B. Une démarche fondée sur le couplage qualitatif/quantitatif

Notre objet de recherche ne pouvait se passer d’une approche qualitative, compréhensive permettant d’appréhender ce qui se joue au travers des pratiques car « si l’on se contente d’observer ou même d’interroger les personnes sur leurs pratiques monétaires et financières, on voit seulement des ‘objets’ que des personnes ‘manipulent’ » [Servet, 1998]. En revanche, nous avons souhaité associer à l’approche qualitative une approche quantitative. Dans ce sens, notre position apparaît comme un compromis. Nous rejetons le statut que donne l’économie standard aux hypothèses de comportement ainsi qu’une partie de son positionnement épistémologique. Cependant, nous croyons à l’intérêt de coupler les deux approches de collecte de données lesquelles conduisent à deux formes distinctes et complémentaires de généralisation de la connaissance empirique (Figure3).

Figure 3. Deux approches distinctes de généralisation de la connaissance.
Figure 3. Deux approches distinctes de généralisation de la connaissance.

Afin que ces deux approches se complètent et que l’une ne soit pas instrumentalisée au service de l’autre, notre démarche a visé à les faire interagir tant au niveau de l’étape de collecte des données (Section 2) qu’à celui de l’analyse (Section 3).