Université Lumière Lyon 2

Ecole doctorale : Sciences des Sociétés et du Droit

Institut des Sciences et Pratiques d'Education et Formation

Laboratoire : Education et politiques

Le temps de travail chez les professeurs du secondaire en France

Les conceptions des professeurs stagiaires

Par Robert MARTIN DE MONTAGU

Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation

Dirigée par Alain MOUGNIOTTE

Présentée et soutenue publiquement le 2 mai 2006

Devant un jury composé de :

Alain MOUGNIOTTE, Professeur de l’Université de Franche-Comté

Guy AVANZINI, Professeur émérite de l’Université Lyon 2

Bertrand BERGIER, Professeur HDR de l’Université Lyon 2

Charles HADJI, Professeur émérite de l’Université Lyon 2

Résumé

Le temps de travail chez les professeurs du secondaire en France : les conceptions de professeurs stagiaires.

Malgré une série d’aménagements, la façon dont le temps de travail des professeurs du secondaire est organisée n’a pas fondamentalement changé au cours des années.

Dans les limites toujours régies par le Décret n° 50-581, du 25 mai 1950, ils ont dû faire face à de nouvelles exigences, auxquelles ils ont eu des réticences à se soumettre. L’un de leurs motifs est le manque de temps qu’ils peuvent consacrer à ces tâches.

Dans quelle mesure l’organisation statutaire du temps de travail des professeurs influence-t-elle leurs représentations des tâches toujours plus diverses qu’ils doivent remplir ? Si cela vaut pour les professeurs expérimentés, en est-il de même pour les débutants?

Basée sur l’analyse d’une série d’entretiens avec des professeurs stagiaires, cette recherche examine les critères sur lesquels l’organisation de leur travail personnel est fondée.

Mots-clés : enseignement secondaire, profession enseignante, professeur stagiaire, pratiques enseignantes, temps de travail.

Abstract

French secondary education teachers’ work time: the conceptions of trainee teachers.

Despite a series of adjustments, the way secondary education teachers’ work time is organized has not been basically altered over the years.

In the bounds still set by a Decree of May 25, 1950 (n° 50-581), French teachers have gradually had to cope with new requirements, which they have often been reluctant to abide by. One of their grounds is that they have not enough time to devote to those tasks.

To what extent does the statutory organization of teachers’ work time influence their representations of the growing diversity of the tasks they are expected to fulfil? If that is true for experienced teachers, can it also be observed among beginners?

Based on the analysis of a series of interviews with pre-service teachers, this research focuses on the criteria the organization of their personal work is based on.

Key words: secondary education, teaching profession, pre-service teachers, teaching practice, work time.

Remerciements

Nous tenons à remercier tout particulièrement :

Notre directeur de recherche qui, par sa bienveillante exigence et sa constante vigilance, nous a aidé à surmonter les obstacles et à mener à bien un travail trop longtemps différé.
Nos collègues de l’U.C.O. : du L.A.R.E.F., de l’I.S.C.E.A., de l’I.R.F.A., de l’I.F.U.C.O.M.E, universitaires ou formateurs ; nos collègues du Lycée Sacré-Cœur. Tous ceux qui ont manifesté de l’intérêt pour notre travail et ont su nous éclairer, par leur expérience et leur compétence ; nous savons combien a été précieux le temps qu’ils nous ont consacré. Nos collègues et amis de laFacultad de Educación, Universidad Católica de Chile, a qui ce travail doit beaucoup.
La direction de l’I.U.F.M. des Pays de Loire et du site d’Angers pour leur accueil de notre requête, ainsi que le formateur-coordinateur qui a pris en compte notre démarche. Les responsables de la formation initiale de l’Enseignement privé sous contrat des Pays de Loire qui l’ont grandement facilitée.
Les professeurs stagiaires qui ont accepté de s’engager, avec simplicité et authenticité, dans une contribution qu’ils estimaient utile ; nous avons été très sensibles à leur disponibilité et à la qualité de leur apport.
Nos élèves, étudiants, stagiaires, passés et présents, qui n’ont cessé de motiver notre questionnement sur l’éducation et sur la valeur de la personne ; leurs interrogations et leurs attentes nous ont incité à continuer à chercher, sans relâche, des réponses plus justes.
Nos instituteurs et professeurs qui nous ont, de bien des manières, ouvert la voie.
Marie-Laure VALLES, pour son aide à la mise en bon ordre de ces deux volumes.
Notre épouse, qui fut la première à pressentir pourquoi ce travail devait être mené à bien, et la seule à savoir, avec une infinie patience, nous le faire comprendre.
Nos enfants, Nicolas et Benjamin, sans qui ce travail n’aurait pas eu de sens, et Nathalie qui, par sa coopération active, a pu partager, indirectement, un peu du contenu de cette recherche.
Nos parents, qui nous ont appris la valeur du travail et encouragé dans la voie de l’enseignement. Notre frère Christophe, qui a soutenu cette entreprise avec une affectueuse conviction ; notre frère Patrick, qui n’en a pas eu le temps.
Les autres membres de notre famille, présents ou disparus, qui, d’une façon ou d’une autre, ont su trouver les mots et les gestes pour favoriser notre projet.
Nos amis, qui sauront se reconnaître sans que nous les nommions ; ils ont été là quand il le fallait, attentifs et discrets.

Avant-propos

La thèse que nous avons l’honneur de présenter a été suscitée par des interrogations, successives ou concomitantes, liées aux différents contextes professionnels dans lesquels nous avons pu travailler, au fil des années et au hasard des circonstances.

L’expérience de l’enseignement au collège et au lycée a ainsi fortement motivé notre questionnement initial ; des responsabilités en matière de coordination pédagogique de classes de terminale, nécessitant l’animation d’une équipe d’une trentaine de professeurs, l’ont renforcé.

L’implication dans la formation des maîtres du secondaire nous a permis de mieux appréhender certains aspects de leur travail personnel et des modalités de sa mise en oeuvre.

Le travail en milieu universitaire et l’apprentissage de la recherche au sein d’un laboratoire, dans la confrontation aux exigences du travail individuel et en équipe, ont donné à notre interrogation un éclairage méthodique nécessaire. La formulation de réponses, toujours provisoires, mais qui balisent utilement un chemin que nous souhaitons continuer à explorer, a ainsi été rendue possible.