables s’accumulent. Dans mon échantillon, les familles qui ont cinq enfant habitent toutes dans la rue Edouard Nieuport, et même deux parmi elles logent dans un immeuble, au 11, par ailleurs réservé à des garnis. Les noms propres commençant par un F abondent rue Longefer. L’utilisation de suite alphabétique apparaît courante : Faure, Faurel, Favier, Fiol, Fond, Forêt, Fux, l’accumulation est suspecte alors qu’on ne retrouve pas ailleurs de patronymes avec un F pour lettre initiale. La démonstration peut se répéter pour la rue Victor de Laprade. On a logé des familles fictives dans des maisons inventées ou on les a ajoutées dans des logements qui appartenaient à un propriétaire résident, retrouvé d’année en année sur les listes nominatives. Par exemple, un seul ménage réside au 6 de la rue Volney en 1921, 1931 et 1936. Laure Jobez, propriétaire résidente en 1921, a vendu en 1923 sa maison entourée d’un jardin à Anthème Trotot. Après la mort de ce dernier, en 1931, son fils Roger Trotot hérite de son bien. Cette rue accueille une population aisée qui a opté pour l’habitat individuel. On conçoit mal que ces classes moyennes supérieures, professeur du secondaire ou de médecine, cadre supérieur, industriel, louent une partie de leur logement à des familles nombreuses. Le dernier aperçu d’invraisemblance que je proposerai concernera les dates de naissance des parents. Les chefs de ménages fictifs de l’impasse Saint-Alban sont tous nés en 1885 et leurs épouses en 1888. Les coïncidences témoignent des limites de l’imagination des falsificateurs.

Les choses sont bien plus compliquées pour 1921. La dépression démographique accentuée par les hécatombes de la Grande Guerre, l’amplification des mouvements de population et les bouleversements sociaux, mais plus encore peut-être le sentiment de ce qui était perçu comme des désordres, avaient prêté d’autres formes à l’adultération des listes nominatives. J’ai noté deux genres de ménages fictifs, mais qui ne ressemblent pas du tout aux inventions qui ont suivi et qui se caractériseraient par des constantes dans l’identité des individus. Cette fois, les dates et les lieux de naissance des parents comme ceux des enfants, la composition des ménages connaissent des variations importantes. Il faut chercher ailleurs la logique des combinaisons imaginées. Ainsi au 39 du chemin Saint-Alban, outre un ménage dont on retrouve la veuve en 1936, accompagné d’un couple qui semble anodin, on compte treize ménages suspects, reportés pour douze d’entre eux dans le tableau 4a. J’ai fait figurer le treizième dans le tableau 4b. Les douze ménages en question comportent tous plus de dix membres. Et même s’il existe ailleurs des ménages de type étendu comportant des ascendants et des collatéraux, même si ailleurs aussi la fille qui se marie continue à loger avec son époux chez ses parents, en attendant de trouver un logement en cette période de pénurie, l’accumulation inspire la défiance. Evidemment, aucun de ces ménages suspects ne réapparaît dans les années suivantes. De toutes les façons, le logement du 39 du chemin Saint-Alban, qui existait bien, ne pouvait pas abriter tant de monde. L’autre cas de figure réside dans les ménages regroupant un chef et d’autres personnes, célibataires dans presque tous les cas, et que ne rapproche apparemment aucun lien familial. Aucune indication n’est portée dans la colonne « situation par rapport au chef de famille ». Parfois cependant, comme dans la rue Villebois Mareuil, la mention « en garni » est précisée. La situation ne m’a pas semblé au départ douteuse. L’espace que j’étudiais s’urbanisait dans la continuité du quartier de « Monplaisir-ville ». L’industrie concurrençait les terres encore dévolues à l’agriculture et attirait une main d’œuvre ouvrière instable, aux conditions de vie précaires. Mais pourquoi ne rencontre-t-on pas parmi ces ouvriers logés dans des garnis incertains des étrangers ? Pourquoi les listes nominatives affichent-elles autant de femmes, alors que les historiens qui se sont intéressés à ce type de logement ouvrier remarquent qu’il ne concernait qu’exceptionnellement les ouvrières célibataires ? De plus, les quelques cas que j’ai consignés dans le tableau 4b laissent apparaître une nouvelle bizarrerie dans les patronymes des chefs de famille qui se succèdent, quand on procède à un tri par ordre alphabétique : Jomain, Jonchier, Jonnery, Josserand pour le chemin Saint-Alban ; Magnat, Magnard, Magnaron uniquement pour le 4 de la rue Villebois Mareuil. Ils n’ont certes pas été inscrits dans cet ordre sur les listes nominatives consultées aux Archives Départementales. Mais cette situation équivoque se reproduit trop souvent pour ne pas éveiller les soupçons. Les listes de 1921 sont encore grossies de ménages réels ou non, en tout cas plusieurs fois inscrits dans des rues différentes. Certaines pages ont été recopiées deux fois. L’erreur est facilement identifiable, mais il n’en reste pas moins que ces ménages ont été comptabilisés deux fois dans le récapitulatif du recensement et que mon problème a été de discerner l’adresse exacte des familles à conserver.

Le pire restait que je ne détenais pas toujours les moyens de résoudre avec certitude tous les dilemmes qui se posaient à moi. J’ai essayé de procéder à des choix rationnels mais j’ai nettement entrevu les limites d’un esprit logique raisonnant sur un passé qui se dérobait. Je ne parviendrais jamais à maîtriser totalement mes sources : jusqu’à quel point la part d’aléatoire était-elle acceptable ? J’ai cependant réussi à diminuer cette part. Pour le reste, j’ai constitué un fichier parallèle de ménages suspects, mais pour lesquels je ne suis pas assurée de leur inexistence. J’ai donc constitué trois fichiers : un fichier de ménages considérés comme réels, un fichier de ménages jugés fictifs et un dernier qui contenait les ménages suspects. J’ai effectué les calculs statistiques sans eux, puis avec eux, pour vérifier si les résultats étaient modifiés. En fait, ils ne le sont pas, car statistiquement les données fournies par le troisième fichier sont insignifiantes. En dernier recours, j’ai aussi la possibilité de me réfugier derrière l’alibi scientifique de tout historien : j’ai critiqué mes sources…

La troisième et dernière phase avant l’exploitation des données d’histoire sociale collectées et nettoyées devient finalement, quand on la compare aux deux autres, un simple jeu de logique formelle. Le formatage du fichier implique la codification des informations contenues dans les cellules des feuilles Excel. Convertir le texte en chiffre, quand cela est possible, doit faciliter le traitement informatique des données, c’est-à-dire les calculs et l’établissement de graphiques. J’ai par exemple codifié le statut familial du chef de ménage, sa catégorie professionnelle, celle de son épouse et du premier enfant s’il y avait lieu de le faire, leur nationalité, le type du ménage, etc. La codification est réservée aux colonnes présentant un nombre d’informations suffisamment restreint pour qu’elle demeure pertinente et efficace en vue d’un traitement informatique. C’est ici que j’utilise les codes mis en place par Jean-Luc Pinol pour l’étude des caractéristiques socioprofessionnelles des cohortes de Lyonnais suivis dans sa thèse 36 . Pour les types de ménage, je me suis référée à l’étude menée par Stéphanie Condon sur les Italiens de la Guillotière dans la première moitié du XXe siècle et à ses renvois bibliographiques sur la question de la structure des ménages 37 .

Le fichier créé à partir des informations fournies par les listes nominatives a été ensuite enrichi des données trouvées dans les registres de catholicité ou codifiées à partir d’autres sources paroissiales, afin de mener l’étude de la fréquentation paroissiale. Cette étape a été retracée dans la première partie du chapitre 6 de la thèse et je n’y reviendrai donc pas. Les données relevées dans les matrices cadastrales ont servi pour leur part à alimenter la construction de la base de données cartographiques sur le logiciel MapInfo. On rentre là dans le champ du travail cartographique réalisé en collaboration avec Jérôme Chaperon et dont les aspects techniques sont présentés dans l’annexe 3.

La saisie des données sur Excel a été imposée au départ par le matériel informatique disponible et par mon inexpérience du logiciel Access. Une fois les fichiers créés et codifiés sur Excel, ils ont été basculés sur Access, pour mobiliser certaines informations ou pour faciliter les opérations de tri et de croisement des variables. Un ami informaticien m’a enfin aidée à établir requêtes et formulaires qui ont permis un traitement statistique des données, plus pratique à exécuter sur Access que sur Excel. Je suis pourtant retournée sur ce dernier logiciel pour réaliser les graphiques nécessaires aux démonstrations qui accompagnent les développements d’histoire sociale et urbaine du chapitre 4 ou les analyses de la pratique religieuse contenues dans le chapitre 6.

Tableau 1 : Ménages éliminés des listes nominatives du recensement de 1931.
Tableau 1 : Ménages éliminés des listes nominatives du recensement de 1931.
Tableau 2 : Ménages éliminés des listes nominatives du recensement de 1936.
Tableau 2 : Ménages éliminés des listes nominatives du recensement de 1936.
Age des couples éliminés des listes de 1931
Age des couples éliminés des listes de 1931
Age des couples éliminés des listes de 1936
Age des couples éliminés des listes de 1936
Différence d’age au sein des couples éliminés des listes de 1931
Différence d’age au sein des couples éliminés des listes de 1931
Différence d’age au sein des couples éliminés des listes de 1936
Différence d’age au sein des couples éliminés des listes de 1936
Tableau 3a : Chefs de famille éliminés des listes nominatives du recensement de 1926.
Chef du ménage Adresse DN Commune Dép. Profession Employeur
SAUTIER Sylvain Impasse St-Alban, 1 1885 Lyon Rhône Ingénieur  
DECOMBES Louis Impasse St-Alban, 3bis 1885 Lyon Rhône Gymnaste  
PRADIER Henri Impasse St-Alban, 4 1885 Sautillières ?   Fumiste  
SORLIN Cyr Impasse St-Alban, 4 1885 Dardilly Rhône Batelier  
BERTHIER Jean Passage Guérin, 4 1880 Changy Loire ? Ajusteur P.L.M.
ADRAS Pierre Passage Guérin, 6 1899 Rive-de-Gier Loire Tôlier  
ALBEPART Robert Passage Guérin, 6 1899 Paris Seine Employé Et. et Tr. Du R
BISET Joseph Passage Guérin, 6 1892 Chambéry Savoie Tourneur Berliet
DUPRE Fernand R. du Quartier Neuf, 1 1880 Lyon Rhône Boucher  
BAS René R. du Quartier Neuf, 3 1880 Lyon Rhône    
DURISE René Rue E. Nieuport, 11 1886 Bron Rhône Manœuvre Cottin
PATAY René Rue E. Nieuport, 11 1881 Macon S-et-L Manœuvre
Berliet
DO Jacques Rue E. Nieuport, 27 1882 Mions Rhône Menuisier Buire
PONS Michel Rue E. Nieuport, 27 1886 Fontaine Rhône Menuisier  
DIME Paul Rue E. Nieuport, 3 1880 St-Priest Isère Employé Cottin
DEDIEU Michel Rue Longefer, 11 1887 Lyon Rhône Ajusteur Berliet
SICOT Jean Rue Longefer, 11 1880 Feurs Loire Ebéniste  
FIOL Marius Rue Longefer, 13bis 1896 Millery Rhône Manœuvre  
FUX Louis Rue Longefer, 13bis 1897 Lyon Rhône Manœuvre Coignet
SENT Emile Rue Longefer, 13bis 1892 Lyon Rhône Manœuvre  
FAUREL Ludovic Rue Longefer, 2 1896 Nantua Ain Mécanicien  
FAVIER Louis Rue Longefer, 2 1897 Le Puy H-Loire Dessinateur  
FORET Rue Longefer, 2 1880 Beauzac H-Loire Employé  
FOND Jules Rue Longefer, 25 1882 Lyon Rhône Menuisier Berliet
FAURE Louis Rue Longefer, 4bis 1882 Lyon Rhône Comptable  
PASCAL Henri Rue Montvert, 10 1887 Dardilly Rhône Mécanicien  
CUZIN Emile Rue Montvert, 12 1881 Tarare Rhône Dessinateur  
BRUNIER Georges Rue Montvert, 4 1887 Givors Rhône Contremaître  
MEUNIER René Rue Montvert, 6 1891 Lyon Rhône Rentier  
ODIN Joseph Rue Montvert, 8 1889 Francheville Rhône Menuisier  
MOUSSIER Fernand Rue V. de Laprade, 10 1886 Corps Isère Maçon  
USSON Frédéric Rue V. de Laprade, 10 1887 Autun S-et-L Employé Télégraphe
VALLIN Auguste Rue V. de Laprade, 10 1888 Die Drôme Employé Cie du Gaz
CHENE Manuel Rue V. de Laprade, 12 1889 Lyon Rhône Typographe  
SEGUIN Charles Rue V. de Laprade, 12 1887 Lyon Rhône Electricien  
SIMONIN Pierre Rue V. de Laprade, 12 1887 Lyon Rhône Dessinateur  
THIMANNIER Etienne Rue V. de Laprade, 12 1889 Morez Jura Employé  
TOIZAT Jules Rue V. de Laprade, 12 1886 Thizy Ain Bourrelier  
TRICHARD Daniel Rue V. de Laprade, 12 1889 Thizy Ain Commissionnaire  
BARONET Louis Rue Volney, 12 1880 Lyon Rhône Comptable B. d. F.
DUTEIL Laurent Rue Volney, 6 1887 Voiron Isère Forgeron Berliet
CLAVEL Armand Rue Volney, 8 1884 St-Cyr Rhône ?    
Tableau 3b : Ménages éliminés des listes nominatives du recensement de 1926.
Chef du ménage Epouse DN Commune Dép. Nb enfants Enfant 1 Enfant 2 Autres enfants
SAUTIER Sylvain SAUTIER Paule 1888 Lyon Rhône 3 Charlotte, 1915 André, 1917 Roger, 1919
DECOMBES Louis DECOMBES Jeanne 1888 Lyon Rhône 3 Jean, 1915 Honoré, 1917 Francine, 1919
PRADIER Henri PRADIER Jeanne 1888 Lyon Rhône 3 Hector, 1915 Paul, 1917 Charlotte, 1919
SORLIN Cyr ? SORLIN Honorine 1888 Vaugneray Rhône 3 Paulette, 1915 Jacques, 1917 Denise, 1919
BERTHIER Jean BERTHIER Anna 1891 Changy Loire ? 3 Louis, 1914 Marthe, 1918, Chagny Pierre, 1920, Lyon
ADRAS Pierre ADRAS Laurence 1903 Lyon Rhône 1 Antoinette, 1925    
ALBEPART Robert ALBEPART Marie 1896 Tarare Rhône 1 Marie-Louise, 1923    
BISET Joseph BISET Louise 1895 Challes Savoie 3 Gabriel, 1918, Chambéry Marcelle, 1920 Suzanne, 1923
DUPRE Fernand DUPRE Marie 1891 Villeurbanne Rhône 3 Lucie, 1914 Antoine, 1918 Fernande,1920
BAS René BAS Germaine 1891 Lyon Rhône 3 Simone, 1914 Lucie, 1918 Paul, 1920
DURISE René GAY Jeanne 1884 Lyon Rhône 5 Louis, 1911, Mécanicien Pauline, 1913 1915 ; 1916 ; 1918
PATAY René PATAY Louise 1881 Vienne Isère 5 Marthe, 1913 Pierre, 1916 1918 ; 1920 ; 1922
DO Jacques PALLE Lucie 1886 Lyon Rhône 5 Paul, 1913 Marie, 1916 1918 ; 1920 ; 1922
PONS Michel MASTEL Julie 1884 Lyon Rhône 5 Lucie, 1913 Marthe, 1915 1918 ; 1920 ; 1918 
DIME Paul GAL Julie 1884 Lyon Rhône 5 Marie, 1908, Dactylo, Buire Marius, 1910, Mouleur 1913 ; 1915 ; 1917
DEDIEU Michel DEDIEU Alice 1893 Lyon Rhône 3 Joseph, 1915 Anne, 1918 Pierre, 1922
SICOT Jean SICOT Louise 1891 Lyon Rhône 3 Marius, 1914 Paul, 1918 Jeanne, 1920
FIOL Marius FIOL C. 1897 Lyon Rhône 3 Marie, 1922 Jean, 1924 Paul, 1925
FUX Louis FUX Marie 1900 Lyon Rhône 3 Louise, 1921 Marius, 1923 Jacques, 1925
SENT Emile SENT Julie 1895 Lyon Rhône 3 Marie, 1918 Louis, 1920 Jules, 1923
FAUREL Ludovic FAUREL Marie 1897 Bourg-en-Bresse Ain 3 Louis, 1922 Jacques, 1924 Madeleine, 1925
FAVIER Louis FAVIER Marielle 1900 Lyon Rhône 3 Jean, 1921 Louise, 1923 Emile, 1925
FORET FORET Marie-Louise 1884 Retournac H-Loire 3 Marie, 1908, Employée Jules, 1910, Manoeuvre Pierre, 1913
FOND Jules FOND Marie 1886 Condrieu Rhône 3 Lucie, 1913 Marius, 1916 Jean, 1918
FAURE Louis FAURE Madeleine 1886 Retournac H-Loire 3 Marie, 1913 Marcel, 1916 Louise, 1918
PASCAL Henri PASCAL Jeanne 1890 Tassin Rhône 4 Louise, 1916 Henriette, 1918 1920 ; 1922
CUZIN Emile CUZIN Antoinette 1883 Amplepuis Rhône 3 Laurence, 1913 Aimé, 1915 Antoine, 1917
BRUNIER Georges BRUNIER Marie 1889 Villefranche Rhône 3 Madeleine, 1914 Georgette, 1918 Emile, 1921
MEUNIER René MEUNIER Noémie 1891 Lyon Rhône 3 Suzanne, 1916 Robert, 1918 Yvonne, 1921
ODIN Joseph ODIN Alice 1891 Gap H-Alpes 3 Louise, 1914 Jeanne, 1916 Albert, 1918
MOUSSIER Fernand MOUSSIER Joséphine 1886 Vif Isère 3 Louis, 1917 Victoire, 1921 Annette, 1924
USSON Frédéric USSON Alice 1894 Louhans S-et-L 3 Henri, 1918, Montbrison Louis, 1920 Hélène, 1923
VALLIN Auguste VALLIN Jeanne 1893 L'Arbresle Rhône 3 Noël, 1917, Vienne Lucienne, 1919, Vienne Henriette, 1924, Lyon
CHENE Manuel CHENE Alice 1894 Lyon Rhône 3 Fanny, 1917 Marguerite, 1920 Edouard, 1924
SEGUIN Charles SEGUIN Jeanne 1894 Lyon Rhône 3 Frédéric, 1915 Bernard, 1920 Renée, 1923
SIMONIN Pierre SIMONIN Eugénie 1894 Villard ?   3 Louise, 1918 Ferdinand, 1921 Antoinette, 1924
THIMANNIER Etienne THIMANNIER Augustine 1892 Lons-le Saunier Jura 2 André, 1916, Bourg Fernand, 1920  
TOIZAT Jules TOIZAT Paulette 1892 Thizy Ain 3 Henri, 1916 Antonin, 1919 Madeleine, 1921
TRICHARD Daniel TRICHARD Claudia 1894 Tarare Rhône 3 Augustine, 1917, Tarare Adrien, 1920 Georges, 1922
BARONET Louis DUMOULIN Henriette 1888 L'Arbresle Rhône 3 Gaston, 1916 Louise, 1917 Henri, 1920
DUTEIL Laurent BOUVIER Emilie 1890 St-Didier ? 3 Lucienne, 1921, Villeurbanne Armande, 1923 Frédéric, 1925, Lyon
CLAVEL Armand DUFFOUR Léonie 1887 Neuville Rhône 3 Georges, 1916 Emilie, 1918 Antoine, 1922
Tableau 4a : Exemples de ménages de type étendu, éliminés des listes nominatives du recensement de 1921.
Tableau 4a : Exemples de ménages de type étendu, éliminés des listes nominatives du recensement de 1921.

Les douze ménages ont été recensés au 39 du Chemin Saint-Alban.

Tableau 4b : Exemples de ménages composés de plusieurs célibataires (en garnis ?) éliminés des listes nominatives des recensements de 1921.
Tableau 4b : Exemples de ménages composés de plusieurs célibataires (en garnis ?) éliminés des listes nominatives des recensements de 1921.
Notes
23.

Jean-Luc Pinol, Les mobilités de la grande ville, Lyon fin XIXe – début XXe, Paris, P.F.N.S.P., 1991, 432 p. Les annexes de l’ouvrage (p. 347-402) m’ont été particulièrement salutaires pour codifier certaines données des listes nominatives des recensements, celles relatives aux professions exercées par les individus recensés surtout. La définitions de ces objectifs méthodologiques et des moyens mis en œuvre a été résumé dans l’exposé de soutenance de sa thèse d’Etat, le 7 janvier 1989, publié sous le titre « Mobilités et immobilismes d’une grande ville : Lyon de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale », Bulletin du Centre d’histoire économique et sociale de la région lyonnaise, 1989, n° 1, p.5-14.

24.

Mon approche de l’outil informatique a débuté par la lecture d’un manuel de base en la matière, Jean-Luc Pinol et André Zysberg, Métier d’historien avec un ordinateur, Paris, Nathan, 1995, 239 p.

25.

En témoigne notamment l’atelier coordonné par Michel Poulain et Jean-Luc Pinol et intitulé « Faire son chemin dans la ville » présenté à la 4e conférence internationale d’histoire urbaine (septembre 1998). L’ensemble des communications a été publié dans le 1er numéro de l’année 1999 des Annales de démographie historique.

26.

On en retrouvera la liste dans la bibliographie. Je me contenterai de rappeler, puisque je serai amenée à le citer ici, l’article de Philippe Videlier, « Structures sociales et traitements informatiques, quelques problèmes de méthode. L’exemple de Vénissieux entre les deux guerres », Bulletin du Centre d’histoire économique et sociale de la région lyonnaise, 1982, n° 4, p. 41-52.

27.

Jean-Luc Pinol, « Mobilités et immobilismes… », op. cit., p.6.

28.

Philippe Videlier, « Structures sociales et traitements informatiques,… », op. cit., p.45.

29.

Chantier ouvert au Centre d’histoire économique et sociale Pierre Léon à Lyon dès la fin des années 1970. Voir Maurice Garden et Dominique Dessertine, «  Les quartiers urbains. Définitions et limites. Méthodes d’analyse », Bulletin du Centre d’histoire économique et sociale de la région lyonnaise, 1979, n° 1, p.21-39. Les auteurs établissent un véritable protocole de recherche pour des études de quartiers amenées à se développer jusque dans les années 1990. Il s’agissait alors d’appréhender la réalité du quartier, sa diversité dans le temps et l’espace, puis de s’interroger sur les formes de vie sociale ou de sociabilité qu’engendre cette division matérielle de la ville.

30.

Voir le travail réalisé en collaboration avec Jérôme Chaperon et dont la production a été rassemblée dans le dossier cartographique présenté dans ce volume joint au texte de la thèse.

31.

Je ne remercierai jamais assez Claude Prudhomme pour le prêt de l’ordinateur portable du Centre Latreille. J’ai bien conscience d’avoir monopolisé cet instrument de travail et d’avoir pu, par ce privilège, organiser mes journées de travail aux Archives Départementales uniquement en fonction de mon temps d’enseignement à l’Université. De plus, la présence d’un deuxième ordinateur à mon domicile m’a permis d’être aidée au moment du formatage des fichiers, quand il a fallu confronter, le plus aisément possible, les nouvelles versions aux anciennes ou encore les données de sources différentes.

32.

Les responsables de la paroisse Notre-Dame Saint-Alban ont accepté de me confier les registres le temps de la saisie des données ; l’organisation de cette partie de mon travail en a été d’autant plus facilitée.

33.

Je voudrais aussi remercier l’employé des A.D.R. qui était responsable de ce premier classement. Il a recherché les registres qui pouvaient m’être utiles, alors qu’ils ne se trouvaient pas disponibles pour la consultation publique et s’est toujours efforcé de m’aider.

34.

Jean Bienfait, « La population de Lyon à travers un demi-siècle de recensements douteux (1911-1936) », Revue de Géographie de Lyon, 1-2, 1968, p.63-132.

35.

Jean Bienfait, « La population de Lyon… », op. cit., p.97.

36.

Cf. Note 1 de l’annexe 1.

37.

Stéphanie Condon, The settlement and integration of italian immigrants in a working class district of Lyon, 1890-1954, PhD Geography, University of London, 1987, 419 p. J’ai découvert cette étude à partir de l’article que l’auteur a publié dans la revue du Centre Pierre Léon : Stéphanie Condon, « Les courants migratoires italiens vers la Guillotière dans la première moitié du XXe siècle », Bulletin Centre Pierre Léon d’histoire économique et sociale, 1992, n° 1, p. 5-12. Déjà à la suite de cet article est proposée une bibliographie intéressante pour le néophyte, par exemple, T. Hareven, Family time and industrial time, Cambr., Mass., C.U.P., 1982.