4.4.1.7. La distinction enseignement public / privé sous contrat

Cette distinction n’apparaît dans aucune des enquêtes auxquelles nous nous sommes référé. La question est peu connue, en général. Néanmoins, nous tenons à la mentionner en justifiant ce choix.

Notre population d’entretiens sera constituée de jeunes professeurs ayant passé les épreuves théoriques du CAPES ou du CAPES - CAFEP. Nous postulons une distinction potentielle par rapport à la question du temps et de l’espace de travail en fonction des orientations pédagogiques et institutionnelles particulières qui fondent l’activité des établissements privés sous contrat, et qui sont mises en œuvre dans le respect de ce qu’impose le contrat qui les lie à l’Etat. Nous pensons en particulier à l’insistance portée aux questions éducatives, au rôle du chef d’établissement sur le plan pédagogique et à l’existence d’équipes professorales plus stables que dans les établissements publics. Ces facteurs pourraient, mais il reste à le vérifier, avoir une influence sur la perception que les professeurs débutants ont de l’organisation spatio-temporelle de leurs activités professionnelles.

Par ailleurs, les procédures 185 internes à l’enseignement privé sous contrat auxquelles les candidats doivent se soumettre leur imposent une connaissance raisonnable, à ce stade initial, des caractéristiques de l’institution dans laquelle ils postulent. Le choix qu’ils posent en s’y portant candidats a valeur d’engagement professionnel durale, puisque la qualification par le CAFEP - CAPES ne permet pas d’accès ultérieur dans l’enseignement public. Les raisons qui poussent à privilégier cette option, les réalités entrevues lors des stages, dès la formation initiale, les amènent-ils à agir différemment de leurs homologues du public, à niveau de concours équivalent ? Plus précisément, leur rapport au temps et à l’usage des espaces professionnels est-il autre ? Si oui, cela est-il homogène, quelle que soit la discipline ?

A ces items, il convient d’ajouter plusieurs préoccupations, d’ordre transversal, susceptibles de fournir une clé de lecture des discours sur les pratiques que nous ambitionnons de recueillir et d’analyser.

Notes
185.

Qui ne se confondent pas avec les procédures d’entrée en I.U.F.M., basées sur des critères communs quel que soit le type d’orientation des candidats.