1.4. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présentée les emplois spécifiques et génériques des déterminants en allemand et en français. Nous avons pu constater qu’un certain nombre d’emplois se ressemblent dans les deux langues, mais qu’il y a également un grand nombre d’utilisations où les articles sont employés différemment. Ceux-ci peuvent poser des problèmes à des apprenants germanophones qui se fient à une certaine régularité du début de l’apprentissage (par exemple au même emploi des déterminants pour identifier un groupe nominal). De plus, la forme identique de l’article indéfini au pluriel en français avec d’autres mots contractés (comme de + les = des) et d’autre part les irrégularités de sa forme (règle de cacophonie et réduction de des en de) peuvent amener l’apprenant à confondre les emplois.

Nous voulons pourtant noter qu’une analyse contrastive, comme celle effectuée, a des limites en ce qui concerne la fiabilité des résultats. Ainsi, comme l’explique Jordan (1991), la description d’un système et sa comparaison avec un autre ne peuvent être autre chose qu’anecdotique. Elles ne peuvent jamais décrire des systèmes complets, puisque chaque système de langue est divisé en sublangues. Les résultats d’une analyse peuvent de plus mener à des hypothèses incorrectes en ce qui concerne les difficultés des apprenants. Nous sommes consciente du fait que l’analyse contrastive a surtout été pratiquée dans l’approche béhavioriste, dans le soucis d’éviter a tout prix les fautes de langue. En effectuant cette analyse contrastive, notre intention n’est en aucun cas d’éviter les fautes chez les apprenants. Le but est plutôt d’aider l’enseignant à savoir sur quelles structures il faut consacrer plus de temps parce qu’elles posent plus de problèmes aux apprenants. Pour vérifier les hypothèses de ce chapitre, nous allons observer si les différences observés posent en effet des problèmes chez des apprenants réels.