Introduction

Le français et l’allemand sont des langues à déterminants. Ces déterminants servent à préciser le genre et le nombre du substantif qui suit. Pourtant, ceci n’est pas tout. Ainsi, ils servent également à déterminer la spécificité ou généricité du substantif. Notre expérience personnelle nous a montré que les déterminants français peuvent, même après plusieurs années d’études, poser des difficultés à un apprenant germanophone. Nous avons alors décidé d’analyser dans ce travail ce qui pourrait être à l’origine de ces difficultés et comment il serait possible de les surmonter.

Dans le premier chapitre, nous allons analyser comment le générique et le spécifique sont exprimés en allemand et en français. Ainsi, à l’aide d’une analyse contrastive, nous allons déterminer les possibles problèmes que rencontrent des apprenants germanophones lors de leur apprentissage du français.

Dans le deuxième chapitre, nous allons analyser si les résultats et les hypothèses avancés dans le premier chapitre reflètent la réalité. Ainsi, nous allons effectuer des tests auprès d’apprenants germanophones de l’université d’Oldenbourg. Ils devront ajouter des déterminants dans un test à trou. Nous espérons que les résultats apportent plus d’informations sur les difficultés qu’ont les apprenants germanophones quant au choix approprié des déterminants français. Les résultats nous aideront à faire des propositions de cours afin de faciliter l’apprentissage du bon emploi des déterminants.

Dans le troisième chapitre, nous allons analyser dans quelle mesure les difficultés relevées sont dues au cours de langue étrangère lui même. Nous allons nous poser la question s’il y a de meilleures façons que d’autres d’enseigner une langue étrangère et sa grammaire. Nous allons discuter s’il vaut mieux s’orienter vers l’acquisition naturelle d’une langue en évitant un apprentissage explicite et conscient (comme le propose Krashen (1982)) ou s’il est également important de se focaliser sur la forme et de donner des cours de grammaire. En présentant des idées différentes, nous allons essayer de formuler ce qui nous semble essentiel pour éviter les difficultés rencontrées chez les apprenants germanophones du deuxième chapitre.

Dans le quatrième chapitre, nous allons essayer de faire des propositions concrètes de cours en tenant compte des résultats des chapitres précédents. Ainsi, nous allons choisir trois difficultés des apprenants de l’université d’Oldenbourg et proposer des activités qui tiennent compte des théories du troisième chapitre.