B. Programmes publics d’appui à la production

En 1993, le programme « Apoyos Directos Al Campo » (PROCAMPO) a été mis en œuvre notamment afin de fournir un soutien de revenu aux producteurs de maïs ou plus généralement de céréales. Si au départ ce programme visait à fournir un subside de revenu à ces familles, il est utilisé par les producteurs comme une véritable source de financement de la production agricole. Près de 3 millions de producteurs ont pu bénéficier de ces transferts monétaires en 2000 pour un montant moyen de US$380 (ou 3800 pesos) par an [Bouquet et al., 2002]. Le montant est établi en fonction de la superficie cultivée (corrélation positive).

Dans notre échantillon, 52% des ménages producteurs de maïs (qui représentent 78% de notre échantillon de ménages), recevaient l’appui de Procampo. Les montants transférés varient selon la superficie cultivée, les ménages rencontrés reçoivent entre US$ 80 et US$ 500 (ou entre 800 et 5000 pesos) annuels.

Bien que représentant une aide précieuse, les programmes dits de compensation sociale ne permettent pas de faire face à la faiblesse des revenus monétaires ou en nature et à l’incertitude qui pèse sur ces derniers. Une grande partie de cette compensation sociale est en effet assurée au niveau local, au sein du réseau social ou encore dira t-on au travers de mécanismes « informels » de compensation sociale 101 (englobant différentes formes de crédit, dettes et de transferts privés) c’est-à-dire non pourvus ni par une quelconque autorité publique ni par le marché.

Notes
101.

Expression empruntée à Villareal M. [2004].