1. Préliminaires linguistiques

Dans ce chapitre, nous allons effectuer une analyse contrastive de l’emploi générique et spécifique des déterminants français et allemands pour mettre en évidence les différences entre les deux langues. Il ne s’agira pourtant pas de comparer tous les traits des déterminants mais seulement ceux qui semblent poser des problèmes aux germanophones : les traits sémantiques. De plus, l’objectif n’est pas non plus d’énumérer exhaustivement tous les traits sémantiques que peuvent porter les déterminants, mais de se limiter aux emplois les plus communs. Il ne sera d’ailleurs pas question de tous les déterminants mais seulement des articles définis et indéfinis, laissant de côté par exemple les déterminants possessifs, démonstratifs, les déterminants négatifs (aucun(e), nul(le) etc.) et également tout le phénomène des contractions en allemand.

Les notions les plus importantes dans ce chapitre sont celles du générique et du spécifique. Riegel et al. (1994 : 151ff) explique que l’emploi spécifique signifie que les groupes nominaux en question réfèrent à des individus d’une classe, tandis que les groupes nominaux avec un emploi générique réfèrent à l’ensemble d’une classe. Dans les deux cas, les déterminants peuvent être définis ou indéfinis. Il est alors important de noter que spécifique ne veut pas dire défini et que le générique n’est pas indéfini mais que cela dépend du contexte et de la langue.

Dans la section 1.1., nous présentons comment la réalisation du sens générique et spécifique se fait en allemand. Ensuite, dans la section 1.2., ce même procédé est réalisé pour la langue française. Dans la section 1.3., l’analyse contrastive est effectuée, c’est-à-dire que les différences sont présentées et que les possibles conséquences pour un apprenant germanophone sont évoquées. Cette partie permettra alors de présenter une hypothèse en ce qui concerne les difficultés rencontrées dans l’apprentissage du français et permet alors de partir à la suite à une recherche d’une solution.