§2. Le type d’outils mobilisés pour collecter les données

Si l’on accepte que toute recherche en sciences sociales doit comporter une part de « matériaux textuels » à analyser, alors la distinction qualitatif/quantitatif évoque davantage une distinction de phases, de moments dans la recherche [Jenny, 2000] qu’une coupure véritable entre d’un côté une approche exclusivement discursive de la réalité et de l’autre une approche exclusivement numérique de cette même réalité. De même si l’opposition approche « intensive » versus approche « extensive » semble reposer sur une démarche plus ou moins interprétative (reprochée à la méthode qualitative), il ne faut pas oublier que le terme « données » renvoie, malgré son sens commun, dans les deux cas à une information produite ou co-produite qui implique la présence d’un certain degré de relativisme dans l’approche quantitative ou positiviste. Malgré le caractère entremêlé de ces deux approches fondant notre démarche, nous présentons ici différents outils de collecte d’information et de production de données mobilisés successivement ou conjointement durant le déroulement de notre processus recherche.