Annexes

1. Scripts des entretiens

1.1 ENTRETIEN N°1

14 mai 2003, ANGERS.

Q1/ Pouvez-vous m’expliquer en quoi consiste, selon vous, le travail d’un professeur du second degré en dehors de son service devant élèves ?

(…) Euh ! en dehors du service devant élèves… Je crois qu’il se consiste à s’ouvrir au maximum et à prendre le maximum d’informations là où il peut le trouver. C’est aussi bien dans les expositions, que dans les rencontres avec les autres personnes, pour pouvoir ensuite, devant élèves, savoir de quoi il parle, que ce soit la littérature ou que ce soit une autre matière, là, je prends « Lettres Modernes » en référence… Mais tous les sujets, les thèmes que l’on peut aborder par la connaissance ou par le savoir et ce que l’on pense d’une conception que l’on doit enseigner à l’enfant, ça se nourrit avant tout dans une rencontre, une rencontre avec l’autre. Je pense que l’on a une culture et le savoir. Et, avant tout, d une manière, il faut pouvoir en parler avec les autres. Je pense que le travail du professeur avec l’enfant, en dehors des contraintes avec l’élève, c’est vivre le savoir qu’il veut transmettre, pour l’authentifier, pour le vivre, pour après pouvoir l’aborder de façon, j’ai envie de dire…authentique. (…)

En quoi est-ce que ce travail, tel que vous le définissez… Est-ce qu’il est professionnel ? (…) Ce travail de rencontre tel que vous l’indiquer à l’instant…

Il est professionnel, parce que… euh ! donc, cette conception de vivre avec l’autre, d’aller à la rencontre de la culture… Enfin, la conception que je me fais de l’enseignant, c’est un homme qui fait preuve de professionnalisme mais qui nourrit son professionnalisme de ce que lui apporte l’individu. C’est en ça que je pense que les expériences qu’il peut avoir en dehors de son travail peuvent être réinvesties et traduites par un aspect plus professionnel (…) L’un nourrissant l’autre…euh ! je pense l’autre…euh ! je pense que ce travail d’ouverture peut-être axé didactiquement et pédagogiquement pour être professionnalisé surtout.

Vous dites didactiquement : pouvez-vous préciser ce que vous entendez par-là ?

Euh ! quand un texte aborde par exemple la question de… de l’amitié ou de la souffrance, je pense qu’on peut faire découvrir à l’enfant ou à l’élève, la conception qu’en a tel auteur ou quand présente tel livre, seulement, si on l’a vécu par soi-même. Je pense qu’on ne peut pas sortir un savoir trop livresque. C’est pour ça que je parle didactique. C’est-à-dire que (…) la (…) connaissance, pour pas qu’elle soit trop théorique auprès de l’enfant, il doit sentir que la personne qui parle de ça parle vrai, pour qu’il puisse donner un sens à ce qu’il apprend.

Q2 / J’aborde ma deuxième question. Selon quels critères, euh ! pour cela, c’est de l’actualité que vous venez de décrire…succinctement. Comment tout cela peut-t-il être organisé en termes d’espace et de temps ?

En termes d’espace et de temps… ?

Ou cela se produit-il ? Avec quelle fréquence ? Dans… dans quelle organisation temporelle ? Je sais pas… peut-être en dehors des services…

Oui, oui…J’allais dire dans la vie du quotidien. Euh ! là, vous dites en dehors du service, moi, je pensais aussi à la vie dans l’établissement. Si l’élève voit que le professeur tient un discours pendant les séances, qui n’est pas un discours conforme à celui qu’il voit adopter par son professeur. Ça devrait être tous les jours dans la relation à l’autre, la relation quotidienne. Je pense pas qu’on puisse, euh ! comment dire…en une journée faire le bilan de ce qu’on…, de ce que la profession, la profession de l’enseignant, a pu gagner sur le plan de la rencontre avec l’autre. Je crois vraiment que cette… professionnalisation, on peut dire à l’extérieur de l’établissement, ce fait de façon aussi inconsciente. Ou alors si elle est faite si… comment dire… ? On réfléchit à ce que telle expérience qu’on a dans la journée ou telle déception ou tel espoir, peu importe telle autre profession, ça… c’est mauvais signe, quoi. Ça veut dire qu’on a encore une vision comptable ou chiffrée, euh ! de l’être vivant. Enfin, ça me dérange de penser qu’on puisse ce dire : « Bah ! tiens, voilà, Bah ! aujourd’hui, qu’est ce que j’ai appris et puis en quoi est-ce que ça va pouvoir me resservir dans ma profession ? » Bah ! je crois que c’est diffus tout ça. Je sais pas, je sais pas comment l’expliquer plus clairement. (…)

Est-ce que ce caractère diffus, que vous, auquel vous venez de faire allusion touche, au fond, toutes les tâches que l’enseignant peut avoir à prendre en charge en dehors du service des élèves ? Vous avez parlé de vos rencontres, des dialogues… Est-ce que toutes les taches sont dans ce système diffus, que vous…, dont vous parler ?

(…) Je sais pas. Je n’sais pas quoi répondre.

Euh ! Vous avez parlé de l’établissement, pour pouvoir situer un espace… Et…Y’a-t-il un autre espace, d’autres espaces, qui sont des milieux, également, du travail de l’enseignement en dehors du service ?

La conception que j’ai de l’enseignant…, du rôle de l’enseignant, c’est un… aussi un enseignant qui soit éducateur : pas uniquement une personne qui donne un savoir, mais aussi un savoir-vivre, un savoir…Je parlerai pas de déformation professionnelle… Dans la vie quotidienne, êtres enseignant c’est une vocation, on a la fibre, on a l’envie, ou l’on ne l’a pas. Et même si cette fibre peut, avec la pratique, s’éteindre ou parfois être mis à mal par un cours ou une séance qui s’est plus ou moins bien passée. Je crois que, dans la vie du quotidien, on a ce réflexe de vouloir apprendre à l’enfant ou au jeune, ce qu’est le savoir-vivre, et le savoir-être avec les autres. Enfin, j’ai du mal à circonscrire ce que peut représenter pour moi l’enseignant à l’établissement même. Il s’agit pas… il s’agit pas de, dans la vie de tous les jours, de faire une réflexion à l’enfant qui se comportera mal avec sa mère, mais dans les mots, la façon de le formuler, lui montrer qu’il existe des règles, comment dire, montrer qu’on ne peut pas faire tout ce que dont on a envie. (…)

Q3 / Bon, je vous propose de passer à la troisième question générale : au cours de votre formation, ces modalités du travail personnel du professeur dont vous m’avez parlé, ces modalités, ont-elles nécessité, pour vous, une forme d’apprentissage particulière ? En particulier, un apprentissage professionnel de référence ?

Euh ! Celle de, comment dire, d’éducateur qui soit aussi quelqu’un qui rappelle les règles. Je pense que j’étais trop… pas trop indulgent mais… j’avais du mal à annoncer le ton. Alors là, j’ai vu que, parfois, l’ensemble sait pas où est son bien, et que quand, quand il teste là…, là, comment dire, l’autorité, c’est aussi pour nous l’ascenseur à souhaits. J’avais pas mesuré ça assez. Je faisais trop confiance en mes élèves, euh ! dans une démarche d’autonomie qui soit vraiment la sienne, et dans ma formation, y’avait vraiment une formation, on a une formation formidable, pleine de savoir et de connaissances, mais on était pas assez confronté, euh ! à comment…, à faire la part des choses entre ce que l’élève, entre l’envie d’apprendre de l’élève, et la nécessité pour nous de lui montrer où est son bien et pourquoi telle chose doit être apprise.

(…)Très bien. Et…qu’est ce que vous répondez très exactement à la question… Y’a eu effectivement, donc, pour vous, une forme d’apprentissage en ce qui concerne ces modalités de travail personnel des élèves…, euh ! du professeur, pardon, en dehors de la classe, puisqu’il s’agissait de ça… Euh ! par quel moyen avez-vous eu accès aux informations que vous venez de citer ? Comment s’informent ceux qui pensent que la formation…?

Par la discussion avec les collègues…avant tout. C’est vraiment ma première pratique. J’ai jamais fait de remplacements, c’est tant par tâtonnements et en demandant aux gens qui ont plus d’expérience. Ça c’était essentiel, je me sentais un peu perdu par moments. Les premiers temps, j’ai voulu être autonome, puis, je me suis cassé le nez. Je me suis rendu compte qu’on n’pouvait pas travailler seul, et même si les collègues eux-mêmes étaient au début peu partants pour travailler en commun, Bah ! c’est nécessaire. C’est nécessaire, parce que, avant tout, c’est, c’est bête à dire peut-être, on est une formation qui est une très, très belle formation, on est vraiment dans le savoir, tout ce qu’il peut y avoir de plus conceptuel, et de…, d’idéaliser, quoi ! Et par l’expérience des gens, le savoir, il doit s’adapter à une circonstance particulière, et ça je pouvais pas toutes ces nécessités de parler vrai qui… cette pratique-là elle vient justement qu’avec l’expérience. Et c’est donc… uniquement, par tâtonnements, puis par conseils et par discussions avec les collègues. C’est comme ça que j’ai pu vivre en fait.

Quand, quand vous dites : « les collègues », est-ce que vous pouvez préciser de quels collègues il s’agit ? Quel type de collègue ?

Euh ! Bah ! les professeurs de ma discipline, c’est à dire « Lettres modernes » et « Français ».

Dans la formation ou dans l’établissement que vous avez fréquenté comme établissement principal, ou fréquenté en tant que stagiaire ?

Dans l’établissement principal. Dans ma formation, il y avait que peu de personnes qui avaient déjà fait des remplacements. Je pense qu’on était tous dans la même situation : on voulait décrocher le concours, avoir la formation qui soit la meilleure possible. On n’était pas au fait de ce que la pratique peut avoir de déroutant. Et heureusement, j’ai envie de dire, heureusement pendant cette année-là de, de formation, enfin de stage à responsabilités, on a une personne qui nous encadre pour le mémoire, ce qui nous permet d’être suivi, d’être guidé, et c’est très, très rassurant. C’est vraiment très rassurant de voir qu’on n’est pas lâché, Euh ! dans la pratique.

Et ça, y’a une réforme qui a été adoptée, qui doit être s’mettre en place et ça va être très dur pour les collègues qui n’auront plus ce suivi de mémoire, qui pour ma part, je pense, est une bonne chose.

Pour revenir à la question que j’ai posée, comment cet apprentissage a-t-il été favorisé ? Euh ! est ce que vous pouvez m’indiquer quelle est la part du collègue de l’établissement du stage en responsabilité ? Euh ! notamment, dois-je comprendre que les formateurs ont joué un rôle par rapport à cet apprentissage de ce qu’est le travail d’enseignant, en dehors du strict travail devant les élèves ?

Euh ! les personnes que j’ai eues cette année, les formateurs de mémoire. Bah ! je pense à mon formateur de mémoire, oui. Parce que le sujet de mon mémoire, c’était l’enseignement de la grammaire et j’avais trop tendance à, à faire comme ce que j’avais vécu, un cours de grammaire, Euh ! comment dire…qui a un côté doctoral : c’est-à-dire vous écrivez la règle, puis vous l’appliquez dans un exercice à trou. Il m’a fait prendre conscience du fait qu’il fallait que la grammaire prenne du sens. C’est-à-dire, il fallait un autre discours par exemple : en quoi est ce que la grammaire, en outil de langue, peut avoir un effet pragmatique sur l’autre. Et, je crois que ça aussi ça contribue… Euh ! à rattacher, à la rattacher, la grammaire comme outil de langue, à la vie du quotidien : en quoi est ce qu’un outil de langue est utile dans la vie de tous les jours ? C’est comme ça aussi que j’ai vu l’intérêt de lier le savoir à la vie du quotidien. Le formateur de mémoire m’a aussi fait prendre conscience du fait que… l’enseignant ne doit pas avoir une conception des Lettres qui soit naïve et une conception uniquement de l’élève dans l’établissement, c’est avant tout un enfant qu’a le droit de se tromper, qui a besoin d’un apprentissage qui se fasse sur plusieurs séances ou sur un long terme. Euh ! comment dire… Prendre, prendre… Euh ! (…) oh…je sais pas…j’ai encore une idée en mémoire, c’est pour ça que je pense à ça…Et on veut donner du sens au savoir, à l’apprentissage, en liant ce savoir-là au, à l’aspect quotidien de la langue. Donc ça aussi ça contribue, je pense, indirectement…

Q4 / Très bien, je vous propose donc de passer à la quatrième question pour aujourd’hui. Euh ! quelle modalité d’organisation de votre travail…euh ! personnel, de votre travail hors temps de service devant élèves, envisagez-vous de retenir en vue de votre prise de responsabilité à temps plein ? Comment pensez-vous organiser votre travail personnel en dehors de la classe ? Avez-vous travaillé à cela ?

Des heures de préparation de cours…(…) Ouais, euh ! oui, en ayant, en ayant, le temps de classe c’est un travail beaucoup plus prenant sur le temps de préparation, de l’organisation. (…) Mais je vais me forcer, de pas être trop, comment dire, Euh !, perfectionniste, pour pouvoir faire en sorte qu’il y est une part de vie personnelle qui soit encore respectée. Pour que là… Enfin, j’ai pas envie que mon travail d’enseignant me prenne tout le temps extérieur… à l’établissement. J’ai envie qu’il y est encore une part de rencontre avec l’autre, me ménager des moments où je vais pouvoir vivre, pour qu’il y ait un pont entre la préparation de mes cours, entre ma vie personnelle, la répar…, préparation de mes cours et puis la vie dans l’établissement ; pour qu’il y ait un lien entre tout ça. J’veux dire, je pense que j’aurai une préparation de travail qui sera plus importante… aussi, une présence dans l’établissement qui sera sans doute plus importante. Euh ! prendre… euh ! là j’y ai pas encore beaucoup pensé.

Justement, comment la voyez-vous cette présence dans l’établissement que…, que vous signaliez à l’instant ?

Euh ! moi je fais déjà un atelier théâtre. Moi, je pense en, en proposant aux élèves des…des ateliers en dehors des cours ou bien en organisant des…, oui…, des ateliers-théâtres ou calligraphie, des choses comme ça, dans l’établissement, en dehors de mes cours, Euh ! que…, voir des vendredis de parole ou… des jours comme ça… où les élèves vont pouvoir s’exprimer en dehors du cours de français, pour qu’ils puissent voir, bien que…, qu’il y a un lien entre ce qui est fait pendant et les séances de français ou dans d’autres matières, et puis la vie, ailleurs que dans l’établissement. Faut qu’il y ait une continuité, faut pas que ce soit…, pas que l’enseignant soit pas la personne qui donne la note ou qui demande de faire quelque chose. Faut qu’il y ait une rencontre possible entre l’enseignant et l’élève en dehors du cadre strict, de l’horaire, de…l’emploi du temps. Je repensais à cet atelier calligraphie ou à un atelier théâtre. (…)

Q5 / Et bien je suis très… Euh ! toujours, sous cette idée des modalités d’organisation de votre travail… A l’orée d’une prise en compte de mi-temps, ça sera plus dur tel que vous allez le découvrir… Je vais vous poser une question indirecte par rapport à ça : pensez-vous que ces modalités d’organisation, auxquelles vous venez de faire allusion, Euh ! soient indifférentes selon le sexe du professeur ? Par exemple, une femme, une discipline, pour ce que vous venez de dire à l’instant, peut-être plus largement ce que vous avez dit depuis le début de l’entretien, Euh ! tout ça est-il indifférent, c’est-à-dire neutre, pour ce qui est du fait que le professeur est une femme ou un homme… ?

Je pense que c’est sans doute indifférent. Je pense que… que c’est sans objet… L’enseignant, il a une… sa, sa priorité, je pense ça doit être l’enfant avant tout. Comme enseignant, il a, que ce soit un homme ou une femme, un côté maternant, un côté rassurant pour l’enfant, un côté éducateur, formateur, et je pense pas que le sexe y soit pour grand chose, ni la matière, à mon avis. Je pense que la matière…, comment dire, ce qu’on apprend, le savoir, ce n’est en fait que le prétexte à la formation d’un individu, que ce soit, développer ses capacités artistiques ou…d’abstraction ou au contraire, très, très pratique ou physique, Bah ! j’ pense que vraiment le savoir et la matière et les notes et tout ça…, c’est prétexte… à la formation à l’individu. Prétexte et raison suffisante pour la formation à l’individu, puis que ce soit un homme ou une femme, parce qu’on…, j’ose espérer que ce que l’on souhaite avant tout c’est le bien être de l’enfant, et puis c’est sa progression en tant que personne, qu’individu, et pas seulement en tant qu’élève… Bon, on peut avoir une vision comptable et chiffrée sur un bulletin de notes ou sur un… carnet d’appréciation.

Très bien, et bien, j’ai terminé mes questions… Voulez-vous ajouter quelque chose ou Euh ! une remarque sur cet entretien ?

(…) Euh ! (…) Je reconnais que là, dans cette année de pratique, en stage à responsabilités… J’ai du mal à me détacher de la situation dans laquelle j’étais quand j’étais moi, c’est-à-dire que, on nous le dit beaucoup dans notre formation, et ce qu’on peut en voir ou en dire auprès des collègues, qu’aujourd’hui, les élèves ne servent plus rien ou les élèves ne sont intéressés par rien. Et, je pense pas que ce soit vrai, vraiment pas. Moi, je pense qu’on n’sait juste pas…comment dire, leur donner le goût et l’envie d’apprendre. Et ça, je suis assez étonné de l’entendre de la part de collègues, qui ont l’expérience, et pt-être qu’ils sont un p’tit peu désenchantés, je sais pas…Chacun fait comme il peut, mais je trouve qu’c’est faux de dire que les enfants ne s’intéressent à rien. Et pareil, il ne faut pas, faut pas leur jeter la pierre parce que…on dit qu’y’a plus de repères… ; au contraire, moi j’trouve qu’il y a trop de repères…et y’a tellement de repères, que l’enfant ne sait plus à quoi s’attacher. Donc, il faut en côté formateur, il faut aussi Euh ! montrer qu’il y a des repères possibles. Et quels que soient les repères que lui choisisse, il faut qu’il s’y tienne. Et puis, il y a un intérêt au savoir, parce que, encore une fois, je pense aux outils de langue, c’est utile dans la vie de tous les jours, dans le quotidien. Mais que même si lui, il ne sait pas pour l’instant quel est son bien et en quoi peuvent servir les notions, mais savoir qu’on va lui communiquer, ça peut, et ça doit lui servir même en tant qu’individu. Les élèves sont très intéressés. Seulement, il ne faut pas non plus faire de la pédagogie en ayant une relation copain-copain, mais il faut leur montrer que le professeur n’est pas ce personnage sinistre, mais au contraire quelqu’un qui le comprend et quelqu’un qui souhaite son bien.